12-09-2020 21:45 - Le président turc menace Emmanuel Macron : « Ne cherchez pas querelle à la Turquie »

Le président turc menace Emmanuel Macron : « Ne cherchez pas querelle à la Turquie »

Le Monde - Il a ainsi réagi aux sévères critiques émises par le président de la République envers Ankara dans le cadre du contentieux entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée orientale.

« M. Macron, vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi. » Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a averti samedi 12 septembre son homologue français Emmanuel Macron alors que la tension monte entre les deux pays à propos de la situation en Méditerranée orientale.

« Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie », a lancé M. Erdogan lors d’un discours télévisé, à Istanbul, en référence aux sévères critiques émises par le président français envers Ankara dans le cadre du conflit entre la Turquie et la Grèce à propos de la prospection pétrolière en Méditerranée.

La Turquie revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. Ces dernières semaines, les deux pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d’envois de navires sur zone. La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc.

« Des comportements inadmissibles »

Emmanuel Macron et ses six homologues du sud de l’Union européenne (UE) ont exhorté jeudi la Turquie à cesser sa politique de « confrontation » en Méditerranée orientale et l’ont menacée de sanctions européennes si Ankara continue à contester les droits d’exploration gazière de la Grèce et de Chypre dans la zone. M. Macron avait aussi estimé que le gouvernement turc « avait aujourd’hui des comportements inadmissibles » et devait « clarifier ses intentions ».

En réponse, M. Erdogan a exhorté samedi la Grèce à « se tenir à l’écart » des actions « erronées » soutenues par des pays comme la France. Le président turc a aussi accusé M. Macron de « manquer de connaissances historiques » et a estimé que la France « ne pouvait pas donner de leçon d’humanité » à la Turquie en raison de son passé colonial en Algérie et de son rôle dans le génocide perpétré en 1994 au Rwanda.

Le premier ministre grec accuse la Turquie de « mettre en péril » la sécurité régionale

De son côté, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a annoncé samedi un « important » programme d’achat d’armes et une réorganisation des forces armées du pays. Il a précisé que la Grèce allait se procurer 18 chasseurs Rafale, de fabrication française, ainsi que des frégates et des hélicoptères, recruter 15 000 soldats supplémentaires et financer davantage son industrie de défense.

« L’heure est venue de renforcer nos forces armées (…). Il s’agit d’un programme important qui formera un bouclier national », a déclaré le premier ministre lors d’un discours prononcé à Thessalonique, pendant lequel il a accusé la Turquie de « mettre en péril » la sécurité régionale.

Le Monde avec AFP





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Commentaires (4)

  • Buwuelm (H) 13/09/2020 14:38 X

    Bertrand, sachez que je défends des principes, pas un pays. Je suis certain que le sang qui coule dans vos veines n’est pas des meilleurs. À ce que je sache de l’histoire de mes aïeuls, nous étions au-dessus de la mêlée, en ce qui concerne ce commerce regrettable. Derrière le clavier, se tient peut-être un malfaiteur. Qui sait ? Bref, ce n’est pas le sujet. J’ai parlé d’Israël et du président turc. Je n’ai pas parlé de « blanc » encore moins de France. Si j’ai parlé de Erdogan, c’est que je n’ai pas apprécié l’argent qu’il a demandé à Israël, suite à la mort des turcs de la flottille. Il devait être plus ferme. Bertrand, vous devez savoir qu’il ne s’agit pas ici, d’une question d’arabité ou de d’Islam (dans ce domaine je vous bats). Regardez autour de vous, ceux qui se disent musulmans, s’entretuent, des enfants sont affamés ou tués comme au Yémen. Voyez ces pays musulmans du golfe, qui se rapprochent des USA et d’Israël dans le seul but de combattre un autre pays musulman, Iran, en l’occurrence, alors qu’ils ferment les yeux sur le sort des palestiniens. Je me demande des fois, Dieu est-il fâché contre les prétendus musulmans ? Vous savez pertinemment que, pour Israël, un juif vaut mille palestiniens musulmans ; cela a été prouvé il y a quelques années, lors d’un échange de prisonniers. Israël a toujours ignoré les résolutions des Nations unies. Je veux simplement dire au président turc, que pour le moment, nous avons besoin de lui, pour faire face à l’État d’Israël, un petit pays constitué de territoires occupés. Pays qui s’agrandit au fil du temps, qui se développe, grâce à la complicité de certains pays musulmans. Pays qui avance, parce que n’étant pas en guerre permanente, comme les pays musulmans, qui sont tout le temps sur le qui-vive et qui ne se font pas confiance, ne respectant plus les principes de l’Islam.

  • Chenguitien 2019 (H) 13/09/2020 12:43 X

    Le peuple turque veut être européen mais leur maître de dictateur n'a pas intérêt à faire partie de UE car il serait obligé de respecter les lois et le droit. Laissons la religion de côté. ne profitons pas de la religions pour cacher nos basses intérêts, dieu sait tout

  • Bertrand (H) 13/09/2020 07:58 X

    Buwuelm (H) Ça n’a rien à voir. Je suis sur que la France que tu défends a tué et vendu des milliers de tes ancêtres. Mais ce que le blanc fait est béni. Le problème de la Turquie avec l’Occident est que c’est un pays musulman qui ne veut pas courber le dos. Il y a aussi ceux qui a force de détester leur “compatriotes mauritaniens” se sont laisser à détester l’arabité et l’Islam et rêvent d’Israel ou de satan pour la débarrasser du maire.ça n’échappe à personne ces prises de positions mesquines. Mais l’histoire continue et seul celui qui travaille en bien vaincra finalement.

  • Buwuelm (H) 12/09/2020 22:26 X

    « Ne cherchez pas querelle à la Turquie ». Cette phrase, le président turc devrait l'adresser à Israël, quand des soldats de L’État sioniste avaient froidement tué certains de ses compatriotes dans un bateau.