23-12-2019 15:51 - Quand l’ambassadeur de la France à Nouakchott remue le couteau dans la plaie…

Quand l’ambassadeur de la France à Nouakchott remue le couteau dans la plaie…

Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT - De grâce, Excellence, Monsieur l’ambassadeur, ne remuez plus le couteau dans la plaie. Parce que, étant sensé avoir du tact, pour bien représenter votre pays, vous êtes aussi sensé être suffisamment édifié sur les sujets les plus sensibles, dans le pays où vous êtes accrédité.

Et pour ne pas être suspecté de mauvaise foi, vous auriez dû ne pas aborder le problème de la langue en Mauritanie. Car, si vous n’êtes pas encore au courant, -dans quel cas, je le regretterais fort - ; je vous le fais savoir : le rapport entre la langue du colon, le français, pour bien nommer les choses, et celle officielle de la République Islamique de Mauritanie, l’arabe ; ce rapport-là, était la cause malheureuse des évènements regrettables de 1966.

C’est vous dire, d’emblée, le caractère sensible, épineux, et singulier du sujet ; car toujours brûlant, tant les évènements sanglants de cette année-là, sont encore vivants dans les esprits de tous les mauritaniens.

Cette expression de souhait faite, et pour vous aider à être dorénavant plus averti, je me permets de réagir, car j’en ai le droit le plus absolu, à une réponse, que vous avez donné, lors de votre dernière interview, accordée au site Al Akhbar.

L’énoncé de la question étant le suivant : « Que pensez-vous du recul de la langue française en Mauritanie ? » ; vous avez répondu, je cite : « Voici une question que l’on me pose en français et à laquelle je répondrai donc avec plaisir en français. Avec la langue arabe et les langues nationales, la Mauritanie possède un patrimoine linguistique de grande valeur, dont elle peut légitimement être fière.

S’il n’est pas cité dans la Constitution mauritanienne, l’usage du français est une réalité liée à l’histoire de la Mauritanie. Je comprends que certains, pour des raisons identitaires ou politiques, n’apprécient pas cette réalité. Mais cette réalité est là, c’est un acquis.

Ce constat fait, plutôt que de poursuivre un combat à mon avis démodé, pourquoi ne pas considérer le plurilinguisme comme une véritable richesse, une ouverture au monde, en particulier pour la jeunesse, dont une partie étudie dans les pays de la Francophonie ? Très fréquemment, je reçois des demandes pour accompagner les administrations, les structures privées, ou encore les particuliers dans leur volonté de développer l’enseignement du français.

Je crois que le français, comme l’arabe et toutes les autres langues internationales, est un facteur d’emploi partout dans le monde. Avec cinq Alliances françaises, toutes des associations de droit mauritanien, la Mauritanie détient l’un des réseaux les plus denses et les plus dynamiques de la région pour un pays de quatre millions d’habitants.

Notre coopération avec l’Université de Nouakchott pour valoriser l’enseignement du français, aux côtés de la langue arabe, ou pour permettre aux étudiants mauritaniens des classes préparatoires d’intégrer des cycles en français des grandes écoles est une réussite – je vous rappelle qu’avec huit Mauritaniens admis à l’Ecole Polytechnique en France, la Mauritanie s’est classée première dans le monde de cette session de printemps 2019 de la filière universitaire internationale francophone.

Il y a tout à gagner, à mon avis, à jouer la carte du plurilinguisme en développant le français au côté de l’arabe et non pas en mettant ces langues en concurrence. Dans ce domaine, mieux vaut être pragmatiques que de rester prisonniers de combats d’arrière-garde ou de lectures idéologiques. Pour moi, la vraie question à se poser est : de quoi a besoin la Mauritanie ? De quoi ont besoin les jeunes Mauritaniennes et Mauritaniens pour leur avenir ? » Sic.

Décortiquons cette malencontreuse réponse, pour contribuer au démantèlement systématique de toutes les confusions, amalgames, mystifications, qu’elle charrie.

Vous dites : « Avec la langue arabe et les langues nationales, la Mauritanie possède un patrimoine linguistique de grande valeur, dont elle peut légitimement être fière. »

Ici, la volonté patente de soulever, pernicieusement, le rapport entre l’arabe et les langues nationales, est manifeste. Non seulement, c’est une ingérence cynique dans les affaires intérieures d’un pays souverain, mais aussi c’est une volonté manifeste de mettre en conflit, les langues nationales, et la langue officielle de notre pays.

Alors, en guise de réponse, je vous dirai : peine perdue à l’avance. Occupez-vous d’abord de vos patois, et trouvez une solution satisfaisante au problème, de plus en plus inquiétant, en France, du rapport déliquescent entre le Français et les autres langues, que vous avez appelées, en tournure mystifiante, langues ‘’régionales’’, à savoir : le breton, le catalan, l'occitan, et le basque.

Ensuite, sachez que c’est l’arabe que défendent, bec et ongles, tous les mauritaniens, car, avant et après tout, c’est la langue du fort intime, dans sa dimension la plus sacrée, c’est-à-dire, celle de la foi, qui unit tous les mauritaniens. Et que les autres langues nationales, ici chez nous, ont droit de cité, et les gens, toutes ethnies confondues, y échangent sans tabou, ni restriction.

Donc, cherchez autre feu à attiser, plutôt que cette question, car en Mauritanie, l’arabe est la langue du Peul, du Soninké et du Wolof, avant d’être celle de la composante, arabophone, du reste, majoritaire.

Vous dites ensuite, toujours dans le même ordre de nuisance :

« S’il n’est pas cité dans la Constitution mauritanienne, l’usage du français est une réalité liée à l’histoire de la Mauritanie.»

Ici, le moins qu’on puisse dire, est que, de tels propos ne devaient pas être tenus par une personne à la tête de la mission diplomatique française en Mauritanie. On dirait que ce n’est pas un ambassadeur qui parle !

L’insinuation à la constitution mauritanienne, où le français devrait être inscrit, comme vous l’auriez tant souhaité, est d’un cynisme qui n’échappe pas. Et c’est un affront qui ne passera pas inaperçu, qui dénote, soit dit en passant, que les Français n’ont jamais mesuré à sa juste valeur l’appartenance de la Mauritanie à une civilisation millénaire, qui est celle arabo-musulmane.

Oui, l’usage du français est une réalité dans notre pays, comme vous le dites. Mais savez-vous pourquoi? Tout simplement, parce que nous sommes encore linguistiquement colonisés. Ce qui, ma foi, ne fait ni la gloire de la France, ni notre repos.

D’ailleurs l’impérialisme culturel de la France n’est plus à démontrer, parce que le vaste espace francophone africain, provient de l’époque coloniale. C’est vous dire, Excellence, que ce n’est ni par amour,-bien que la langue française ne manque pas d’attrait- ni par nécessité-vous vous en doutez, pour nous qui avons l’arabe !- ; ce n’est donc, ni par amour, ni par nécessité, que le français a été, et continue à être utilisé en Mauritanie. Mais, soyez en sûr et certain, le renversement de la donne est imminent.

Et sur la même lancée, cynique et pourfendeuse, vous renchérissez :

« Je comprends que certains, pour des raisons identitaires ou politiques, n’apprécient pas cette réalité. Mais cette réalité est là, c’est un acquis. »

Comble de la de l’outrecuidance, et de la perfidie sournoise ! Un acquis ? Un acquis pour qui ? Des évènements sanglants en 1966, où notre pays a failli imploser ; une humiliation, et un sentiment de frustration ressentie au tréfonds des récipiendaires que nous sommes, de la plus prestigieuse et sacrée langue, à savoir l’arabe ; un sentiment perpétuel de vivre ‘’étrangers’’ dans notre propre pays ; une ‘’scission’’ de facto, de notre jeunesse en deux, l’un ne jurant que par ‘’Molière’’, l’autre que par ‘’Al Mutanabi’’ ; c’est ce que vous appelez un acquis ? Que votre cynisme politique n’a point d’égal !

Quant à l’appréciation d’un tel fait, vous avez parfaitement raison, nous n’apprécions pas la présence d’une langue étrangère, impérialiste, hégémonique et envahissante. Et sans chercher à vous le justifier, pour savoir si c’est pour des raisons identitaires ou politiques ; je vous concède volontiers que c’est pour les deux.

Et le dernier qui aurait le droit à s’immiscer de la sorte, dans une question hautement liée à la souveraineté d’un pays indépendant est un ambassadeur, tenu au le devoir de la retenue, et l’obligation de non-ingérence dans les affaires intérieures du pays hôte. Mais, sur ce plan, je sais parfaitement, que je n’ai rien à vous enseigner, ce qui, par ricochet, corrobore l’idée d’acte d’ingérence délibéré.

Bigre donc, et hélas ! Le relent colonialiste, le dédain pour tout ce qui est ‘’africain’’, la haine viscérale de tout ce qui est ‘’arabe’’ et ‘’musulman’’ ne peuvent que peser sur vous, et vous marquer l’acte et la parole.

Ensuite, vous dépassez toutes les limites de l’acceptable, toutes les lignes rouges ; vous faites preuve d’arrogance inouïe, lorsque vous osez mettre l’arabe, au même rang que le français, alors que vous parlez de la Mauritanie ; et ceci lorsque vous dites :

« Je crois que le français, comme l’arabe… ».

Mais, décidemment, Excellence, vous nous outragez exprès, vous nous offensez sur notre propre territoire. Vous nous obligez par-là à vous dire : Basta ! Est-ce que c’est là l’objet de votre mission ? Sinon, comment osez-vous mettre l’arabe, au même pied d’égalité que le français, quand il s’agit de la Mauritanie ?

Est-ce que je peux faire de même, moi, en France, avec la loi de Toubon ? Sans doute, avez-vous besoin de revenir dans votre pays, pour apprendre à parler de l’arabe en Mauritanie, sur un ton plus respectueux. Et si vous ne le savez pas, avec de tels propos, vous devenez tout simplement ‘’persona non grata’’ à Nouakchott.

En outre, et toujours sur la même perfide lancée ; ne vous contentant pas de mettre l’arabe au même pied d’égalité que le français, vous dites :

« Ce constat fait, plutôt que de poursuivre un combat à mon avis démodé, pourquoi ne pas considérer le plurilinguisme comme une véritable richesse, une ouverture au monde, en particulier pour la jeunesse, dont une partie étudie dans les pays de la Francophonie ? Très fréquemment, je reçois des demandes pour accompagner les administrations, les structures privées, ou encore les particuliers dans leur volonté de développer l’enseignement du français.»

Certes, vous ne manquerez jamais de squatteurs des murs de votre ambassade, espérant des miettes, un os à croquer, ou quel qu’autre servitude, ou basse besogne. Habitudes de bandes d’affidés et de déracinés, mouvant dans le microcosme des arrivistes, arpenteurs chevronnés des sentiers, peu glorieux, des courbettes et de la soumission.

Quant aux « études dans les pays de la Francophonie.» dont vous parlez ; je vous informe, Excellence, que les étudiants mauritaniens, brillants, sortants de la Russie, de l’Allemagne, du Brésil, de Chine ; ou ayant étudié dans plusieurs pays de l’Europe de l’Est, n’ont jamais ramené l’idiome de ces contrées, pour se l’imposer, là où ils n’en ont fichtrement pas besoin !

Ils ont plutôt ramené ce dont la Mauritanie a grandement besoin : la maîtrise de la technologie et de la science modernes. Et si, pour être ingénieur, topographe, médecin, économiste, juriste ; mathématicien, physicien, informaticien ou astrophysicien, il faut d’abord faire ‘’allégeance’’ au français, se soumettre ‘’culturellement’’ à la France ; je vous assure que ces pays francophones, que vous évoquez, ne seront nullement la destination privilégiée de la jeunesse mauritanienne.

Et je vous le rappellerai, à souhait, cette guerre-là, n’est pas ‘’démodée’’, comme vous voulez le prétendre. Loin s’en faut, c’est une cause sacrée, à nos yeux. Et tout mauritanien authentique, patriote fidèle à sa partie et à ses valeurs, se sentira hautement honoré de faire la défense de sa langue, sacrée, à nulle autre égale, qu’est l’arabe. Vos conseils donc, mal venus et déplacés, comme l’est d’ailleurs tout votre propos, ne seront jamais pris en compte. Vous pouvez en faire l’économie, ou les présenter ailleurs.

Et, à la fin de votre outrage à tous les mauritaniens, à peine voilé, vous mettez la cerise sur le gâteau - empoisonné - bien entendu, en disant :

« Pour moi, la vraie question à se poser est : de quoi a besoin la Mauritanie ? De quoi ont besoin les jeunes Mauritaniennes et Mauritaniens pour leur avenir ? »

Eh bien, la vraie question n’est pas celle que vous vous permettez, encore une fois, de poser au nom des jeunes mauritaniens. Ceux-là savent très bien ce dont ils ont besoin. Ils n’attendent pas un fossoyeur de leur unité nationale, un négateur de leur souveraineté, un offensant de leur dignité, un ambassadeur désormais ‘’persona non grata’’, pour le leur dire. Je crois que c’est à nous de vous poser cette question, tout en vous donnant la réponse avec.

De quoi, vous, avez-vous réellement besoin ? Vous avez besoin d’apprendre à ne pas s’ingérer dans les affaires d’un pays souverain ; qui plus est, est une ancienne ‘’colonie’’, dans lequel vous représentez, votre pays, la France, qui n’est autre que cet ancien ‘’colon’’, ayant du mal, décidemment, à inculquer à ses ambassadeurs en Mauritanie, pays désormais libre et indépendant ; que le statut de la langue arabe est une affaire intérieure, une question de souveraineté, et un sujet très, très sensible.

Ceci dit, je considère que la tâche de disséquer la charogne nauséabonde de vos propos outrageux, pour la mettre en lambeaux ; ayant été suffisamment accomplie, je le crois ; avec le scalpel de la vérité et du droit à la légitime défense, universellement reconnu ; je peux déjà m’apprêter à terminer mon propos.

Mais pas avant de vous faire, Excellence, trois reproches majeurs ; vous apporter ensuite, cinq témoignages sur notre belle langue officielle, l’arabe ; avant de clore par deux conseils. C’est vraiment, voyez-vous, ni plus ni moins qu’une manière de vous traiter avec méthode ; mais je vous promets cette fois, d’être bref le plus possible.

Premier reproche.

S’il y a un premier reproche majeur à vous faire, et à travers vous, à la République Française, c’est cette attitude coloniale, hégémonique, impérialiste vis-à-vis des pays africains, en matière de langue. Partout où les français sont passés, ils pensent que le français doit rester comme langue de l’école, de l’Administration et de l’économie.

Ils doivent revoir cette attitude, qui n’est tout simplement plus acceptable. Au même moment où la France dispose de la Loi TOUBON (Loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française) ; elle se permet d’imposer le Français aux autres pays. C’est le paroxysme de la dérision, de l’infantilisation et du dédain.

Deuxième reproche.

C’est la France, à travers le soutien qu’elle apporte aux cadres francophones au sein des Organisations Internationales, qui empêche encore l’arabisation totale de tout ce que font les Organisations relevant du système des Nations Unies, dans notre pays. Il s’agit là, non seulement d’une atteinte à la souveraineté, mais d’une privation.

En effet, nous savons tous que l’arabe est reconnu comme langue de travail au niveau de toutes les instances de l’ONU. Nous savons aussi que l’arabe est la langue officielle de la République Islamique de la Mauritanie.

Alors, n’est-il pas aberrant, voire insensé, que le travail de ces Organisations continue à être fait en Français ? N’eût été le rôle joué, et le poids de la France, la situation n’aurait pas été ce qu’elle est.

Troisième reproche.

A chaque fois qu’un diplomate parle du statut du français en Mauritanie, il se mêle d’une autre question qui ne le concerne pas du tout. A savoir la question du traitement que les mauritaniens, en toute souveraineté, et en toute liberté, donneront aux rapports normaux, entre d’une part, leur langue officielle, qu’est l’arabe ; et d’autre part, les langues ‘’vernaculaires’’ ; reconnues officiellement comme langues nationales.

Alors, je vous le dis, Excellence, cette question-là est à laisser aux mauritaniens. Elle ne concerne que nous. Et je vous rappelle que mes concitoyens, Pulars, Soninkés et wolof, n’ont pas besoin de la France pour les défendre dans leur propre pays, la Mauritanie. C’est aux mauritaniens, et non à la France, de gérer, comme ils l’entendent la question de leurs langues nationales.

Ces reproches, sciemment faits, je passe aux cinq témoignages que je vous ai promis, Excellence. Ils portent tous sur notre langue officielle, l’arabe, langue sacrée, langue savante, langue miracle ; parce que la seule au monde qui a pu rester ‘’vive’’, ‘’vivace’’, ‘’vivante’’ et ‘’moderne’’ ; après plus de quatorze siècles d’existence. Et je vous réserve la surprise, que les auteurs de ces témoignages, ne sont ni arabes, ni musulmans.

Le premier témoignage

C’est celui d'Ernest Renan qui, dans son Histoire générale des langues sémitiques, déclare : « La langue arabe est, sans contredit, l'idiome qui a envahi la plus grande étendue de pays. Deux autres langues seulement, le grec et le latin, partagent avec elle l'honneur d'être devenues langues universelles, organes d'une pensée religieuse ou politique supérieure aux diversités de race ; mais l'étendue des conquêtes du latin et du grec n'approche pas de celle de l'arabe.

Le latin a été parlé de la Campanie aux Iles britanniques, du Rhin à l'Atlas, et le grec de la Sicile au Tigre, de la mer Noire à l'Abyssinie. Qu'est-ce que cela comparé à l'empire immense de la langue arabe, embrassant l'Espagne, l'Afrique jusqu'à l'Equateur, l'Asie méridionale jusqu'à Java, la Russie jusqu'à Kasan ? ».

Le second témoignage

C’est celui de F. Bodmer qui, dans son livre intitulé The Loom of language, à savoir "la fonction de la langue", écrit page 424 : « Entre le commencement du IXe et la fin du XVe siècle, l'Europe a assimilé la technique de la civilisation musulmane comme le Japon a assimilé la civilisation occidentale dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Les savants de l'Europe devaient acquérir une connaissance de l'arabe en même temps que du latin à l'époque où l'Espagne des Maures était la fleur de la culture européenne, un centre prospère de commerce mondial et la source de tous les arts appliqués, des mathématiques, de l'astronomie et de la médecine dans l'ancien monde. »

Le troisième témoignage

C’est d'Albert Dauzat qui écrit, à la page 118 de son ouvrage intitulé "le Génie de la langue française : « Nous avons demandé à l'arabe des noms de produits orientaux, comme café, coton, goudron, orange, des préparations médico-pharmaceutiques (alcool, élixir, sirop), des termes mathématiques tels algèbre, science créée par les Arabes, chiffre (les chiffres arabes ont presque éliminé les chiffres romains) ou zénith. Le mot "chiffre", en arabe, désigne le zéro, chiffre créé par les Arabes. »

Le quatrième témoignage

C’est celui de l’orientaliste Allemande, Sigrid HUNKE, qui dit, quant à elle : « Comment l’Homme peut-il résister à la beauté de cette langue, à sa juste logique et à son unique éblouissement ? Même les voisins des Arabes, eux-mêmes, dans les pays qu’ils ont conquis, sont tombés sous le charme de cette langue. »

Le cinquième témoignage

C’est celui du prince Laurent, de Belgique, pour qui l’apprentissage du néerlandais par ses enfants, n’est pas plus important que celui de l’arabe, et qui nous dit :

« Je m’y intéresse autant, parce que la langue arabe est une des seules langues qui vous donne tout le background culturel qu’elle porte avec elle. Je suis très impressionné par cette langue. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu et je veux toujours faire apprendre cette langue à nos enfants. C’est une langue faite pour deux types de personnes, les érudits et les moins érudits. Ça, c’est extraordinaire. »

Après ces témoignages, Excellence, Monsieur l’ambassadeur de France en Mauritanie, place aux conseils.

Premier conseil.

Apprenez à bien parler, tant que vous êtes en Mauritanie, du moins, en évitant les sujets sensibles, surtout celui de la langue, et son pendant de la question de l’unité nationale. Si vous ne suivez pas ce conseil, vous compromettrez gravement les relations de votre pays avec la Mauritanie. Ce qui n’est dans l’intérêt de personne.

Car, nous tenons fortement à conserver d’excellentes relations avec la France, mais désormais en refusant catégoriquement, de mettre au même pied d’égalité le français et l’arabe, a fortiori privilégier, en quoi que ça soit, le français.

Pour la plus simple et la plus évidente raison, que l’arabe est notre langue officielle, c’est-à-dire, celle de tous les mauritaniens ; et que nous avons le droit le plus absolu de le défendre, le privilégier, le développer et l’employer dans notre Administration, dans nos écoles, dans notre économie, et nos finances. Tout comme d’ailleurs, vous, les Français, savez le faire, si brillamment chez vous, pour votre langue française.

Deuxième conseil.

Sachez que si vous tenez à des relations privilégiées de votre pays avec le nôtre, vous devez nous aider à développer et promouvoir l’emploi l’arabe chez nous. Les mauritaniens seront tous reconnaissants à la France, si cette dernière nous aide à traduire tout ce qu’elle a produit comme connaissances modernes, dans les domaines, scientifique et technologique.

Mais aussi en sciences humaines. Vous devez comprendre que c’est le seul moyen pour contrebalancer l’orientation de tous les jeunes mauritaniens vers la culture et la langue l’anglais. Langue de laquelle le passage à l’arabe est plus facile, vu le volume de travail de traduction déjà accompli dans ce sens, par les autres pays arabes. D’où l’importance d’œuvrer, de votre part, à une présence plus accrue du livre français, bien traduit en arabe.

Soyez pragmatique, et sachez que le déclin du français en Mauritanie est une réalité, c’est-à-dire, une nouvelle donne irréversible. Et au lieu de perdre un partenaire privilégié, en s’accrochant à une suprématie illégitime du français en Mauritanie ; soyez pragmatique, et sachez que désormais, l’anglais sera, chez nous, sous peu, la première langue étrangère.

Le français a donc un grand intérêt, de ne pas perdre, au moins, la place de la deuxième langue étrangère en Mauritanie. J’espère, Excellence, vous avoir répondu, édifié, et conseillé, comme il se doit ; afin que les relations franco-mauritaniennes, puissent être développées, de nouveau, sur des bases saines et pérennes.

Nouakchott le, 23/12/2019

Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT
beihatt@gmail.com



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Commentaires (12)

  • Ahmedabdallah (H) 24/12/2019 12:09 X

    Monsieur le racisme égaré, ta moustache de simple provocateur te perdra à n'en pas douter! Toute ta littérature que tu as pondue soi-disant pour apporter la réplique à son Excellence Monsieur l'ambassadeur de la République Française (un grand diplomate plein de mesure et de tact), toute ta littérature hypocrite, disais-je, aurait eu un sens si tu t'étais donné les moyens de te la faire rédiger par un ressortissant d'un vrai pays arabe comme la Jordanie, l'Arabie Saoudite ou le Sultanat d'Oman etc. Quitte à ce que tu verses à celui-ci quelque pécule en guise de salaire pour travail rendu! Mais non! Toute ta diarrhée verbale tu l'as lâchée dans la langue de Molière! Ce qui fait penser que tu n'es qu'un m'as-tu-vu qui se plait bien dans la provocation! Tes âneries que tu produits juste pour amuser la galerie, en alignant des références qui se veulent savantes et doctes, tout cela n'impressionne personne! Et nous laissons le soin à Monsieur VLANE ou à Madame Meriem Mint DERWICH de t'apporter la contradiction! Tu penses qu'il est difficile de citer des témoignages comme tu l'as fait pour, espères tu, embellir ta littérature! Tiens, nous aussi nous t'apportons ici des témoignages édifiants au sujet de la beauté, de l'ancienneté et de la grande valeur des langues soninké, poulard, wolof, etc. Témoignage N° 1: Monsieur Abbass Ould Boukhreiss, charretier vendeur de barils d'eau à Toujinine, dans sa déclaration N° 125 a affirmé, je le cité! "Eskiy le soninké parlé dans le quartier Gattaga est la langue la plus belle qu'Allah ait créée" (fin de citation)! Ould Beihatt, si tu ignores ce qu'est Gattaga, c'est que tu es un faux type, et un faux mauritanien! Témoignage N°2: L'année dernière Chikhana Ould Elbou, celèbre boutiquier originaire de la ville de Gerrou, et poète, déclamait dans son poème intitulé "les merveilles du poulard", page 666, je cite "De l'Antique Egypte à la terre d'Abyssinie, la merveilleuse langue poulard défiait ses consœurs..." ! Témoignage N°3! Le réputé linguiste berbérophone Bagayoko Namory, dans son livre intitulé "Les maures sont de simples berbères", écrit, à la page 345, je cite: "j'aime bien les maures s'ils sont fiers de leurs origines berbères authentiques, car cela veut dire qu'ils connaissent la valeur des langues berbères qui sont les leurs etc..." Alors Ould Beihatt, tu vois qu'il n'est pas difficile de citer de grands penseurs, et qu'il est même mieux de citer ceux de chez nous? D'accord, tête de nœud qui voit que la maison brûle mais a le regard tourné ailleurs (du coté des pays véritablement arabes)???

  • mohamed hanefi (H) 24/12/2019 06:44 X

    Monsieur Boheit, avec tout le respect que je vous dois et que je dois a son excellence l’ambassadeur de France, je vous dis que lui a remué le couteau dans la plaie et vous, vous avez remué le glaive dans les tripes. Mais ! Bon Dieu vous nous pompez les nerfs avec ce problème d’arabe et de français. Nous ne voulons ni l’une ni l’autre et personne ne nous les imposera contre notre gré. Le temps vous le dira. Nos enfants sont incapables de former une phrase. Ni en arabe ni en français. Nos responsables suent des litres pour demander ou sont les toilettes dans l’une ou l’autre des deux langues. Mais qu’est-ce que vous voulez au juste ? Nous avons des choses beaucoup plus urgentes que ces « chevaliers » caracolant sans cesse comme des « Pardaillan » ou des « Don quichotte » croisant le fer en notre nom. Nous voulons d’abord que nos enfants mangent que ce soit en français ou en arabe, c’est ridicule d’y penser. Nous voulons que nos mamans se soignent que ce soit en arabe ou en français nous importe peu. Nous voulons que notre peuple divisé comme des paquetés de la vache qui rit retrouve sa sérénité et sas cohésion, concrètement, pas oralement. De grâce ces choses ne servent rien du tout. Les peuples de la terre parlent les langues du Bon Dieu et ne font même pas attention à la nature de la langue dans laquelle ils s’expriment. Ou veut-on en venir avec ces polémiques dont le seul but est de croiser le fer avec un adversaire disponible ? Dans quel but ? ne sommes-nous pas déjà assez divisés pour évoquer les 66 les 89 et les trébuchements de notre pays qui a toujours devant ses pieds des obstacles pour le faire tomber. Vous et l’ambassadeur de la France, vous avez assez de sujets qui servent l’humanité, qui unissent les humains et servent la raison. Laissez ce peuple se raccommoder de grâce.

  • almoudo3 (H) 24/12/2019 00:30 X

    J’ai pris mon temps de lire cet article. Ce serait vraiment bien, si le but de cet article aller dans le sens de la lutte de souveraineté culturelle et économique de notre pays de son ensemble (tout le peuple mauritanien sans distinction). Malheureusement je me rends compte que c’est toi qui REMUE PLUS LE COUTEAU DANS LA PLAIE au lieu de l’Ambassadeur. Dans ton article tu fais rappel des évènements de 66 et également en incluant le récent évènement faisant allusion des élections dans laquelle CVE (Coalition politiquement dénonçant entre autres le racisme et l’exclusion culturelle et linguistique de leur existence en Mauritanie). Ta peur et ton racisme n’ont pas de raison : 1) PEUR - Le français est une langue étrangère personne d entre nous mauritaniens ne le privilège par rapport nos langues en Mauritanie- Le français comme tu l’as su apprendre et métriser à l’école et aussi valable pour tout Mauritanien maure ou noire. Donc ne lie jamais la langue française aux réclamations des autres composantes exclus du fait l’imposition de la langue Arabe comme seule est unique langue qui doit être apprise dans des écoles. 2) RACISME – ton article même prétendument adressé à L’Ambassadeur de France provoque injustement le tort à la communauté negro africaine que tu dis « ne Jure qu’avec la langue de Molière- Je m’en fiche de la langue de Molière- Je réclame seulement ma langue soit traitée au même titre que l’Arabe dans mon pays qui est la Mauritanie et que le respect mutuel soit maintenu pour la stabilité et l’avenir de notre cher pays. Personne n’est contre a la Langue arabe, ton cynisme c de vouloir gommer les autres langues nationales des autres communautés. Soit sérieux monsieur, épargne-toi de l’hypocrisie. Trouvons des solutions ensemble au lieu de Remuez le couteau dans la plaie. Je suis vraiment choque du type Mauritanien dont le corp vit et en s enrichie en Mauritanie mais son esprit est colonisé par des plus minables Arabes, pas même ceux de L’Afrique comme ceux vivant en Egypte. Revenez sur terres les petits racistes ! pour qu’on puisse avancer ce pays.

  • habouss (H) 23/12/2019 21:29 X

    Le ridicule est que ce monsieur ne peut produire un écrit de ce genre en Arabe. Ses connaissances dans cette nobles langues sont réduites à ses expressions en Hassania.

  • foutatoro (H) 23/12/2019 18:44 X

    Cette tête est la tête d'un frustré par excellence. Mais frustré de quoi ? Je ne sais pas. Le comble de l'ironie l'homme vit, fait carrière avec la langue de Molière. Jamais il ne mettra son rejeton dans un établissement de formation intégrale en arabe. Parce que malgré tout il n'est pas fou. Il bavera de plaisir de voir l'ambassade de France accorder une bourse à son héritier. Nous connaissons cette bande d'hypocrites qui sont en train d'enterrer le pauvre pays. Au moment où nous cherchons à sauver ce pays, ce visage effrayant veut nous maintenir au moyen-âge. Le comble, c'est que l'homme sait que la mauritanie, longtemps butant devant la non reconnaissance de sa souveraineté par l'ensemble des pays arabes (sic!) Sauf la Tunisie est une pure (ou pire?) création de la France. Sans la volonté de la France et du Sénégal de senghor jamais la Mauritanie n'allait exister. Le Maroc n'a reconnu la Mauritanie du bout des lèvres qu'en....1969 !!!!!!!!!! Et c'était tant mieux si le contraire était ! Quelles hypocrites que ce pays porte !!! Regardez la honte du revirement spectaculaire des si récents soutiens de Aziz. Le pauvre, malgré que je l'ai pas dans mon cœur, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir pitié de lui. Quelles sans honneurs renferme ce pays ! Quand je vous les efforts colossaux pour défendre l'arabe dans ce pays, qui na pas besoin d'être défendu surtout par des nullards, je souris. Défendre la langue arabe qui fait partie des 5 langues officielles du conseil de sécurité des nations unies ? Monsieur vous êtes un minus pour défendre l'arabe qui na pas besoin du pays le plus arriéré du continent et dernier des pays arabes (s'il l'est dans les faits) dans tout pour rayonner. Enfin, non à l'arabe comme langue de DOMINATION en Mauritanie !!! C'est notre slogan. Nous n'avons pas dit non à l'arabe...tout court.

  • Bertrand (H) 23/12/2019 18:28 X

    Mr. MOHAMED YESLEM, Vous avez oublié de dire que le colon avait un bâton et des chiens qu’il lançait aux trousses de ceux qui voulait mettre en cause l’omnipotence du maître.

  • la remarque (H) 23/12/2019 18:27 X

    Son excellence l’ambassadeur de France en Mauritanie a dit en un paragraphe toute la réalité liée aux problèmes de la langue en Mauritanie La langue Française est un acquis incontestable de toute l’Afrique Occidentale Française (l’AOF) dont notre chère Mauritanie. Les déclarations très confuses de Mr Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT tentent d’occulter que la langue Arabe est utilisée en Mauritanie comme LANGUE DE DOMINATION D’UNE ETHNIE SUR LES AUTRES d’où les véritables jalons des problèmes de l’unité nationale. Une précision connue de tous, tout le monde sait ici que tous les enfants de ceux (l’ethnie Arabe qui monopolise le système état) qui défendent la langue Arabe sont pour la majorité et pour premier choix à l’ECOLE FRANCAISE puis secondairement dans les autres établissements d’enseignement en Français (Problème de cout pour les frais de scolarité), peu à l’Ecole Américaine et presque aucun à l’Ecole Mauritanienne en termes de pourcentage REMARQUE : Seuls les démunis fréquentent l’Ecole Mauritanienne donc on y retrouve les Haratines, Pulaars , Soninkes , wolofs et quelques arabes sans moyens parachutés des MAHADRAS. Enfin, aujourd’hui on cherche systématiquement à écarter les francophones car pratiquement tous sont NEGROAFRICAINS qui ne parlent pas arabes.

  • clean clean (H) 23/12/2019 17:15 X

    Dire aussi que les langues nationales sont vernaculaires c'est faire un mensonge grossier. Le peulh, parlé dans une vingtaine de pays africains, fait partie des langues choisies par l'UNESCO pour véhiculer les concepts scientifiques à côté du Sawahili, entre autres. On ne verra jamais les vrais arabes répondre à de tels propos parce qu'ils n'ont pas besoin de démontrer ce qu'ils sont. Cest parce que ça ne saute pas aux yeux, qu'on a besoin de se justifier

  • clean clean (H) 23/12/2019 17:05 X

    Les propos de l'ambassadeur de france n'ont rien de graves. Il n'a fait que répéter ce que dit notre constitution qui érige le peulh, le soninke et le wolof en langues nationales. Ce berbère qui le complexe de l'Arabe défend que langue qu'il a acquise par assimilation. Sinon pourquoi n'a-t-il pas répondu au saoudien qui a plaidé le retrait du Soudan, de la Mauritanie et du Djibouti de la ligue des états arabes parce que non arabes.

  • Ahmedatar (H) 23/12/2019 16:53 X

    Surpris,decu et degoûté et deshonnoré à la fois de cette lettre ``kilimandjaro´´ dont les expressions virant de l'horizon à la perpendiculaire donnent l'impression d'un étudiant à la veille de son dernier examen. Toute cette litterature de joker c'est pour freiner ou menacer ou intimider l'ambassadeur francais.Erreur !! vous conseillerais plûtot de lire et de comprendre le message de l'ambassadeur de la perpendiculaire à la parallèle

  • Bertrand (H) 23/12/2019 16:23 X

    Mr.Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT, vous m'avez subjugué, vous avez été excellent. D'abord votre discours transpire la vérité sans fard. Votre parole est forte, mais aussi musicale. Vous êtes bon connaisseur de ce dont vous parlez. Qu'ALLAH vous protège et vos enfant et votre famille et le peuple mauritanien contre le mal, qui ne s'encombre plus de porter un masque. C'est aussi, sans doute, comme vous l'avez rappelé, brillament, la fin d'une époque, la chutte du tigre en papier. L'afrique de l'Ouset et bintôt centrale sont entrain de vouloir reprendre leur richesses pillées et spoliées. Il enseigneront bientôt leur langue et les autres langues de paix pour profiter et échanger avec l'humanité. Permettez moi d'ôter mon turban pour vous faire hommage.

  • Slimane (H) 23/12/2019 16:19 X

    Article long et ridicule, vous voulez jouer au bon samaritain en grand défenseur de la langue arabe ce que l'ambassadeur a dit est clair et net mettre l arabe au même niveau que les autres langues. Votre cravate est trop serré et ceci empêche de bien respirer et du coup votre cerveau manque d'air frais et vous crachez du n'importe quoi. (***)