31-08-2020 15:10 - Trois écrivains africains publient un manifeste pour dénoncer «la présidence à vie»

Trois écrivains africains publient un manifeste pour dénoncer «la présidence à vie»

RFI Afrique - Trois écrivains africains ont signé ce week-end un texte pour dire « Halte à la présidence à vie » sur le continent. Ils s’inquiètent de voir les règles constitutionnelles violées dans plusieurs pays.

« Halte à la présidence à vie ! » C’est le titre du manifeste co-signé par trois écrivains, le Guinéen Tierno Monénembo, l’Ivoirienne Véronique Tadjo et le Camerounais Eugène Ébodé. Tierno Monénembo, Prix Renaudot en 2008 pour son roman Le roi de Kahel (éditions du Seuil), explique cette démarche au micro de RFI :

« Nous dénonçons la prise de pouvoir illégale et la prolongation illégale du pouvoir, et j’ai l’impression qu’après une accalmie de quelques années, la pandémie est en train de revenir, soit par le truchement des coups d’État militaires, soit par le truchement des coups d’État constitutionnels ».

Et de citer en premier lieu la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara à Abidjan, un « très mauvais signal pour la démocratie en Afrique ».

« Refusons toute idée de troisième mandat où que ce soit en Afrique ! », proclament les auteurs de ce manifeste, rappelant que même Nelson Mandela, en son temps, s’était tenu à un seul mandat malgré les pressions diverses.

Les trois écrivains pointent également la possible candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat en Guinée, ou encore la situation au Cameroun, au Tchad ou en RDC où, disent-ils, « Joseph Kabila ruse, à la mode russe, avec la loi suprême à Kinshasa ».

Ils dénoncent également le coup d’État au Mali. Même s’ils soulignent le « deux poids, deux mesures » de la communauté internationale, sévère vis-à-vis des coups d’État militaires, mais qui ferme plus volontiers les yeux sur « les tripatouillages constitutionnels », affirme l’écrivain guinéen au micro de RFI.





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Source : RFI Afrique
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Commentaires (1)

  • baliou.ablay (H) 31/08/2020 15:53 X

    L’Union Africaine disposerait d’une commission électorale africaine (CEA). Elle serait, une instance supranationale chargée de définir et de faire respecter des normes électorales. L’UA disposerait de professionnels et d’une logistique complète et aurait dans chaque pays un fichier électoral biométrique.

    Cette institution standardiserait les conditions de candidatures et certifierait les résultats issus des urnes.L’une des normes pourrait par exemple avoir pour vocation de limiter à l’échelle continentale le nombre de candidature d’un candidat à une élection (Présidentielle, Législative, Municipale, Présidence d’un parti…).

    Cette mesure favoriserait l’alternance générationnelle pacifique en favorisant l’avènement d’une élite politique nouvelle. En effet elle limiterait de facto le mandat à la tête d’une institution ainsi que le nombre de défaites à ce mandat. Par ailleurs, un pas serait franchi vers l’intégration africaine souhaitée. Les contestations et les pratiques frauduleuses pourraient être minimisées par le recours systématique à des professionnels de l’organisation des élections.

    Le budget de la commission pourrait être financé principalement par deux sources : i) la contribution des Etats membres et ii) par un appui des partenaires techniques et financiers de l’U.A qui n’auraient plus à dépenser dans le suivi de la régularité des élections sur le continent. D’autres sources de financement pourraient être explorées.

    Une planification à l’échelle continentale des élections pourrait engendrer des économies substantielles. Des opérateurs économiques issus du continent pourraient être privilégiés dans les offres de services qu’auront occasionnés la tenue des élections : La fabrication des urnes, des isoloirs et l’impression des bulletins de votes…

    La création de cette CEA pourrait buter sur des obstacles juridiques. La créativité de nos juristes aiderait à concilier l’intérêt général et les particularismes nationaux. Si en plus de cela l’Afrique faisait ce bond qualitatif qui lui permet de réduire la pauvreté, améliorer la santé et l’éducation des africains, alors la renaissance africaine serait une réalité. Je ne faisais que rêver.