OIM - Le 30 juillet nous commémorons la journée mondiale contre la traite des êtres humains.

L’ensemble des Etats est directement concerné par ce fléau, que ce soit en tant de pays d’origine, pays de transit ou de destination des victimes. Depuis 2003, l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime a recensé plus de 225 000 victimes de traite à travers le monde.

A l’occasion de cette journée, l’OIM en Mauritanie organise des séances de débats et projection de courts-métrages sur la thématique de la traite, dans le but de sensibiliser des communautés et associations locales et migrantes à Nouakchott et à Nouadhibou.

C’est dans ce cadre que le Directeur de la Promotion des Droits de l’Homme et du Suivi des Engagements Internationaux au Commissariat mauritanien aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile a affirmé que « dans un contexte particulièrement difficile, marqué par des phénomènes récurrents et dangereux comme le terrorisme, l’afflux massif des réfugiés dans la zone sahélo-saharienne, l’insécurité et la criminalité organisée transfrontalière et la rareté des ressources financières, la lutte contre la traite des êtres humains nécessite la conjugaison des efforts de tous les acteurs, que ce soient détenteurs de droits ou débiteurs d'obligations. »

En effet, depuis 2015, l’OIM en Mauritanie travaille étroitement avec le gouvernement, la société civile et les communautés de migrants dans le but de venir en aide et protéger les victimes de traite au travers du projet : « Comprendre et combattre la traite des personnes en Mauritanie ».

Nos activités ont ainsi permis d’assister 160 personnes victimes de traite et a offert la possibilité à 126 d’entre elles de lancer leur micro-entreprise dans le cadre de leurs projets de réintégration. En parallèle de cette assistance, plus de 600 fonctionnaires des forces de l’ordre ont été formés afin de pouvoir mieux identifier et reconnaitre les victimes pour leur offrir une meilleure protection. Des supports de sensibilisation ont également été développés tels que les bandes dessinées et des animations pour permettre une meilleure compréhension du phénomène auprès du grand publique.

«Cette journée est un avertissement, une année de plus s’est écoulée et nous devons toujours nous rappeler que peu importe l’effort fourni, il reste beaucoup à accomplir pour mettre un terme à la traite des hommes, des femmes et des enfants à travers le monde. La réponse à ces défis nécessitera des investissements et une coopération internationale importants», a déclaré António Vitorino, Directeur Général de l’OIM.

«L'action de la Mauritanie contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants s'appuie sur la collaboration», a remarqué le Chargé de Missions au Ministère de la Justice, Professeur Haimoud Ramdan, à l’occasion de la journée du 30 juillet. « Elle regroupe plusieurs institutions qui doivent, à long terme, éradiquer ces phénomènes », a-t-il poursuit. « Les pouvoirs publics sont convaincus que la lutte contre ces phénomènes ne peut être efficiente que si elle s'appuie sur une collaboration efficace entre les différents organismes appelés à les combattre. »

L’OIM travaille également avec ses partenaires afin d’améliorer notre connaissance des profils des migrants, pour faciliter la compréhension des risques et des tendances en matière de traite des êtres humains. Ces informations permettent d’appuyer les décideurs dans l’élaboration de stratégies de lutte contre la traite ainsi que dans le processus de réforme législative en vue de renforcer la protection des victimes de ce fléau.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Laura Parker, OIM Mauritanie, Email : lparker@iom.int