04-09-2020 20:16 - Le choix cornélien / Par l'ex-MAEC, Isselkou Ould Ahmed Izidbih

Le choix cornélien / Par l'ex-MAEC, Isselkou Ould Ahmed Izidbih

Le Calame - La vive émotion politique -dans le camp présidentiel- qui s’est déclenchée au cours de la semaine, sur fond d’une polémique au sujet d’un second mandat pour l’actuel chef de l’État, révèle la grande volatilité politique qui prévaut au sein de ce camp; au moindre signal politique défavorable, les passagers du “radeau de Panurge” sont prompts à sauter par dessus bord, à la recherche d’une éventuelle nouvelle embarcation!...

En acceptant de régler injustement ses comptes à celui qui l’a fait roi, son principal allié politique (l’ex-président de la République), sous les acclamations de l’opposition -Islamistes en tête- et des milieux de la corruption à col blanc, l’actuel président a irrémédiablement affaibli son propre camp.

Les graves lézardes apparues au cours de cette semaine, préfigurent les tensions insurmontables qui assailliront l’actuel président, lorsque l’unité de façade en cours aura volé en éclats, à la faveur d’une parodie de procès contre l’ex-président, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.

A moins que l’instrumentalisation abusive des trois pouvoirs ne visent, dans les faits, à traîner en longueur les tracasseries contre l’ex-président, pour éviter l’épreuve de vérité politique...

L’actuel président sera inéluctablement confronté à un choix cornélien: ouvrir son gouvernement à une opposition vindicative et disparate ou se saborder politiquement en appelant à des élections générales anticipées.

Dans ces deux cas de figure, l’actuel chef de l’État serait contraint de cohabiter avec une opposition politiquement “bigarrée”, une perspective nuisible pour la sécurité et la stabilité du pays, dans un contexte régional et international imprévisible.

Ceux, dans le camp de la majorité, qui tablent naïvement sur l’alignement de l’opposition derrière l’actuel président déchanteront à coup sûr, car les leaders de cette opposition, incapables de lâcher prise au sujet de la présidence d’un “partillon”, ne laisseront jamais passer la moindre chance d’accéder à la magistrature suprême du pays ou à maximiser leurs gains parlementaires, régionaux ou municipaux.

La seule échappatoire plausible pour l’actuel chef de l’Etat, desservi par une conjoncture économique des plus défavorables, est de mettre fin à la zizanie au sein de son propre camp, en évitant de mettre le doigt dans un engrenage politico-judiciaire infernal pour le pouvoir et pour le pays, et ce en mettant un point final au règlement de comptes politiques contre son prédécesseur et en mobilisant les troupes pour « sécuriser » politiquement un premier mandat à peine entamé et préparer les prochaines échéances électorales qui risquent fort d’être plus que disputées...

Isselkou Ould Ahmed Izidbih



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Commentaires (6)

  • leguignolm (H) 05/09/2020 14:41 X

    Je pense désormais vos sortis seront cadrées dans d’autres terrains sauf histoire du 1er, 2eme ou voir « Xeme » mandat. Pour te dire même si la présidence est tombée dans la rue, çà il ne le lui intéressera plus. D’ailleurs vus sa situation actuelle. Est-ce qu’on ne l’avait pas fait regretter d’avoir connu ? Puisqu’il a dit dans sa conférence de presse ! « La présidence, il n’en veut, il ne veut pas de la présidence » Et pourtant c’est ne pas ce qui était sa vision politique, il avait toujours criée haut et fort qu’il lui est toujours possible de revenir à la commande des« aguets ».

  • mdmdlemine (H) 05/09/2020 07:10 X

    C'est la folie des grandeurs, les paradoxes, la paranoïa, la traversée du désert, de se faire l'avocat du diable C'est bizarre de défendre à tout prix le CRIMINEL et de s'attaquer sans vergogne à l'innocent Sans doute il a un cabinet qui lui écrit ces trucs, parce qu'on ne peut être dans la peau d'un antipatriote, d'un extra humain, pour écrire comme un seing blanc les intellectuels qui lisent vos sorties paradoxales sont conscients de l'océan des maux faits à la Patrie et aux citoyens par la décennie et ne vous pardonnerons jamais cet enrôlement qui ne cadre pas à votre ossature de "calcultien" et de passionné de l'écriture

  • Palayer queyemah (H) 05/09/2020 00:00 X

    Quand on a été un ministraillon de pacotille Et que l’on a présidé un parti politique composé d’un ramassis d’hypocrites on la ferme et on ne l’appelle pas partillon

  • Mohamedene (H) 04/09/2020 21:59 X

    Tu avaleras bientôt ta langue ! Tu es encore dans le brouillard. C'est tout à ton honneur de ne pas sortir de l'auberge espagnole, mais saches que Ould ElGhazouani poursuivra la reforme de ce pays, pour le mettre aux mains des civils. Il n'est pas obnubilé par l'appât du gain de l'argent facile comme ton idiot mentor qui n'est venu au pouvoir avec un seul objectif comme programme pour dépasser en richesse son cousin Bouamatou. Il faut savoir comme tu as changé de professeur de mathématique à soutien de voleurs, d'autres peuvent faire le trajet contraire au nom d'Allah et de leur amour pour la Mauritanie. Qui vivra verra, InChallah.

  • Adiekodda (H) 04/09/2020 20:55 X

    Mr le professeur, il n'y a plus que vous dans ce bateau qui est entrain de couler . Votre capitaine s'est fait piéger par les journalistes dans sa conférence de presse . Dix ans de règne sans partage , il n'a jamais eu besoin de son énorme salaire .C'etait un cadeau fait à l'endroit de son épouse .C'est bien mais il ya aussi hic d'où peut venir sa fortune ? Cette question reste réponse car il n'était pas bien préparé pour apporter une réponse en pirouette. Mr le professeur étant un mathématicien de renommer , il était de votre devoir de l'aider à faire le calcul. Aujourd'hui personne n'a besoin d'écouter ni d'entendre ce vous raconter .

  • hamaodo (H) 04/09/2020 20:28 X

    mais il n'est pas du tout intelligent ce professeur isselkou;tu donnes des conseils gratuits a ghazwani;un canevas de travail;le chemin et les embûches a éviter;aziz devrait te vider tu fricotes avec l'ennemi. (***)