29-11-2019 09:54 - Mauritanie: absence intrigante de l'ancien président Aziz aux festivités de l’indépendance

Mauritanie: absence intrigante de l'ancien président Aziz aux festivités de l’indépendance

Le360 Afrique - La crise de confiance dans les relations entre le président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani et son prédécesseur, également compagnon depuis une quarantaine d’années, prend une nouvelle dimension ce jeudi 28 novembre.

Invité à la cérémonie de levée des couleurs, suivie d’un défilé militaire marquant le 59é anniversaire de l’indépendance nationale, organisée à Akjoujt (250 kilomètres au Nord de Nouakchott), capitale de sa région d’origine, l’ancien chef de l’Etat a délibérément choisi d’inscrire son nom au registre des absents.

Egalement invités, les anciens chefs d’Etat, Mohamed Khouna ould Haidallah (1980-1984) et Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi (2007-2008) ont répondu présents. Les raisons de la bouderie de l’ancien président seraient liées à une question de protocole.

Un choix «désastreux relevant d’une mauvaise stratégie politique, qui le met en marge de la République» analyse un politologue.

A l’origine des nuages de plus en plus épais dans les relations entre Mohamed ould Cheikh El Ghazouani et Mohamed ould Abdel Aziz, la volonté de contrôle de l’UPR, parti disposant de plus de 90 députés sur les 150 élus de l’assemblée nationale.

Mercredi soir, le nouveau chef de l’Etat a opéré un changement dans la sécurité présidentielle en limogeant le chef du Bataillon de sécurité présidentielle (BASEP) considéré comme un proche de l'ancien président Mohamed ould Abdel Aziz, lui-même ancien chef de bataillon.

L’histoire politique de la Mauritanie est hantée par les putschs militaires et révolutions de palais depuis 1978.

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya



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Commentaires (5)

  • foutatoro (H) 29/11/2019 18:59 X

    Cet homme c'est je suis le pouvoir absolu.

  • leguignolm (H) 29/11/2019 14:40 X

    ? Ould abdel aziz et Sidi cote à cote pour assister les festivités d’indépendance : c’est peut être ailleurs mais pas dans ce bas monde qu’à même ! Si les soutiens sont dépourvus d’honneur pas Ould Abdel Aziz qu’à même !

  • Fennec (H) 29/11/2019 12:06 X

    Aziz...quel triste sort! de toutes les façons il a les poches pleines et celles de son entourage. Tous millionaires et même les insects autour de lui

  • ELVALLI (H) 29/11/2019 11:13 X

    Cette histoire du terroir est à méditer, cette fois, par Ghazouani. Il pourra en toute objectivité jauger le degré d’amitié d’Aziz. Une fois grand-père m’a dit cesse de dire mes amis et écoute cette histoire :
    Un sage avait eu un garçon unique. Il l’a éduqué et enseigné mieux que ses camarades du campement. Arrivé à son troisième Ramadan, le jeune se vit confié un montant conséquent en argent et prié de quitter la tente familiale pour voler de ses propres ailes vers son propre destin.
    Après plusieurs années sans donner de nouvelles, le garçon retourna chez-lui. Le père attendit trois jours et lui demanda en quoi il a réussi. Le jeune répondit qu’il a perdu sa fortune, qu’il n’a pas fait d’études mais qu’il a fait des amis.
    Très bien ! répondit le vieux, mais allons ensemble tester tes amis. Le garçon alla avec son père dans un long voyage. A chaque fois qu’il montre un ami, son père lui lie les poignets et fit semblant que son fils était un brigand, ce que les supposés amis voyant, ils se dissimilaient tous. Aucun ne voulait aller au secours du jeune.
    Mon fils dit-il durant toute ma vie de quatre-vingts ans j’ai pu faire un ami et un demi-ami. Allons les voir pour les tester avec la complicité de l’Emir. En se présentant devant le demi-ami le vieux se fit conduire, les poings liés, par la police. Le demi-ami intrigué fit tout pour libérer le vieux. Voilà tous mes biens matériels et libérez ce vieux proposa-t-il. Les policiers répondirent que le vieux avait commis une haute trahison et qu’il fallait qu’il paie de sa vie. Le demi-ami s’excusa auprès du vieux en répétant qu’il mettait à sa disposition tous ses biens. Le vieux le remercia et continua son chemin sous rude escorte.
    Le vieux alla voir l’ami enchainé cette fois par de méchants policiers. En le voyant trainé de la sorte, l’ami bondit sur les policiers pour les empêcher de malmener son ami. Ils lui expliquèrent que le vieux avait commis une haute trahison à l’endroit de l’Emir qui tient à le pendre haut et court. Rien à faire l’ami continua à essayer de libérer le vieux en répétant que c’était lui-même qui avait commandité cette faute et qu’il en était le seul responsable. Les policiers lui mirent les menottes et libérèrent le vieux. Devant l’Emir il soutint que c’est bien lui le responsable.
    On lui mit la corde au coup pour le pendre devant le public. Il resta de marbre. Le prince sortit de la foule pour lui enlever la corde du coup en le félicitant pour sa fidélité à son ami.
    Celui qui perd tout ses biens pour te défendre est ton demi-ami.
    Celui qui perd sa vie pour te défendre est ton ami.

  • cccom (H) 29/11/2019 10:38 X

    Nous avons fait des commentaires que nous jugeons beaucoup plus utiles au pays que cette bataille du pouvoir non publiés. cheikhany_sidina@yahoo.fr