09-09-2020 15:51 - Nouakchott : Indignation suite à un viol suivi de meurtre (PHOTOS)

Nouakchott : Indignation suite à un viol suivi de meurtre (PHOTOS)

Tawary - Ce mercredi 09 septembre 20 20, à Nouakchott, la capitale mauritanienne, le viol suivi de meurtre de la fille, Moyma Hacen (28ans), commis le jeudi dernier dans un quartier de Dar-Naim, quelques instants avant la tombée de la nuit, a suscité une vague d'indignation dans les rangs des parents, proches de la victime du collectif des organisations de défense des droits humains et des politiques.

Les organisations de défense des droits des femmes et les groupes de femmes sont montés au créneau devant les locaux du ministère de l’intérieur et de la décentralisation et celui de la justice située à quelques encablures de la présidence de la République pour dénoncer la recrudescence des viols suivis de meurtres et réclamer justice pour les victimes.

Les parents de la défunte, proches et amies assistés par une dizaine d'organisations de la société civile et d’activistes réclament la criminalisation du viol suite à cet énième cas qui vient s'ajouter à une longue liste d’abus sexuels suivis de meurtres.

Les protestataires ont scandé des slogans sur lesquels on peut lire : « NON au silence devant les violences faites aux femmes », « NON à la protection des criminels sauvages », « OUI pour l’adoption de la loi pour la protection des femmes », « Justice pour les victimes de viols et de meurtres », « Nous réclamons la loi pas plus !»,…..

Témoignages

En marge de cette manifestation, nous avons recueilli quelques témoignages.

Face à cette recrudescence des viols et des meurtres des filles et des femmes et, Me Aminetou Mint Mokhtar, présidente de l’Association des femmes Cheffes de familles (AFCF), a déclaré : qu’il est temps que fléau cesse et que les auteurs sans distinctions soient punis.

« Nous réclamons l’adoption de la loi qui vise notamment à durcir la répression du viol et du crime par des sanctions valables » a-t-elle dit.

Elle ajouta qu’elle lance un appel solennel au Président de la République, à son gouvernement, aux autorités et aux députés de passer à l’adoption de la loi pour que les malfaiteurs soient sanctionnés sévèrement et se repentissent à leur sortie des prisons.

Quant à Me Lalla Aicha Sy, militante des droits de l’homme, elle a manifesté son indignation par une série de viols et de crimes odieux qui ont choqué l’opinion publique. "Nous demandons à ce que les auteurs soient punis sévèrement par la loi", a-t-elle noté.

Pour la députée Me Coumba Daddo Sy, il est temps que les autorités appliquent la force contre tout auteur et complice dans ces genres de pratiques inhumaines qui ravagent nos sociétés.

H…, une amie à Moyma, la victime, les yeux pleins de larmes explique j’ai perdu une amie sympathique, aimable et disponible. C’est sa mort brutale est inimaginable pour moi et pour ceux qui l’ont connu. « En l’espace de quelques mois, nous avons assisté à l’assassinat des filles à la fleur de l’âge par des méchants », murmure-t-elle, avec une voix cassée.

Sa mère, sa tante et ses sœurs, présentes parmi la foule, leurs regards affichent encore la douleur et la tristesse suite à cette perte humaine. Du coup, elles n’ont pas pu témoigner.

Le dossier …….

Selon les manifestants, les présumés auteurs du viol suivi de meurtre devaient être déférés, aujourd’hui, mercredi 9 septembre 2020, devant le Procureur de la République près de la Wilaya de Nouakchott-Nord pour répondre aux faits portés contre eux.

Par Aboubecrine SIDI



















(C) Gorel Fouta/Page Facebook





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Commentaires (2)

  • lass77 (H) 11/09/2020 04:24 X

    @abacha@ j'allais citer l'exemple indien qui n'hésite plus à exécuter les auteurs des crimes de viols suivis de mort. En Mauritanie, il faut rétablir la loi du talion:sur toute sorte de crimes y compris le viol mais hélas, il n y'a pas de justice. Si on pend les auteurs de ce meurtre qu'en est il des autres crimes similaires ces 6 dernières années. Les mauritaniens doivent dénoncer les injustices ensemble sans discrimination or on voit rarement l'unité sur ce fléau. Les negros de l'autre, les beidans ailleurs etc...alors qu'un crime est un crime

  • abatcha (H) 09/09/2020 21:34 X

    Le laxisme du gouvernement face à cette situation. Il suffit d'une pendaison de ces auteurs. Le phénomène ne se reproduira plus. Prenez l'exemple de l'Inde.