Kassataya - Une semaine après le rejet de l’AJD-MR, les FPC et TPMN d’une coalition VE en parti unique, les observateurs s’interrogent sur le silence de son candidat à la présidentielle KHB depuis la tempête qui secoue le navire.

Une inquiétude légitime même de l’opinion publique qui renforce l’idée selon laquelle le leader de la CVE KHB est bel et bien piégé par les pêcheurs en eau trouble dont l’ambition est d’écarter les récalcitrants Ibrahima Sarr et Samba Thiam dans les pourparlers avec le pouvoir.

Cette querelle de pouvoir au sein de la CVE est puérile et constitue un danger pour l’avenir des leaders de la vallée. Cette rivalité politique consacre un retour à la case de départ c’est-à-dire la dispersion des partis politiques afro-mauritaniens en quête de crédibilité.

Un vrai clivage qui fait perdre à la coalition toute sa dynamique pour aller vers de prochaines échéances électorales. Du coup c’est aussi un mauvais présage sur la scène nationale où se joue l’avenir de l’opposition.

Cette épreuve difficile de la CVE appelle à l’unité malgré cette crise profonde qui la secoue depuis plusieurs semaines. La force est toujours dans une coalition qui ressemble et rassemble tous les mauritaniens et non dans les partis source de sectarisme ou de régionalisme.

Les frustrations des militants et sympathisants de la CVE ne semblent être apaisées pour autant de cette tourmente. Le tsunami risque d’emporter le navire et son capitaine. Et du côté de la représentativité politique par rapport au dialogue qui se dessine à l’horizon c’est le désespoir.

Tout indique que les leaders de la vallée sont les grands oubliés de cette normalisation avec l’opposition. Une grosse tâche noire dans les 100 premiers jours de Ould Ghazouani synonyme de ressemblance avec la gouvernance de son prédécesseur. Un faux pas du président mauritanien qui met en mal l’unité nationale et la cohésion sociale.

Cherif Kane