25-02-2020 13:51 - Bakary Tandia, Human Rights Advocate : Les faits sont ce qu’ils sont

Bakary Tandia, Human Rights Advocate : Les faits sont ce qu’ils sont

Initiatives News - Quand un défenseur des droits de l’homme fait l’objet d’une attaque, c’est toute la communauté des droits de l’homme qui en est la victime.

C’est pourquoi il est de notre devoir de dénoncer vigoureusement la campagne de lynchage orchestré contre Honorable Biram Dah Abeid pour avoir critiqué le racisme d’état en Mauritanie lors de la rencontre du Sommet de Genève pour les Droits de l’ Homme et la Démocratie au cours duquel il a fait l’objet d’ une distinction pour sa contribution au droits de l’homme.

Cette campagne est actuellement entrain d’être dirigée par Maitre Ahmed Salem Ould Bouhoubeini, Président de la Commission Nationale des Droits qui a réagi avec un point de presse le 21 Février 2020.

Au lieu de reconnaitre les violations graves résultant de ce racisme d’état et y trouver des solutions adéquates, Maitre Bouhoubeini a choisi de s’embarquer dans une campagne nationale et internationale pour démentir Mr Abeid qui n’a fait que dénoncer une situation qui n’ est un secret pour personne.

Saisissant l’occasion qui lui a été offerte par le Sommet de Genève le 18 Février, il a rappelé au monde que l’esclavage et la discrimination raciale sont une réalité vivante en Mauritanie. Cette discrimination sévit à tous les niveaux de l’administration Mauritanienne.

D’ailleurs même les intuitions gouvernementales (la Commission Nationale Des Droits de l’Homme, le Commissariat aux Droits de l’Homme et à Action Humanitaire, Mécanisme de Prévention de la Torture et la Délégation Générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte Contre l’Exclusion) — chargées de la promotion et de la protection des droits de l’homme n’en sont pas épargnées.

Car elles sont toutes dirigées par des personnes issues de la seule communauté Arabo-berbère alors que les principales victimes du racisme et de l’exclusion sont de la communauté Haratine et Négro-africaine. Et pourtant ces communautés ont des cadres hautement compétents qui ont fait leur preuve sur le terrain des droits de l’homme.

L’argument qui consiste à dire que les droits de l’homme doivent se discuter à l’intérieur du pays n’a aucune pertinence en ce sens que ce sont des valeurs universelles qui concernent tous les peuples épris de justice et liberté, indépendamment de là où ils résident. Il ne pouvait trouver un cadre mieux approprié que ce sommet pour délivrer son message. En plus, Mr Abeid n’a jamais lutté ailleurs qu’en Mauritanie. Ce qui lui a valu d’ ailleurs plusieurs emprisonnements arbitraires.

Ceux qui considèrent que cette situation est normale révèlent ainsi l’évidence de leur manque d’honnête intellectuelle et d’intégrité morale par rapport à la souffrance immesurable des victimes. C’est parce qu’ils considèrent qu’ils n’ont rien en commun avec l’ esclave qui se bat pour sa liberté, la veuve qui lutte pour honorer la Mémoire de son mari arbitrairement exécuté, le déporté injustement expulsé qui revendique sa nationalité. Il est important que les autorités compétentes sachent que, “justice trop tardive c’est justice refusée,” Dr Martin Luther King, la Lettre depuis la Prison de Birmingham. Avril 16, 1963. Alors, il est temps de répondre à l’appel de justice des victimes.

Ces problèmes graves ne s’effaceront jamais sans une solution, car les faits sont ce qu’ils sont. A l’instar des autres pays, la Mauritanie doit accepter sa responsabilité et faire face aux faits à travers les mécanismes de la justice transitionnelle qui a fait ses preuves dans plusieurs cas similaires.

Les acteurs des droits de l’homme ont toujours fait montre de leur disponibilité à contribuer au règlement pacifique du problème si toutefois il y a une volonté politique d’y trouver une solution satisfaisante et durable. C’est un problème national qui doit être traité avec toute la diligence nécessaire. Car, “nier aux gens leurs droits humains, c’ est remettre en cause leur humanité même,” a dit Nelson Mandela.

Bakary Tandia, Human Rights Advocate
New York





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Commentaires (6)

  • Mowatin (H) 25/02/2020 23:17 X

    Les faits sont têtus. Durant les années de braise, Biram soutenait le dictateur Maaouya et militait activement au Prds jusqu’à sa fin. En 2007, il appuya le candidat le plus proche de Taya, Mr Zeine O. Zeidane, qui était gouverneur de la BCM, sous Maaouya. Il n’a jamais donné un seul ouguiya pour les pauvres parmi nos frères négro-africains, harratines ou beidanes, ni construit une seule salle de classe, ni creusé un seul puits, alors qu’il a reçu des milliards des hommes d’affaires, du régime de O. Aziz, dont il est le parrain et des Ong (s) internationales pour lesquelles, il brade sa patrie et la cause harratine, qu’il prétend faussement défendre. Le régime pourri de Abdel Aziz lui donner au moins 2 salaires, par exemple comme greffier et comme conseiller à la CDH. A deux reprises, le régime lui constitue son dossier de candidature avec la signature des conseillers et des maires Upr, avec le payement de la caution de quelques millions de MRO.. Dans l’actuel gouvernement, qualifié d’apartheid par le double agent Biram, il y a, au moins sept ministres harratines, dont 2 de souveraineté. C’est une première.

  • Ahmedatar (H) 25/02/2020 17:33 X

    Mowatin (H)Ce linge sale quand est ce qu'il sera propre ? Tu seras bien ecouté par Mr Tandian si tu as des solutions y relatives . Il faut bien aussi te demander ``est ce qu'il lave ´´( different de esclave) Birame ? Donnez une solution pour résoudre ce probleme : esclave ou ``est ce qu'il lave ´´

  • venimeux (H) 25/02/2020 17:10 X

    Moukhabarat,hi et mowatin ne soyez pas des hypocrites car ALLAH les a maudits dans le saint coran. De grâce taisez-vous pour la double nationalité presque tous les membres du gouvernement en ont. Pour ce qui est de l'esclavage en milieu soninké oui ça existe mais en tant que musulman il nous est interdit de copier du mauvais. Ce n'est pas parce que les soninkes le font qu'un soninke ne doit pas le dénoncer sa présence dans une autre communauté. SVP mettez un peu d'eau dans votre zrig. Ne soyez pas complice du mal sans en dénoncer vous deveniez SATAN

  • Mowatin (H) 25/02/2020 16:49 X

    Mr Tandia, ressaisissez – vous, accuser la Mauritanie d’apartheid, relève de la traitrise et de la malhonnêteté intellectuelle. Vous avez la nationalité américaine, vous en foutez si la Mauritanie brûle. Tout comme, Biram. La Mauritanie est plus importante que ses problèmes, quelque puisse être leur justesse. Notre linge sale se lave, seulement, en famille. Vous et Biram, vous ne parlez jamais d’esclavage en milieu négro-africain, particulièrement, chez vous, les soninkés. Les esclaves soninkés, ne sont –ils pas des humains, qui méritent que vous « militants de droits de l’homme » vous en parlez, au moins une fois ! Les palestiniens, aussi, ne sont-ils pas des êtres humains, qui méritent votre soutien, contre le vrai apartheid « Israël », si vous êtes sincères dans l’universalité de « votre combat »! Ou bien, vous avez peur des lobbies juifs, qui vous financent. Vous êtes l’Anti-Mauritanie. Les seuls esclaves, qui subsistent en Mauritanie sont ceux des Blancs et des sionistes.

  • hi (H) 25/02/2020 16:43 X

    et les esclaves Soninke?

  • moukhabarat (F) 25/02/2020 14:04 X

    Un bon et noble soninké doit commencer par balayer devant sa porte avant d'attaquer le "système beydane"