Cissé Housseynou - De prime, l'homme n'est nullement au-dessus et non plus au-dessous de toute moralité. Il a eu ses moments de gloires et aujourd'hui son instant de retranchement. Malheureusement, quoiqu'on dise son heure actuelle et factuelle est aux dénigrements, aux clameurs, aux insultes et à toutes les accusations.

L'homme fort d'hier est subitement devenu le diable infréquentable qui pendant son magistère a tout avalé, tout brader, tout volé, tout emporté. Tout de tout. Même notre honneur, notre fraternité, notre dignité et les conditions de notre existence d'aujourd'hui et de l'avenir.

Lui qui fut le sauveur de la tyrannie de Taya, lui le président des pauvres, lui le président des jeunes et je ne sais quoi d'autres, est de nos jours le monstre à abattre. Que le monde va vite et le temps change exponentiellement. Une belle leçon pour nos actuels tenants de pouvoir.

Excusez -moi, le temps est demeuré temps, mais en réalité ce sont les hommes qui changent et font transhumer notre conception de la vérité avec leurs cartes de membres claniques et stratégiques. Hypnotisé nous y perdons tout. Même notre sens objectif de discernement.

On nous fait dormir pour tout nous faire avaler. Aziz ne mérite pas cette quarantaine imposée par les plus proches hommes a qui il a eu confiance et avec qui il a dirigé ce pays. Peut-être même partagé.

Nous avons été marginalisés, combattus et contraint pour nombre au silence. A defaut, l'unique option était de sortir de ce pays bien aimé le coeur triste et le regard vers une horizon incertaine faite de prières. Sans rancune, dieu fait tenir ses homme.

Aziz n'est vraiment pas un étranger ou un diable. Il est Mauritanien avant tout et un être qui doit bénéficier de la présomption d'innocence surtout qu'aucune mise en accusation n'est formulée contre lui.

C'est pourquoi, je reste convaincu que cette farce de notre commission parlementaire doit arriver à sa fin. Si vraiment les éléments constituant même un début de preuve existent alors que l'ex- président soit entendu et qu'on lui permet en toute partialité de se défendre.

Nous ne devons nullement créer une jurisprudence aux motivations politiques ou autres qui après notre mort sera une équation de survie pour nos enfants. La relation Aziz et Gazoinie ne nous intéresse nullement. Seul Dieu sait par où ils sont passé et ce qu'ils ont fait ensemble. Pour le peuple ? Contre le peuple ? Seul Dieu le sait.

Pour une conscience collective tranquille la question de nos ressources doit faire l'objet d'une enquête sérieuse et complète. Le peuple est supérieur à tout un chacun pour la simple raison mathematique qu'il est un ensemble constitué du dernier mauritanien qui vient de naître au premier citoyen incarné actuellement par le président Ghazoinie.

Si pour les besoin de la vérité quiconque doit être entendu alors qu'il en soit ainsi. A commencer par l'actuel président Ghazoinie et tous ceux qui ont eu à travailler directement ou indirectement pour le pays sous le magistère de Aziz.

Tout un chacun des serviteurs de l'État et des serviteurs de l'ex-président Aziz détient une parcelle de cette vérité et peut-être être même une part de responsabilité dans la gestion et la marche du pays.

Notre nature d'homme et notre culture islamique doit nous permettre d'avoir l'honnêteté et la rigueur de nos jugements. Si toutefois nous décidons d'aller vers la vérité alors n'oubliez pas qu'aziz ne pouvait agir tout seul et si vraiment ce qu'on lui reproche se confirme demandons nous pourquoi ses collaborateurs n'étaient-ils pas au courant ?

Sinon qu'est-ce-qu`ils ont fait pour l'empêcher au non du peuple ? Que n`ont-ils pas eu avec leur Boss ? Ne savaient -ils pas qui peut et m'empêche pêche ? Ne savaient t-ils pas que notre religion nous recommande de combattre l'injustice, le mensonge et toutes les tares par notre argent, notre force, notre verbe, et même dans l'impossible par le murmure au plus profond de notre coeur ?

Qui parmi eux l'avait ouvert ? Qui avait démissionné pour protester contre sa gestion ? Qui parmi eux ne nous diabolisait pas pour discrédité les combats du peuple ? Alors, disons-nous la vérité et soyons juste avec nous-même.

Cissé Housseynou Birama

L'avocat du peuple