AMI - Les pouvoirs publics, sous la direction du Président de la République, Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, déploient des efforts acharnés pour faire face à la nouvelle épidémie du coronavirus (COVID-19).

Pour mettre en œuvre une stratégie efficace pour cette confrontation, le comité ministériel chargé du suivi de l'épidémie du COVID-19 dirigé par le Premier ministre Ismaël Ould Bedde, Ould Cheikh Sidiya, a constitué des sous-comités, chacun ayant pour mission d'intervenir dans un domaine de la lutte contre cette épidémie.

Selon le plan d’action préparé pour faire face à toute urgence de cette nature, un comité de veille économique a été constitué afin de s’informer de l'évolution de cette pandémie, et prendre les mesures appropriées en fonction de la situation.

Dans ce contexte, le président du comité, le ministre de l'Économie et de l'industrie, M. Abdel Aziz Ould Dahi, a souligné, dans une déclaration à l’AMI, que le comité se fonde sur le fait que le virus est un fléau mondial, indiquant que notre pays est encore, Dieu merci, loin des effets économiques directs de cette catastrophe.

Il a par la suite ajouté que le rôle du comité est de suivre la situation économique locale et mondiale avec une vigilance totale, d’identifier l'ensemble des indicateurs au quotidien, puis de suivre les procédures d'intervention appropriées en fonction de l'évolution de la situation sanitaire aux niveaux local et international.

Le ministre a fait la déclaration suivante à l’AMI: "Son Excellence le Président de la République a résumé la tâche assignée au comité de veille économique lors d'une réunion avec ses membres, dans les efforts visant à réduire les effets de ce fléau. Il a appelé à tirer des leçons de cette situation et à fixer un meilleur ordre de priorités car cela constitue une occasion de changer nos mentalités dans de nombreux domaines ».

Il a ensuite ajouté que le comité a adopté un plan d'action à court et à moyen termes.

À court terme, des actions sont en cours pour garantir l'approvisionnement en produits de base tels que la nourriture, le matériel médical et le carburant pour répondre aux impacts potentiels de la situation sanitaire, précisant dans ce sens que les besoins vitaux ont été identifiés sous deux aspects :

Les capacités propres au pays, qui sont la production nationale, telles que les denrées alimentaires des secteurs de l'agriculture et du développement animal (riz, légumes, lait, viande), la pêche (poisson), l'aliment de bétail et les énergies renouvelables.

2- Ce en quoi le pays dépend de l’étranger, ce qui nécessite l’importation du reste des besoins du pays en denrées alimentaires (riz et légumes), médicaments, fournitures médicales, aliments de bétail, carburant.

Le ministre a expliqué que la situation actuelle et toute épreuve possible – Dieu nous en préserve - représente l’opportunité de travailler dans une perspective à moyen terme pour répondre à nos besoins stratégiques par nous-mêmes.

À cet effet, des axes prioritaires ont été identifiés, notamment :

- Atteindre l’autosuffisance alimentaire : en valorisant nos ressources agricoles, pastorales et marines.

- Intensifier l'utilisation optimale de nos ressources énergétiques renouvelables ;

- Œuvrer à stimuler une industrie pharmaceutique locale.

Il a ajouté que les comités techniques relevant du comité de veille économique – en application du plan d’action à court terme - travaillent à définir les procédures requises pour chacun des stades que la crise sanitaire pourrait atteindre, compte tenu de l'expérience d'autres pays.

Le ministre a souligné que le comité travaille actuellement à déterminer le stock disponible, en particulier pour les produits de base tels que : riz, huile, sucre, blé, lait et légumes, en plus du matériel médical à usage général, ainsi que le contrôle des prix de façon quotidienne. Le comité assure également, indique le ministre, l'approvisionnement des marchés en permanence et veille à la stabilité des prix.

Afin d'éviter toute pénurie de ces produits, le ministre a précisé que le comité adopte l'approche de précaution appropriée face à la possibilité de réexporter certains produits de base vers les pays voisins, si nécessaire.

Il a averti que le comité n'exclut pas la possibilité que le secteur privé ait besoin d'un soutien dans les circonstances actuelles, précisant que le département chargé de la promotion des investissements surveille les effets de la situation sanitaire du pays sur les petites et moyennes entreprises (PME/PMI) et leurs effets potentiels sur le retard de certains investissements étrangers directs.

Il a souligné que toutes les procédures suivies dans la capitale seront généralisées au niveau national et que la situation est toujours sous contrôle, le stock national de produits de base et de médicament étant suffisant et empêche ainsi toute spéculation sur les prix au cours des prochains mois.

Il a expliqué que la circulation des marchandises dans les ports et les points de passage est normale et que des quantités importantes de ces produits de base devront arriver incessamment.

Le ministre a souligné que la situation de la liquidité est normale et que les réserves en devises sont à un niveau important.

En outre, la mobilisation des ressources financières supplémentaires nécessaires se déroule comme prévu en collaboration avec nos partenaires. C’est dans ce contexte que notre pays a reçu 5 millions de dollars de dons de la Banque Mondiale pour soutenir les efforts nationaux de lutte contre cette pandémie.

Le ministre a conclu que la situation est suivie avec une extrême vigilance et à un rythme continu. Il a rappelé ce que le Président de la République a lancé un appel aux citoyens et aux résidents, dans lequel il a expliqué que l'efficacité des mesures prises à tous les niveaux reste tributaire du respect par les citoyens des recommandations émises par les autorités publiques et sanitaires visant à assurer la protection des citoyens.

D’autant que le respect scrupuleux de ces recommandations demeure le principal et unique moyen de contrôle de la propagation de cette pandémie et les dommages qui pourraient en résulter, qu’à Dieu ne plaise.

Il est à noter que ce comité se compose comme suit :

Président : ministre de l'économie et de l'industrie.

Membres :

- Le ministre de la Pêche et de l'Économie maritime ;

- Le ministre du Commerce et du Tourisme ;

- Le ministre des Finances ;

- Le ministre du Pétrole, de l'Énergie et des Mines ;

- Le ministre du Développement Rural ;

- Le ministre délégué chargé de la Promotion des investissements et du Développement industriel.

En plus du gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie et d’un conseiller du Premier ministre. Y prend part aussi le Président de l'Union Nationale du Patronat Mauritanien.