02-09-2019 22:33 - Ce que l'on sait du naufrage du navire "IVAN", qui a coulé au large de Nouadhibou

Ce que l'on sait du naufrage du navire

Ali Moussa - 28 juillet 2019

Vers minuit, Un bateau de sauvetage arrive sur zone. L'équipage commence l'extinction du navire de pêche Ivan avec de la mousse. Sous l'effet de la mousse, la majeure partie de l'incendie est éteinte mais les investigations à bord sont impossibles.

Le 29 juillet 2019, vers 10h30, le bateau de sauvetage débute le remorquage du chalutier vers le port de Nouadhibou. Malgré, les précautions prises par l'équipage du bateau de sauvetage lors du remorquage, le navire en très mauvais état, coule au large de Nouadhibou et à une dizaine de nautiques de la réserve naturelle du banc d’arguin.

Malgré les nombreux moyens engagés aussi bien de l'action de l'Etat en mer que civils, le sinistre trop important n'a pu être totalement éteint et le naufrage du navire Ivan évité.

Quelques informations sur le navire : Nom du navire : Ivan , type Fishing Vessel (bateau de pêche ),Longueur : 120 m , Largeur : 19 m , drapeau :russe, La jauge brute :7765 Tonnes , la jauge nette :3372 tonnes.

Le navire IVAN est consigné par une société mauritanienne dénommée A2M.

Un responsable du navire a déclaré que le navire transportait : du "poisson congelé : Maquereau congelé. Sardine congelée. Sardinelle congelée. Chinchard congelé". Il a ajouté que les soutes du navire contenaient quelque 3 100 tonnes de fioul lourd, principale source de préoccupation selon lui, estimant que la façade entre Nouadhibou et la réserve naturelle du banc d’arguin risquait d'être touchée par une pollution dans plusieurs jours.

Rappel des faits :

28 juillet 2019, vers 00h30, le Ministère de pêches et les Garde côtes (GCM) sont alertés qu'un chalutier de 120 m, le IVAN est en feu dans le sud au large de N’diago. Rapidement, l'équipage évacue le navire à bord d'un radeau de survie. Un navire de pêche, qui se situe à proximité, récupère les membres d'équipage, sains et saufs, et fait route vers Nouakchott. L'un des marins est légèrement blessé. A son arrivée au port de Nouakchott, l'équipage est pris en charge par un véhicule des pompiers, puis transféré vers l’hôpital.

Après six heures de lutte, le bateau de sauvetage a réussi à éteindre une partie de l'incendie mais la cale des machines reste toujours en feu. Les autorités maritime engage un autre navire, qui possède des moyens de lutte incendie plus importants afin de tenter une extinction complète du feu à bord du navire IVAN.

L’incendie a été maîtrisé, son équipage a été sauvé, mais le navire a coulé avec sa cargaison de quelque 3 100 tonnes de fioul à une dizaine de nautiques du banc d’arguin, risquant de provoquer une catastrophe écologique à plus ou moins long terme. La coque s'était fissurée au large de Nouadhibou a indiqué l'entreprise, qui avait pris en charge le bateau en le remorquant vers Nouadhibou. Son porte-parole, n'a pu préciser la quantité de fioul déversée en mer lors du naufrage. « Nous espérons et pensons que la majorité du fioul est restée dans l'épave du bateau, au fond de la mer », a-t-il ajouté, précisant que la profondeur des eaux à l'endroit du naufrage était très profonde.

Ali Moussa : Ancien Officier Radioélectronicien de la Marine Marchande.

Nouadhibou, Mauritanie





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Source : Ali Moussa
Commentaires : 14
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Commentaires (14)

  • craicra (H) 04/09/2019 13:19 X

    Je suppose que ces quantités importantes de source de pollution non biodégradable sont déclarées pour des fins de rembousement à la charge de lassureur et les autorités mauritaniennes en sont persuadées. Bien que la complicités avec les trafiquants russes ne nous honore pas du tout, sinon si ces déclarations sont justes, je parie alors que le cas serait pris très au sérieux par nos autorités et le fuel, huiles, materiaux seront extirpés des soutes avec toutes les précautions des règles de l'art avant que l'armateur ne perçoivent le moindre dédommagement.

  • ELTIEMPO (H) 04/09/2019 02:15 X

    Nous avons une bombe écologique à l'intérieur du navire (3100 tonnes de fuel) , oui une bombe écologique à environ 12 nautiques d’une superbe région protégée nommée le banc d’arguin .une bombe écologique prés aussi d’un sanctuaire pour phoques. Ce naufrage comporte un très haut risque pour l'environnement . L’Etat mauritanien doit ordonner au propriétaire du navire IVAN, d'enlever l'épave du navire et d'éviter l'écoulement de ne serait-ce qu'une goutte du fuel dans la mer . L’Etat doit agir rapidement avant que la météo ne devienne trop mauvaise.

  • Cur6ell (H) 03/09/2019 19:37 X

    D'après COLREG conventions,il faut se focaliser sur les causes avant de situer les responsabilités.Cependant,pour ce cas énormément dangereux,il s'agit de faire vite pour remédier avant qu'il y'ait fissure au niveau de la coque(soutes de fuel).L'heure est grave!.

  • craicra (H) 03/09/2019 19:36 X

    La responsabilité ne se partage jamais. En pareilles circonstances le capitaine, son équipage et l'armateur du navire sont seuls tenus responsables des causes du naufrage de leur navire. La responsabilité des gardes côtes se limitant à surveiller les opérations de sauvetage et porter assistance dans la mesure du possible. L'armteur à travers son consignataire doivent assumer leur reponsabilité entière qui consiste surtout à ne jamais abandonner leur navire par zone sensible avec dans les soutes autant de produits polluants.

  • dodo (H) 03/09/2019 15:45 X

    Je n'aime pas dire du mal des gens, mais quand quelqu'un est chauvin, il faut le dénoncer je parle du responsable de garde-côtes mauritaniennes à NDB qui traite les mauritaniens différemment. Certains armateurs artisanaux noirs se sentent marginalisés, pour tout dire. Les garde-côtes doivent reconnaître leur part de responsabilité dans cette affaire car si le navire a coulé à NDB parce qu’il a été tout simplement autorisé par les garde-côtes d’appareiller dans cette zone .

  • hayerim (H) 03/09/2019 12:32 X

    Ce que l'on sait donne des sueurs froides et devrait déranger au moins deux ministres: celui de l'environnement et celui de la pêche. Mais ont-ils la conscience nationale et la capacité qui devrait cacatériser les détenteurs de ces postes ? Mais... nous sommes obligés de rester dans le doute eu égard à l'expérience que nous avons vue lors de leur passage dans les gouvernements passés, au moins pour l'un d'eux. Rien à tirer, donc et nous nous en remettons à Allah, qu'il fasse que ce fuel lourd s'évapore par enchantement ...Amine comme toujours, nos gouvernements nous ont habitué à leur majestueuse inertie et l'absence totale du sens de la République.

  • Cur6ell (H) 03/09/2019 12:16 X

    La question qui se pose est pourquoi accepter même de remorquer cette bombe à retardement (épave avec +3000T de Fuel)vers les côtés?. Renfluer ce tas de feraille paraît délicat mais les autorités mauritaniennes doivent prendre as soon as possible toutes les prérogatives pour éviter l'irréparable.Les organisations internationales telles IMO sont là pour guider avec de bonnes démarches techniques.

  • hayerim (H) 03/09/2019 11:10 X

    C'est tout simplement inacceptable et il faudrait que le nouveau prési démontre son sérieux car il y a des délits.Comme l'a dit quelqu'un ici, eu égard à l'absence de sérieux des autorités dans les enquêtes sur les crimes de ce genre, les armateurs se permettaient de faire couler un navire vieillissant pour empocher l'assurance. Cet accident représente un très grand danger qui pourrait causer énormément de préjudices à notre écosystème marin fragile et à notre économie bleue, source de richesse et d'emploi. Il est de notre devoir, tous, d'éxiger des comptes à ceux qui autorisent ces navires à pêcher, ceux qui les ont consignés ou armés et au service du contrôle la garde côte. Ils devraient tous être enquêtés car il y a corruption à toutes les échelles. Et puis le prési de la FFRIM a du boulot, autre que se remplir les poches sur le dos de notre environnement, sur le sport et devrait s'y suffire pour arriver à des résultats jusqu'ici = zéro.

  • Nyass Saidou Nouakchott (H) 03/09/2019 10:55 X

    ASSOCIATION MAIN PROPRE (H), Oui...tu as raison ! L'humain d'abord, avant le fric! L’environnement d’abord, avant le fric ! Avant Le Marketing et Publicité ! Mais certains individus n'arrivent pas à ce principe de réalité. (***)

  • craicra (H) 03/09/2019 09:16 X

    Si l'incendice s'est réellement déclaré à bord de ce navire au sud (environs de Nktt),alors l'idée même de le remorquer vers Ndb et zone du banc d'Arguin, avant de s'assurer de l'extinction totale de l'incendie et de l'étanchéité parfaite de la coque n'est pas professionnelle et est malencontreuse. Il faut faire l'impossible pour pomper les gaz et combustibles polluants existants encore dans cette épave.

  • donadieu (H) 03/09/2019 01:11 X

    Faire couler pour empocher la prime d’assurance Du navire. C'est une vieille astuce que l'on retrouve en particulier chez les armateurs à Nouadhibou

  • Actualites Mauritanie (H) 03/09/2019 00:59 X

    La protection de l'environnement est l'affaire de tous, Chacun doit assumer ses responsabilités

  • fournaise (H) 03/09/2019 00:50 X

    Ce navire devrait être rapidement enlevé par son propriétaire.il n’y a pas raison de l’abandonner couché au fond de nos eaux avec une cargaison de fioul lourd. La première idée est de sécuriser le lieu et d’éloigner le navire de nos côtes, comme on l'avait fait en 2014 pour le navire grec ATHENA qui avait pris feu prés de Nouakchott

  • ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 03/09/2019 00:09 X

    Nous ajoutons que malgré l'intervention du remorqueur pour éteindre le violent incendie à bord. Le double super atlantique Ivan a fini par couler pour cause d’explosion de son moteur qui a fissuré sa coque. Il gît maintenant au fond de la mer à environ 12 nautiques de la réserve naturelle du banc d’arguin qui est un lieu capital pour le maintien de la biodiversité marine et la protection de l'écosystème , pièce maîtresse du renouvellement des ressources halieutiques à l'échelle de la Zone économique exclusive Mauritanienne et, sans doute, plus largement à une échelle sous-régionale. Selon l'inventaire rendu, le navire transportait des poissons pélagiques congelés, gaz industriels pour la réfrigération comme le fréon, l’ammoniaque, et surtout des huiles et fuel 3200 tonnes qui sont des sources de pollution durables au fond de l'océan. Comme nous l'avons déjà dit et nous insisterons là-dessus, Le ministre Nani Ould Chrougha, ferait bien mieux de s'occuper du dossier de la catastrophe de ce géant de la mer IVAN consigné par La société A2M propriété de l’actuel président de la FFRIM AHMED Ould YAHYA . IVAN , comme quasiment 100% des navires russes qui opèrent en RIM , brulait du fioul lourd riche en souffre et très peu biodégradable, dès qu'il naviguait . Ce n'est pas de sa faute si ce fioul va venir aujourd’hui se déverser sur nos côtes !parce que nos responsables se contrefichent de l'environnement tant qu'ils pourront se remplir les poches , ils s'en foutent de l'environnement et continueront par conséquent à mettre en danger notre propre vie . L'environnement n'est pas leur priorité sauf dans leur département Marketing & Publicité. Ces autorisations délivrées aussi par le ministère de pêche, les garde-côtes et la direction maritime pour autoriser le navire Ivan d’entrer à Nouadhibou est un crime, ces départements sont responsables de l'épave qui continue jusqu’aujourd’hui de déverser du fioul lourd au large de Nouadhibou. Nous lançons un appel au Président Mohamed Ould cheikh El ghazouany d’intervenir car ce naufrage risque de provoquer une catastrophe écologique majeure sur nos côtes. VIVE GHAZOUANI ET VIVE LA NOUVELLE MAURITANIE