27-06-2020 23:15 - Mauritanie : L’Amicale des enseignants du privé interpelle le président de la République

Mauritanie : L’Amicale des enseignants du privé interpelle le président de la République

Initiatives News - À l’heure où notre pays fait face à une épidémie sans précédent du Covid 19, Nous enseignants du secteur privé, exprimons notre soutien et solidarité sans faille à notre État dans cette lutte qu’il a mis en route pour vaincre la maladie.

Par ailleurs, nous saisissons cette occasion pour sensibiliser le gouvernement de notre pays à sa tête son excellence le président de la République sur la précarité de notre situation et lui demander d’apporter des solutions à l’urgence humanitaire qui est la nôtre.

Cela fait quatre longs mois que nous n’avons reçu le moindre salaire de la part des établissements privés d’enseignement pour lesquels nous travaillons. Nous comprenons que les difficultés liées à la crise de la pandémie du covid-19 aient créé une situation exceptionnelle mais il ne nous revient pas d’en porter le fardeau.

Nous sommes des chefs de famille ne vivant que de nos maigres salaires d’enseignants et pour qui, il était déjà difficile de joindre les deux bouts. Maintenant nous nous retrouvons abandonnés à notre propre sort sans aucun revenu mais toujours tenus de nourrir nos familles, d’honorer nos engagements vis-à-vis de nos bailleurs, de payer nos factures.

La situation devient intenable et il devient plus qu’urgent d’y mettre fin.

L’Etat se doit de prendre ses responsabilités en rappelant aux établissements d’enseignement privés qu’ils ne sont pas au-dessus de la loi et qu’ils doivent s’acquitter de leur devoir. Il est inconcevable, dans un pays de droit, de priver des citoyens de leurs moyens de subsistance à la moindre difficulté. Ceci est non seulement contraire aux enseignements de notre sainte religion mais constitue une violation de tous les engagements de notre pays en matière de droits, notamment en matière de droit du travail.

Nous attendons également de l’Etat que, compte tenu de la précarité dans laquelle se trouvent les enseignants du privé, nous bénéficions des programmes d’assistance initiés en vue de soulager les souffrances des populations.

En outre, nous lançons également un cri de cœur, un cri de détresse à son excellence, le président de la République, demandons également à vous élus du peuple et représentants de toutes les catégories socioprofessionnelles de trouver des solutions à nos souffrances et pour que nous puissions faire face aux dépenses quotidiennes de nos familles et éviter à l’état une crise dans le secteur éducatif.

C’est pourquoi , face à une situation désespérée pour laquelle nous n’avons et ne voyons aucune issue heureuse pour nos familles en désarroi, nous appelons les autorités de notre pays à se pencher sur le drame que nous vivons d’en faire une lecture et évaluation urgente dans le sens d’une solution qui pourrait ne serait-ce que quelque peu soulager des centaines de familles d’enseignants du secteur privé qui vivent dans la famine.

Moustapha Mohamed,
président de l’Amicale des enseignants du privé





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Commentaires (2)

  • bleil (H) 28/06/2020 12:50 X

    Des laudateurs ... les mauritaniens ne veulent pas d'écoles privés, juste un enseignement publique, avec une école gratuite !

  • lass77 (H) 28/06/2020 12:37 X

    L'amicale des enseignants du privé ! Voilà pourquoi il faut Etat fort qui s'occupe de ses citoyens sans distinction, vous vous plaignez, ce qui est légitime mais qu'en est t-il du sort des millions de Mauritaniens sans revenus d'ailleurs qui sont à carreau. Peut etre pas de l'etat de providence mais il faut un minimum de revenus pour chaque Mauritanien sans revenus dans un premier temps ensuite on verra la suite. Cela n'est possible que quand on est dans une perspective du primat de l'individu et la consideration à l'endroit des citoyens dans un souci de bien etre collectif pour tous. Hélas, c'est un voeux pieux. Donc, je profite pour lancer à enseigner le sens du bien collectif à perserver dans un pays comme le notre qui en a besoin où les interets égoistes sont mis en avant.