17-09-2019 01:00 - Les mesures clés de gestion de la pêcherie des PP
Nord Info - La présente campagne de sensibilisation qui a touché ce samedi 14 septembre les pêcheurs de la plage de Nouakchott vise la vulgarisation sur l’application des mesures de gestion validées en 2013 dans le plan d’aménagement de la pêcherie des petits pélagiques (PAP-PP) et la promotion de bonnes pratiques de gestion durable de ces pêcheries.
Malgré les freins (insuffisance des infrastructures de base, absence d’une administration de proximité, absence de financement, précarité des conditions de travail) le PAP-PP, approuvé par le Conseil Consultatif pour l’Aménagement et le Développement des Pêches en 2013 (CCNADP), est un outil de gestion durable de cette pêcherie (les Petits Pélagiques) pour atteindre des objectifs d’ordre biologique, économique (importantes quantités débarquées), social (peut employer des milliers de mauritaniens), environnemental.
Cette sensibilisation vise l’implication des utilisateurs de cette ressource, en particulier, les locaux ou les nationaux et même les pêcheurs de la sous-région afin de maximiser les bénéfices tirés des petits pélagiques dans le respect des normes de durabilité.
Pour ce faire il va falloir donner plus d’importance à la transparence. Au niveau du secteur artisanal deux faits sont à mettre en relief : la non déclaration ou la sous-déclaration des captures.
En 2016, pour limiter voire éradiquer ces impacts négatifs la Mauritanie a adhéré à l’initiative internationale pour la transparence dans la pêche ou FITI. C’est dans ce cadre que la fédération nationale de pêche section artisanale et côtière Nord a organisé le samedi 14 septembre dans les locaux de la FNP-Section artisanale Sud une journée de sensibilisation des acteurs de la pêche artisanale et côtière.
Cette journée concerne les mesures de gestion de la pêcherie des petits pélagiques (PPP). Elle rentre dans le cadre d’une grande campagne de sensibilisation qui a débuté le 15 juillet dernier et continuera jusqu’au 15 novembre prochain touchant plusieurs zones de pêches en particulier à Nouadhibou, à Nouamghar, et aujourd’hui à Nouakchott.
La section artisanale et côtière de la FNP organise ces journées de sensibilisation grâce à un partenariat avec le PRCM (Partenariat Régional pour Conservation de la zone côtière et Marine) appuyé par la Fondation pour la Nature (MAVA).
De prime abord, le président de la section artisanale M. Sid Ahmed Ould Abeid a remercié de leurs présences à ce conclave le président de la section artisanale Sud M. Mohamed ould Saleck dit Baye Pekha, le représentant des GCM, les représentants d’associations de pêcheurs. Ils diront que les pêcheurs doivent se tourner vers cette pêcherie (1.600.000 de tonnes par année) pour diminuer l’effort sur le poulpe surexploité et en quantité moindre (à peu près 40000 tonnes par année).
En outre, il faut noter, dira Sid Ahmed Abeid, que tout un monde tourne autour du secteur profitera du PP : les pouvoirs publics qui prennent leurs droits, les mairies qui mettent leurs taxes, les mareyeurs, les transporteurs, les transformateurs, les dockers, femmes vendeuses de poisson. Donc cette pêcherie joue un rôle capital dans l’emploi et a une grande valeur nutritive (apport en protéines, croissance des enfants, Omega3).
Mais les petits pélagiques sont des ressources migratrices, diront-ils, entre les pays de la sous-région de l’Afrique Nord-Ouest, (du Maroc au Sud du Sénégal).Elles sont constituées de sardinelles, de sardines, de ethmaloses, maquereaux, de chinchards, de l’anchois.
Malgré leur abondance ils subissent de fortes pressions qu’il va falloir une approche concertée pour leur garantir une gestion durable.
Cette journée de sensibilisation a été l’occasion pour les participants à l’atelier de sensibilisation aussi de mettre en relief l’importance et l’intérêt croissant de voir les nationaux se tourner vers cette pêcherie abondante génératrice de revenu. Mais les pêcheurs ont demandé à l’Etat de les encourager pour ce faire. Une politique efficace de formation continue des pêcheurs, l’appui de la commercialisation et l’encouragement des pêcheurs par leur financement sont de plus en plus nécessaires.
En tout cas , tous diront que l’avenir c’est dans le petit pélagique. Et pour ce faire, il faut trouver des formations pour les marins, les maintenir et leur faire aimer la pratique de la pêche. En effet, la majorité des jeunes mauritaniens ne se rendent pas compte de l’importance de ce sous secteur qui engrange beaucoup de recettes à ceux qui s’y adonnent.
Compte-rendu pour Nordinfo
A.W
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