20-10-2019 13:14 - Son sort est désormais scellé : Requiem pour l’UPR ?

Son sort est désormais scellé : Requiem pour l’UPR ?

Le Calame - Le sort de l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité présidentielle, interroge ses responsables politiques et les observateurs de la place.

On se demande même si les dernières réunions organisées çà et là, par divers soutiens d’Ould Ghazwani, ne chantent pas le requiem de ce parti. Depuis que l’ancien chef d’état-major général des armées a été élu, le 22 Juin dernier, à la tête du pays, nombre d’initiatives qui ont appuyé sa candidature ne cessent de s’agiter, en vue d’occuper bonne place auprès du nouvel soleil des indépendances, et multiplient les rencontres.

Dernière en date, semble-t-il, mercredi dernier. De l’avis de certains participants, il ne s’agit pas, « pour le moment », de fonder un nouveau parti politique mais de lancer la réflexion sur la meilleure façon d’accompagner le président Ghazwani, dans la mise en œuvre de son programme électoral.

Une réflexion ouverte, nous confie l’un des initiateurs de la démarche, « à tous les Mauritaniens d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur obédience politique.

L’essentiel est d’apporter, dans un premier temps, sa contribution aux solutions des différents problèmes du pays. » Et notre source d’énumérer : l’unité nationale et la cohésion sociale, la gestion des affaires, la justice, le renforcement de la démocratie… Autant de préoccupations des Mauritaniens, relevées dans les programmes de campagne des candidats à la dernière présidentielle, susceptibles de constituer la trame du dialogue politique en gestation. Une préparation avant l’heure ?

Marges de manœuvre de plus en plus réduites

Ces agitations présagent, en tout cas, des repositionnements. Le nouveau Président ne semble pas déterminé à faire, de l’UPR, sa principale force politique, en dépit de la majorité de ce parti au Parlement, et ses nombreux soutiens le pressent, même, à s’en débarrasser, l’estimant coquille désormais « vide », peinant à tenir son congrès, malgré les annonces de certains de ces cadres, plus occupés, au demeurant, à rentrer dans les grâces du nouveau Raïs qu’à implorer l’ancien de revenir au pays pour sortir le parti de sa léthargie actuelle.

A cet égard, le silence d’Ould Abdel Aziz ne plaide guère en faveur de l’UPR. Ceux qui avaient, un peu vite, annoncé qu’il allait prendre la tête du parti, après son désormais hypothétique congrès, commencent à déchanter, pressentant que leur mentor à la tête du parti pourrait conduire à une espèce de « cohabitation à haut risque », comme deux caïmans dans un même marigot.

Incertitudes et risques, d’une part ; empressement de ses divers soutiens, d’autre part : mesurant bien les capacités d’appui mais, aussi, de nuisance des uns et des autres, le président Ghazwani doit trouver comment satisfaire les différents segments de son pouvoir.

La main tendue à l’opposition devrait lui permettre d’apaiser la tension post-électorale, tout en contenant la pression de ses soutiens à fonder un nouveau parti, remake d’ADIL en place du PRDS. En bref, gérer au mieux la frilosité de notre classe politique. Ceux qui rongeaient leurs freins, depuis plus d’une décennie, réclament leur part de gâteau ; ceux qui le dégustaient, durant le règne d’Ould Abdel Aziz, ne sont guère enclins à accepter cette politique de l’« ôte-toi d’là que j’m’y mette.» Le nouveau président se doit donc de bien manœuvrer et l’UPR risque fort d’en faire les frais… à moins d’oser se confronter au boss.

Fronde du bataillon civil des députés réputés acquis au pouvoir ? Celle contre Sidioca était aiguillonnée par plusieurs généraux, dont l’actuel chef de l’Etat… On semble très loin d’une telle conjoncture et l’UPR se ferait très certainement le plus radical des harakiri, en la croyant d’actualité…

DL



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 5
Lus : 2578

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (5)

  • cccom (H) 20/10/2019 15:25 X

    Pour créer un Parti solide patriote et d'unité nationale, il revient au Président de redresser l'Enseignement et l'Agriculture objet de mes commentaires et sorties quotidiennes sur https://www.facebook.com/cheikhany.ouldsidina Nos idéologues de l'opposition comme du pouvoir conviennent que notre systéme éducatif ne marche pas sans savoir que sa cause est d'engager 50 milliards UM/an à des enseignants qui sont absents de la classe 9mois et 3 jours/an et nous proposent unanimement sans changer le systéme de 700h/an des voies qui surendettent l'Etat en détruisent 90% de l'avenir scolaire de nos jeunes. Nous proposons l'alternative d'engager par Projets pilotes de généralisation dans toutes les Régions à travers les Conseils Régionaux le systéme Cerveaux Oasis de Maaden anglo-saxon et asiatique de 2100h à 2800h/an de 11 mois de 8h/J, intensif et gratuit le plus performant du monde, réducteur des coûts et cursus de 3/4 tout en triplant le salaire mensuel actuel du contractuel , multiplicateur par 100 du Bac trilingue à l'âge de15 ans qui a fait ses preuves à Maaden durant 11 ans successifs ( statistiques officielles comparatives du MEN disponibles de 98 à 2008) qui allait économiser par rapport au programme de Ghazouany le recrutement de 6000 enseignants 100 milliards UM/an et esquiver le drame de destruction scolaires de l'ancien systéme de 90% de notre jeunesse. cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr

  • Marrakech (F) 20/10/2019 15:23 X

    L'UPR n'a plus de raison d'être, c'est un reliquat de l'ère Aziz !

  • Dr le Toubib (H) 20/10/2019 14:54 X

    L’UPR est un parti du clientélisme ceux qui sont dans ce parti ne croient à rien tout a part les affaires et le vol du denier public, Aziz ne reviendra plus jamais, il faut d’ailleurs s’attendre a ce que les choses ne vire au pire.

  • hi (H) 20/10/2019 14:02 X

    Ce parti politique est préjudiciables pour la République ainsi qu’aux composantes de sa population. Il est grand temps d’arreter les coupables machins tribalismes.

  • Marrakech (F) 20/10/2019 14:01 X

    Ce sigle ressemble au logo des bolides Ferrari (un cheval cabré) et pourtant Ghazwani est loin d'incarner la rapidité et la performance !