Abdoulaye Doro SOW - L’exigence de droiture et de transparence dans la gestion des biens publics constitue une très forte revendication populaire en Mauritanie.

Inscrire dans nos mœurs politiques l’obligation de rendre compte est une NÉCESSITE. Mieux mettre l’éthique au centre de la gouvernance politique est à applaudir. C’est dire que la mise en place de la Commission d’enquête parlementaire suscite un véritable enthousiasme.

Tout homme politique se doit de répondre à la curiosité publique par une bonne information et par des actes. Cependant, cette Commission d’enquête parlementaire comporte des dangers.

Il ne faut pas perdre de vue que l’on ne gouverne pas seul et que toute transaction suspecte suppose des acteurs reliés par la confiance et la discrétion. Mieux, tout détournement des deniers publics suppose toute une chaine de complicités et de silences. Il y a des personnalités et des acteurs politiques qui ont bénéficié des faveurs de l’Etat dont ils n’ont pas droit.

Certes, il y a des moments où se taire devient synonyme de complicité et générait « un silence bavard » et je ne d défends nullement la mauvaise gouvernance.

Nous sommes dans une phase de questionnements intenses sur le devenir de la Mauritanie et mon propos est un appel à la lucidité pragmatique. Le jour où l’ex président de la République se sentira dans une insécurité matérielle et psychologique, il n’hésitera pas à compromettre.

Bone ficcat laaci

Ne faudrait il pas au nom de la paix civile se focaliser sur l‘avenir et légiférer de telle sorte à empêcher de telles pratiques plutôt que de s’évertuer à remuer le passé ?

Irtude Karaw buri irtude Haala