Kassataya - Absence sur le terrain, discours inaudibles sur les véritables préoccupations des populations notamment les plus démunies et au-delà la non transparence du processus électoral.

Telles sont les principales causes de la déroute de l’UFP à la présidentielle du 22 juin dernier, mises en avant par six responsables du parti dans une déclaration publiée cette semaine à Nouakchott à la veille de l’investiture du nouveau président mauritanien.

C’est un diagnostic à l’origine depuis plus d’une semaine d’une polémique entre la 4ème vice-présidente Kadiata Diallo, le secrétaire général Ould Bedredine et le responsable du parti en France Baba Maréga. Un choc frontal en passe de devenir le feuilleton de la crise post-électorale qui continue de focaliser l’attention des observateurs.

Ces divergences déballées sur les réseaux sociaux et par la presse nationale résultent des résultats médiocres de l’UFP à la présidentielle avec plus de 2 pour cent seulement des suffrages.

Les six signataires d’une déclaration publiée cette semaine à Nouakchott s’insurgent contre la fuite en avant de la direction du parti absente sur le terrain depuis près d’une décennie.

Cet éloignement des préoccupations quotidiennes des populations notamment les plus démunies et exclues de la république, fait que les discours sont aujourd’hui inaudibles.

Deux facteurs palpables ajoutés à la non transparence du processus électoral expliquent les mauvais résultats du parti à la présidentielle.

Face à cette situation de déliquescence du parti les six dissidents pointent la responsabilité du président et une partie des dirigeants dans le naufrage du navire pour n’avoir pas tiré les leçons de cet échec.

C’est cette posture figée de la direction qui camoufle les erreurs répétées depuis des années qui inquiète les 6 responsables de l’UFP qui appellent de leurs vœux à une remise en cause des méthodes d’organisation et le retour de la ligne de masse du parti.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya le 01 août 2019)