05-11-2020 00:30 - Mauritanie : des anciens sénateurs pour une deuxième réforme constitutionnelle

Mauritanie : des anciens sénateurs pour une deuxième réforme constitutionnelle

Kassataya - La rencontre ce début de semaine à Nouakchott d’anciens sénateurs avec le premier ministre est considérée par les observateurs comme une volonté politique de règlement de compte avec Ould Aziz qui avait opéré un coup d’Etat constitutionnel en 2017 pour supprimer le Sénat.

Les anciens sénateurs mauritaniens n’ont toujours pas digéré la réforme constitutionnelle imposée par Ould Aziz et rejeté par la majorité des mauritaniens dans leur diversité. Un forcing politique qualifié de coup d’Etat constitutionnel par l’opposition finalement validé par le référendum de 2017 qui a permis la suppression du sénat et le changement des symboles nationaux et l’avènement des conseils régionaux.

C’est le chef de file des sénateurs frondeurs Ould Ghadde emprisonné plusieurs fois qui aura symbolisé le refus contre la réforme constitutionnelle jusqu’à la fin du deuxième mandat de Ould Aziz.

Une fois élu en 2019 Ould Ghazouani n’a pas donné l’impression au début de sa mandature d’écarter l’idée d’une deuxième réforme constitutionnelle en particulier pour le changement des symboles nationaux. Mais après la première année de gouvernance d’autres réformes de l’Etat plus importantes sont à l’ordre du jour.

Les anciens sénateurs n’ont toujours pas renoncé à la possibilité d’un retour à la constitution d’avant les amendements de 2017 comme en témoigne leur rencontre cette semaine à Nouakchott avec le premier ministre. Les anciens parlementaires rêvent d’un rétablissement de leur chambre pour jouer pleinement leur rôle d’équilibre parlementaire.

Dans ce nouveau contexte d’une gouvernance apaisée de Ould Ghazouani cette demande par une poignée d’anciens sénateurs est qualifiée de maladresse politique.

Les observateurs la considèrent comme une volonté règlement de compte avec Ould Aziz placé aujourd’hui en contrôle judiciaire pour sa mauvaise gestion des affaires de l’Etat durant plus de 10 ans.

C’est le sens de leur plainte contre le ministère de la justice réclamant des droits relatifs à la campagne de diffamation qui avait été menée par l’ex-président Ould Aziz.

Cherif Kane



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 2
Lus : 1397

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (2)

  • La Brute et le Cinglé (H) 05/11/2020 09:29 X

    Monsieur Kane, c’est quoi un sénateur hier et c’est quoi un sénateur aujourd’hui, heureusement qu’Aziz avait compris à la fin que ces messieurs organisés en bande de diviseur Nationale, le sénat n’avait aucun rôle que la division du pays, ces sénateurs qui demandent le retour de la chambre noire perdent leur temps, c’est comme Biram qui attend la reconnaissance de son parti et de IRA, Ghazouani quittera la Mauritanie sans que le sénat et Biram ne trouve gain de cause, les promesses resteront sans suite et sans fin,

  • Tonton ba (H) 05/11/2020 08:15 X

    En Mauritanie,le sénat n'a aucune importance.Seulement,Certains savent bien que cette chambre était pour eux.Ils ont beaucoup d'autres choses à réclamer.