Kassataya - Deux semaines après l’adoption par le gouvernement mauritanien du dispositif contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme, une vingtaine de banques à Nouakchott montent au créneau cette semaine pour appuyer cette mesure en créant un club des responsables de conformité de banques.

Elu avec une majorité absolue Ould Ghazouani hérite en juin dernier d’un pays réputé l’un des plus corrompus du monde au plus haut sommet de l’Etat et un lieu de prédilection des narcotrafiquants dans cette bande sahélo-saharienne.

La promesse de combattre ce fléau par le président mauritanien s’est traduite d’abord par un premier déplacement au Nord du pays à la frontière avec l’Algérie et le Maroc en initiant une rencontre avec le Polisario et les autorités algériennes pour interdire les incursions sahraouies et barrer la route aux trafiquants de drogue et les contrebandiers qui sévissent dans cette région.

Un mois après c’est l’adoption de la loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme qui vient confirmer cette volonté politique. Pour emboîter le pas du chef de l’Etat une vingtaine de banques à Nouakchott se mobilisent en créant cette semaine à Nouakchott un club des responsables de conformité de banques.

Un nouvel acteur cette fois-ci déterminé à en finir avec l’argent sale qui pourrait nuire l’Etat et surtout les citoyens et les banques elles-mêmes. Ce nouveau club remplace les structures fantômes qui avaient pignon sur rue à la banque centrale et qui n’ont servi qu’à protéger les plus grands délinquants financiers de l’Etat voire le privé.

Une transparence qui s’inscrit dans le cadre de nouvelles preuves de bonne gouvernance pour la Mauritanie. Un coup de pouce pour lever toutes sanctions américaines notamment commerciales contre le pays.

Cherif Kane