Nordinfo - Depuis samedi dernier 1er février, à Nouadhibou, un groupe d’hommes et de femmes se soulèvent et militent en s’opposant contre la décision par les autorités d’autoriser le début des activités d’une société aurifère dénommée Kinz Mining.

Ces femmes et ces hommes disent lutter pour la sauvegarde d’une zone près de Chami à quelques 220 km au nord de Nouadhibou. Une zone que ces militants invoquent qu’elle est en danger face à l’autorisation de création d’une société de décantation de l’or à partir de rejets.

C’est une société controversée appelée Kenz Mining dont les responsables sont très présents dans les médias de Nouadhibou et le monde associatif. Ces derniers mois un grand débat était ouvert sur les activités de cette société décriée.

Le déplacement de certains journalistes de la ville pour voir clair vers la zone incriminée pour y voir clair a eu lieu. Malgré cela des autochtones composés pour la plupart de gens d’ehl Sahel sont restés farouchement opposés à cette construction. D’ailleurs près de 5 personnes de ce groupe ont été arrêtés et gardés à vue suite à des problèmes de vandalisme à Chami.

Libérés rapidement, le débat sur les enjeux et l’impact de cette société a repris dans la toile suite à la suspension des travaux par les pouvoirs publics de cette société à Chami. Ces groupes dont la plupart sont des femmes ont continué à manifester jusqu’à hier mardi 4 février. Ils continuent de manière véhémente à vouloir forcer les pouvoirs à se rétracter face à leur décision d’autoriser les activités de Kinz Mining.

Ce groupe qui, dit-il, cherche à protéger cette zone accuse cette société de nuire aux habitants de la ville et à son environnement, car, utilisant du « cyanure » pour extraire l’or du sol, des pierres, et des rejets.

Lors de la journée du 4 février, des échauffourées ont eu lieu entre les manifestants et la police et celle-ci pour dégager les gens ont jeté des bombes lacrymogènes. Un jeune a été d’ailleurs malencontreusement blessé par une de ces bombes qu’il voulait rendre aux forces de l’ordre, mais lui a coupé deux doigts parait-il.

Plusieurs arrestations ont eu lieu face à cette situation qui envenime le climat de Nouadhibou car des dizaines de femmes ont continué à manifester jusque tard dans cette nuit du mardi Aujourd’hui, ce mercredi 5 février la situation semble s’apaiser mais trois personnes sont toujours gardés à vue au commissariat central de police.

Selon l’AMI qui rapporte les dires de la wilaya de Nouadhibou, la décision de dégager les manifestants est venue lorsque ceux-ci ont commencé à jeter des pierres sur les forces de l’ordre. Ce qui a provoqué des blessures au niveau de deux policiers. Mais la police est restée vigilante et ne n’a nullement utilisé que des moyens pour mettre fin à l’anarchie qui s’est installée. Elle n’a même pas répondu à plusieurs provocations de la part des manifestants tant elle veut que les choses restent normales.

D’ailleurs une commission ministérielle a été mise sur pied pour voir l’impact environnemental de la création de cette société. Des recommandations et des impératifs ont été donnés à cette société qu’elle doit impérativement respecter.

Les opposants Ehl Sahel vont-ils accepter le nouveau deal et laisser Kinz Mining commencer ses activités ? Tha’s the question.

Wait and See.

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