26-08-2020 10:00 - Crimes économiques en Mauritanie: un collectif d'avocats se constitue pour défendre l'Etat

Crimes économiques en Mauritanie: un collectif d'avocats se constitue pour défendre l'Etat

RFI Afrique - Un collectif d’une soixantaine d’avocats dirigé par le bâtonnier de l’ordre, s’est constitué lundi pour défendre l’État mauritanien en vue de récupérer les biens publics détournés durant la décennie au pouvoir de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz entre 2008 et 2019. Ces avocats ont donné une conférence de presse, mardi 25 août à Nouakchott.

Le collectif comprend pratiquement tous les ténors du barreau de Nouakchott, dont plusieurs anciens bâtonniers habitués aux grands procès comme Yaghoub Diallo et Diabira Marouffa. L’État mauritanien a fait appel à leur expérience dans la perspective d’un procès pour corruption. L’actuel bâtonnier de l’ordre des avocats coordonne le travail de ses confrères.

Maitre Brahim Ebety pointe déjà le principal objectif de la défense de l’État mauritanien. « L’objectif premier c’est que tous les biens qui ont été spoliés, dilapidés, soient restitués à l’Etat. C’est ça l’objectif principal. Et nous allons travailler en ce sens. »

Le bâtonnier affirme que toutes les personnes citées dans le rapport issu de l’enquête de la commission parlementaire sont tenues de répondre aux questions des enquêteurs, y compris l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est toujours sous le contrôle de la justice, selon Maitre Brahim Ebety. « Cet ancien président de la République peut toujours être interpellé à tout moment, interrogé, confronté. »

Le mari de la fille ainée de l’ancien président Aziz, a été une nouvelle fois interrogé mardi par la police de répression des crimes économiques sur son implication présumée dans des cas de détournements de biens publics.

Avec notre correspondant à Nouakchott,
Salem Mejbour Salem




Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : RFI Afrique
Commentaires : 2
Lus : 2204

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (2)

  • lass77 (H) 27/08/2020 09:11 X

    Il est impératif d'adjoindre le dossier des accaparements des terres agricoles de la vallée sinon encore c'est une forme d'hypocrisie qui se joue.

  • ELVALLI (H) 26/08/2020 12:42 X

    Il semble selon l’enquête (CEP) que depuis dix ans c’est sur le point du détournement des deniers publics, du trafic d’influences, de l’accaparement des leviers de l’économie par Aziz et son clan que l’évolution a été la plus importante. Les ministres comme les nouveaux hommes d’affaires semblent s’être adaptés à la fois à l’esprit et aux manœuvres du Boss du moment. Il n’en demeure pas moins que les Mauritaniens résignés et passifs ont vu de leurs yeux et entendus dire dans leur salon des histoires d’enrichissement d’Aziz et des personnes qui lui sont proches à l’instantané. Le Peuple avait du mal à s’adapter au combat que lui livraient ces voleurs-héros dont l’arrogance s’appuyait sur une totale impunité. Il faut redonner aux Mauritaniens l’instinct de moralité dans l’expédition des affaires publiques et de sobriété dans leur train de vie qui était celui de leurs ancêtres et qu’ils ont perdu en abandonnant les nobles occupations de pasteurs pour celles plus roturières de commerçants-trafiquants-de came dure ou de fonctionnaires corrompus. En plus de grands discours sur l’unité nationale, le citoyen mauritanien doit être intéressé à cette enquête sur les biens mal acquis et être dédommagé au bilan (restitution de tous les biens volés à la Nation). Mais l’essentiel comme toujours dans une guerre pareille demeure la volonté politique, l’intransigeance de la Justice et la valeur de l’encadrement de notre police anti-fraude. « Il n’y a pas de mauvais soldats, il n’y a que de mauvais officiers », disait Napoléon. Les Nations pourrissent par le haut comme le poisson.