06-09-2020 14:04 - Deux soldats français tués au Mali lors d’une opération dans le nord

Deux soldats français tués au Mali lors d’une opération dans le nord

France24 - Deux militaires de la force française au Sahel, Barkhane, appartenant au 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, ont été tués, et un troisième soldat grièvement blessé, samedi matin, par une bombe artisanale dans le nord du Mali.

Deux soldats français ont perdu la vie, samedi 5 septembre, lors d’une opération dans la région de Tessalit, dans le nord du Mali. Les deux militaires sont morts après la destruction de leur véhicule blindé par un engin explosif improvisé, a annoncé l'Élysée dans un communiqué. Un troisième soldat a été blessé dans l’attaque.

"Le Président de la République s'incline avec un profond respect devant le sacrifice de ces soldats du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, morts pour la France dans l'accomplissement de leur mission contre le terrorisme au Sahel", a ajouté l'Élysée qui, à la demande de la famille, n'a pas publié le nom de l'un des deux militaires tués.

"Les trois membres du véhicule ont été très gravement blessés et immédiatement pris en charge", a précisé peu après l'état-major des armées françaises. Deux ont succombé à leurs blessures, et "l'état de leur camarade est stable, mais son pronostic vital demeure réservé".

Selon l'état-major, ce bilan porte à 45 le nombre de soldats français morts au combat dans le cadre des opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis août 2014), qui compte quelque 5 000 militaires. En novembre 2019, la France en avait perdu 13 dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali.

Ces derniers mois, l'armée française et celles des pays africains du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) ont multiplié les offensives, en particulier dans la zone dite des "trois frontières" entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Elles ont revendiqué la "neutralisation" de plusieurs dizaines de jihadistes, dont l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelmalek Droukdal, en juin. À quelques rares exceptions près, l'armée française ne précise jamais si elle a tué ou arrêté des combattants jihadistes, préférant le terme générique de "neutralisation".

Une certaine inquiétude pointe en France depuis le coup d'État mené par un groupe de colonels contre le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui était au pouvoir depuis sept ans.

Dans son communiqué, le président français, Emmanuel Macron, a ainsi appelé "à la mise en place sans délai d'une transition politique civile au Mali (...) condition sine qua non d'une lutte efficace contre les terroristes".

"Un peu décourageant"

Fin août, le chef d'état-major des armées françaises, le général François Lecointre, avait indiqué à l'AFP souhaiter le maintien de "l'engagement de l'armée malienne dans la lutte contre les groupes armés terroristes".

Et d'ajouter : "Nous allons voir si les armées maliennes sont en mesure de garder le tempo (...). Nous leur avons indiqué que ça nous paraissait essentiel, sauf à voir perdus tous les efforts réalisés depuis le sommet de Pau" (sud-ouest de la France), en janvier.

Six mois après ce sommet, au cours duquel les dirigeants du G5 Sahel et la France avaient tenté de resserrer les rangs face aux jihadistes, Emmanuel Macron et ses homologues africains avaient réaffirmé leur détermination à Nouakchott, en Mauritanie.

Mais la crise politique malienne a considérablement redistribué les cartes et la nouvelle donne n'est pas encore connue. "Ce putsch pose une grande difficulté au moment où on arrive à des résultats", reconnaissait récemment un haut responsable militaire français.

"C'est un peu décourageant", admettait-il. "Il ne faut pas perdre ce qu'on a gagné en terme de sécurité et trouver vite une solution politique. Si on n'arrive pas à maintenir le tempo sécuritaire, c'est un retour en arrière. La junte en est d'accord".

L'armée française assure cependant que les opérations sur le terrain et la coopération entre Barkhane et les forces maliennes n'ont pour l'heure pas eu de conséquences suite au coup d'État.

Samedi, les concertations nationales sur la transition au Mali se sont tenues à Bamako sans l'ex-rébellion à dominante touareg, faute d'entente avec la junte, à l'initiative de ce conclave sur les modalités d'une restauration du pouvoir civil.

"Au Sahel, la France est et reste engagée (...) dans ce combat sans relâche contre les groupes armés terroristes", a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, dans un communiqué, rendant hommage à des soldats "qui sont allés au bout de leur engagement".

Avec AFP





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : France24
Commentaires : 1
Lus : 1044

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • Bertrand (H) 07/09/2020 10:51 X

    Les français sont venus semer le chaos comme toute force d’occupation