23-09-2019 21:00 - Neuf civils tués dans deux attaques au nord du Burkina Faso
Ouest-France - Dans la nuit du samedi 21 septembre, neuf civils ont été tués dans des attaques survenues au nord du Burkina Faso, région en proie à des attaques djihadistes.
Neuf civils ont été tués dans des attaques survenues dans deux localités situées dans le nord du Burkina Faso, région en proie à des attaques djihadistes, a-t-on appris lundi 23 septembre auprès d’une source sécuritaire et d’un élu local.
« Six personnes ont été tuées par des individus armés dans la nuit de samedi à dimanche à Pisselé, non loin de Bourzanga », a indiqué une source sécuritaire.
Bourzanga se trouve à une cinquantaine de kilomètres au sud de Djibo, épicentre des attaques djihadistes au Burkina. « Trois [autres] personnes ont été abattues par des assaillants dans le village de Bool-Kiiba », a indiqué de son côté un élu local.
Un bilan provisoire
Les corps des victimes ont été retrouvés après le départ des assaillants, a précisé cette source soulignant qu’il s’agit d’un bilan provisoire car « des familles sont sans nouvelles de certains de leurs membres ». Les assaillants ont également « emporté de nombreux biens matériels dont des motocyclettes », a ajouté ce responsable.
L’attaque contre Bool-Kiiba a été confirmée de source sécuritaire qui n’a toutefois pas été en mesure de donner un bilan des victimes. Jeudi 19 septembre, cinq soldats ont été tués dans une embuscade à Toeni, localité située dans la province du Sourou, dans le nord-ouest du Burkina Faso.
Plus de 580 morts depuis 2015
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique. Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait plus de 580 morts, selon un décompte de l’AFP.
L’armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes semble incapable d’enrayer les attaques, tandis que la menace, d’abord concentrée dans le Nord, touche aussi plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l’Est et de l’Ouest.
Ouest-France avec AFP