26-04-2020 00:00 - [Libre Expression] Le COVID19 et le confinement d’un étudiant à la Cité U
Oumar LOM - Depuis Décembre 2019 le monde vit une situation sanitaire très exceptionnelle, disons sans précèdent, avec une pandémie qui tire son origine en Chine plus précisément à Wuhan.
Cet état des faits n’échappe à personne, qu’on soit riche ou pauvre, jeune ou vieux, noir, blanc, jaune, ou brun. Tout le monde est affecté même si à degrés divers, car comme dans toute guerre, il y’aura forcément ceux qui vont subir plus de pertes que d’autres. Qu’on soit instituteur ou mécanicien, étudiant ou plombier, pilote ou infirmier nul n’est épargné.
Aucun continent n’a pu empêcher ce virus de s’infiltrer dans ses frontières
Sur le plan éducatif, collégien, lycéen ou étudiant, l’année scolaire 2019-2020 demeurera une année d’exception, je dirai une année fortuite en termes d’apprentissage avec des répercussions sur la carrière de certains apprenants car le décrochage scolaire sera considérable.
Etant confiné dans une résidence universitaire de 16 m² plus de 40 jours, sans avoir une idée si l’année va reprendre ou non. Cette situation marquera forcément notre existence à jamais en termes d’expérience de vie et de découverte dans un pays d’accueil qui n’a rien de synonyme avec mon pays d’origine sur le plan social et autres.
Malgré ce confinement, qui pour moi doit être respecté rigoureusement par tous, afin de maintenir et garder notre santé commune, d’où on l’aura bien compris que celle-ci ne se tient qu’à un petit fil.
Seulement qu’avec l’effort de tous, nous vaincrons l’ennemi commun en adoptant les gestes barrières.
En effet, à raison de 4 long mois, cette crise sanitaire, est devenue une crise économique et sociale, dans beaucoup de pays. Nous devons apprendre à vivre sans rancune ni orgueil avec l’humanité entière et que l’économique ne devrait en aucun cas être notre socle de vie ni dicter nos lois. Un jargon dit que (Cellal wonu affo ngalo) littéralement « la santé est l’ainée de la richesse ».
La vie du confiné dans un campus universitaire de 16m²est tout sauf confortable !
Se réveiller malgré la lourdeur du corps au petit matin, prier et commencer la journée par suivre le journal sur BFM TV et s’informer sur CRIDEM sur l’évolution de la situation sanitaire au pays de mille médecins en cette période de crise sanitaire.
Des journées deviennent de plus en plus longues, car la routine s’impose par la force de répéter les taches similaires. La vie dans une cité universitaire redevient un lieu où s’ajoute l’expérience de la vie, car dans toutes circonstances on doit tirer des leçons.
Pour un jeune étudiant provenant d’une société où voir les proches est l’une des choses qu’on a de plus précieux au monde, le confinement constitue une prison « light ».
Le seul programme, est d’effectuer des exercices en ligne dès que le moral est au rendez-vous et tenter de tenir le coup pour poursuivre l’année afin qu’elle ne soit pas perdue.
15h : Chercher de quoi manger dans le frigo, s’il accepte bien sûr de se remplir dans la semaine. De 15h – 22h : Devant le PC et/ou Téléphone et surfer partout pour trouver de tout et rien.
Avant de continuer, j’allais vous dire qu’à 19h, Il faut d’abord écouter Jérôme Salomon (Directeur General de la Santé) sur le bilan fatidique du nombre de contaminés et de décès en France et dans le monde qui, chaque jours nous laisse croire que le covid19 n’est pas encore prêt pour ranger son équipement et quitter notre planète.
22h : Diner avec un voisin qui est devenu mon seul interlocuteur en face durant ce confinement, en respectant bien sur les 1m de distance...
22h-02h : Rester en ligne avec les ami(e)s pour discuter de tout et de rien. 3h, dormir quelques heures pour oublier le covid19 et se ressourcer moralement en rêvant que les jours à venir seront meilleurs et j’espère qu’ils se réaliseront après le covid19.
En définitive, la patience, l’optimisme ont toujours été ma source de motivation, ce qui me rend davantage optimiste qu’à la fin de cette dure épreuve, je sortirai vainqueur mais avec toute l’humanité malgré des pertes de vies humaines emportés par cet horrible virus.
J’ose espérer aussi qu’à la fin, cette addition des heures et des minutes chez nous constituent un temps de conclave pour se poser des questions utiles sur notre vie en société sur le plan social, environnemental mais surtout économique.
Voilà à quoi rassembler, la vie d’un confiné dans une résidence universitaire. Je voulais partager modestement cette expérience de vie avec vous, qui marquera à jamais mon existence.
Restons chez nous, on se donne rendez-vous en été inch’Allah.
Oumar LOM, Etudiant à l’Université de PAU et des Pays de l’Adour.
Parcours Environnement Développement Durable, Transition Ecologique.