15-05-2020 15:10 - Un piroguier Mauritanien arrêté et déferré à la prison de Saint-Louis

Un piroguier Mauritanien arrêté et déferré à la prison de Saint-Louis

Terroir Journal - La police mauritanienne a reçu l’ordre dans la journée du 12 mai 2020 de faire traverser, Hawa, une dame de nationalité sénégalaise.

Cette dame est présente sur le sol national depuis six mois. Elle trainerait des dépressions selon plusieurs sources. Hawa a travaillé un bref moment comme domestique dans un domicile à Boghé Escale rapporte une source. Bien habillée et très propre poursuit notre source. La jeune femme serait originaire de la localité de Rosso Sénégal.

Elle a été cueillie par les services sécuritaires puis parquée dans le local de la garde nationale prés de la préfecture.

Quelques heures après une réunion dans la matinée autour du Hakem pour adopter une conduite concernant la dame en présence de certaines personnalités de la société civile locale, ordre est donné au commissaire de police de faire traverser jeune la dame.

Vers 19 heures, un piroguier Mauritanien du nom d’Ismaîl Dièye est réquisitionné par la police mauritanienne pour transporter la dame dans sa pirogue et la déposer au débarcadère du poste frontalier de Demette (commune frontalière du Sénégal).

Très familier aux services de police, Vieux tel que le surnomment les Boghéens n’a pas exigé un document écrit de la part du commissaire de police ou au moins de se faire accompagner par un policier dans la pirogue. A destination d’un pays qui a fermé sa frontière et où sévit l’état d’urgence depuis deux mois.

Selon certaines sources, le policier Sénégalais joint par son collègue mauritanien l’informant qu’une pirogue venant du côté mauritanien se dirigeait au poste frontalier de Demette convoyant une Sénégalaise a demandé d’attendre, de patienter le temps d’informer sa hiérarchie.

Le piroguier Ismaîl Dièye sous pression des policiers mauritaniens a continué son chemin jusqu’à ce que la pirogue ait accosté au débarcadère de Demette. Les gendarmes Sénégalais ont alors immédiatement arrêté et mis le piroguier mauritanien, Ismail derrière les violons. Quant à Hawa, elle subira le même sort.

La décision prise par les autorités mauritaniennes ne l’a pas été de concert avec leurs homologues sénégalais. Sinon, Ismaîl n’aurait pas connu ces déboires en territoire étranger.

Koura SY, est la seconde épouse de vieux, en état de grossesse très avancée s’est présenté dans les locaux de la Moughataa ce matin 14 mai pour solliciter un effort de la part des autorités mauritaniennes pour obtenir la libération de son époux. Ismaîl Dièye est polygame et père de 6 bouts de bois de Dieu a laissé derrière lui une famille sans soutien.

Que s’est-il réellement passé ? qui a donné l’ordre d’exécuter une décision aussi hasardeuse qui a sacrifié notre compatriote Ismaîl Dièye ?

La famille du piroguier Ismaîl réclame le père de famille alors que les autorités mauritaniennes qui ont poussé Ismaîl à braver la mesure d’interdiction de traverser affichent un profil bas. Alors que notre compatriote Ismaîl qui a trainé entre la brigade de gendarmerie de NDIOUM et le tribunal de Podor a fini par être déferré à la prison de Saint-Louis.

Hawa aurait pu être présentée à un médecin pour décider de la suite à donner avant la prise d’une décision hâtive. Agir dans les règles de l’art.

Daouda AK DIOP




Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 3
Lus : 6348

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (3)

  • abdi10 (H) 15/05/2020 21:45 X

    Les autorités administratives de Boghé ont envoyé ce piroguier au charbon. Sachant que la frontière est fermée, pourquoi ils ne prennent pas en charge cette femme fût-elle de nationalité sénégalaise. Combien de mauritaniens malades du Covid 19 sont pris en charge par les services sanitaires du Sénégal? Nos autorités ont toujours fait preuve de racisme et de xénophobie à l'égard des ressortissants sud-sahariens.

  • layma (H) 15/05/2020 17:44 X

    Cela ne m'étonne nullement,tous des menteurs, Mr Dièye est victime de sa naïveté comme d'habitude si on dit qu,il n y a pas de racisme bravo aux sourds muets.

  • tokossel2222 (F) 15/05/2020 15:32 X

    C'est normale le piroguier doit répondre de ses actes. Car le sénégal a fermé ses frontière même à ses ses fils à plus forte raison aux autres. J'avais dit que la mauritanie profitera de cette situation de covid 19 pour brutaliser, terroriser les population de sud comme ils ont l'habitude de faire