05-11-2020 09:46 - « La France ne se bat pas contre l’islam », répond Emmanuel Macron, qui s’estime mis en cause par le « Financial Times »

« La France ne se bat pas contre l’islam », répond Emmanuel Macron, qui s’estime mis en cause par le « Financial Times »

Le Monde - Le président français, Emmanuel Macron, a publié, mercredi 4 novembre au soir dans le prestigieux quotidien britannique Financial Times, une tribune pour expliquer que « la France se bat contre le séparatisme islamiste, jamais contre l’islam », en réponse à un article paru lundi mais retiré du site depuis.

Dans une longue lettre à la rédaction, publiée aussi sur le site de l’Elysée, le président de la République s’indigne d’un article où il se dit « accusé de stigmatiser, à des fins électorales, les Français musulmans ; pire, d’entretenir un climat de peur et de suspicion à leur égard ». Le chef de l’Etat estime que ses propos ont été déformés :

« Je ne laisserai personne affirmer que la France, son Etat, cultive le racisme vis-à-vis des musulmans. »

Comme sur la chaîne qatarie Al-Jazira la semaine dernière, le président français veut expliquer, au-delà des frontières de la France, que sa lutte contre le « séparatisme islamiste » n’est pas un combat contre l’islam, alors que les musulmans de plusieurs pays ont réagi avec colère à ses propos, avec un appel au boycottage des produits français.

« La haine de la République »

Après avoir rappelé la série d’attentats qui ont frappé la France depuis la tuerie de Charlie Hebdo en 2015 et ont fait 300 morts, M. Macron explique que la France est attaquée pour ses valeurs, la laïcité, la liberté d’expression, et qu’elle « ne cédera rien ».

Mais il expose aussi en détail les cas de « séparatisme » islamiste, selon lui « terreau (…) [des] vocations terroristes ». Il évoque ainsi « des centaines d’individus radicalisés dont on craint, à tout moment, qu’ils prennent un couteau et aillent tuer des Français ».

« Dans certains quartiers autant que sur Internet, des groupes liés à l’islam radical enseignent aux enfants de France la haine de la République, appellent à ne pas respecter les lois. »

« Vous ne me croyez pas ? Relisez les échanges, les appels à la haine diffusés au nom d’un islam dévoyé, sur les réseaux sociaux qui ont finalement abouti à la mort du professeur Samuel Paty il y a quelques jours. Allez visiter les quartiers où des petites filles de 3 ou 4 ans portent le voile intégral » et « [sont] élevées dans un projet de haine des valeurs de la France », lance-t-il.

« C’est contre cela que la France entend aujourd’hui lutter », mais « jamais contre l’islam ». « Contre l’obscurantisme, le fanatisme, l’extrémisme violent. Jamais contre une religion. Nous disons : “pas chez nous !” », ajoute-t-il.

« C’est notre droit le plus strict de nation souveraine », « nous n’avons pas besoin que des articles de journaux cherchent à nous diviser », conclut-il.

Le Monde avec AFP





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Commentaires (3)

  • ouldsidialy (H) 05/11/2020 17:48 X

    Dans la question de L'Islam en Europe, la difficulté pour la France est que sa laïcité est mal comprise par le sécularisme des pays d'Europe du Nord et quelques autres en Occident. La laïcité française est culturellement une exception. Le point de vue identitaire et culturel français est aussi important que son poids économique pour un pays leader en Europe. Il a vocation à convaincre et fédérer les Européens;sans quoi la place de la France peut en être affecté. Le brexit britannique renforce le poids de la France en Europe. "La perfide Albion" nous reviendrait-elle par un pavé dans la marre lancé par Financial times ?

  • hamaodo (H) 05/11/2020 12:33 X

    il se défend becs et ongles;mais me semble t'il la mal est fait;faut faire un distinguo quand même;

  • ELVALLI (H) 05/11/2020 12:15 X

    Macron doit savoir qu’il n’est ni ministre, ni premier ministre mais Président de la République Française. Il incarne la Nation. Il doit sans cesse penser à l’impact du sens de chaque mot qu’il prononce et de chaque action que mène son gouvernement sur l’aura passée ou future de ce grand pays qu’est la France que la civilisation, l’histoire et l’économie lient au monde musulman. C’est Sarko qui, le premier, a pris de contre-pieds la politique amicale avec le monde arabo-musulman du général De Gaulle et après lui de Chirac qui avaient plus d’envergure politico-diplomatique que tous ceux qui ont réoccupé leur bureau de l’Elysée. Sarko, pour une poignée de dollars, s’est laissé suivre Bush dans la destruction de l’Irak grand client de la France ou a repris les refrains et les slogans de l’extrême droite française collabo-fascito-raciste des années 1930 pour améliorer ses sondages... Macron, dès la première semaine de son élection, est parti en Allemagne pour forcer le bras à Merkel et à ses procédures financières appliquées à l’UE. Elle lui a dit : nein ! Macron est allé en Russie pour tirer les oreilles de Poutine qui est, selon Macron, un mauvais élève en matière des droits de l’homme l’ours blanc l’a menacé d’occuper la France s’il ne retirait pas ses mots. Il sortit, sonné, de cette entrevue comme s’il avait pris une surdose de vodka. Il a voulu punir les anglais du brexit qui lui ont dit : «Fu… », taxer les gaffas des américains, voler Nissan des japonais, truander les chinois avec leur 5G, humilier les présidents du G5 Sahel en les convoquant à Pau. Macron a insulté les français en les qualifiant de «fainéants» et «d’incultes». Il a crevé les yeux des manifestants gilets jaunes. Quand sa police a tué une mémère qui a marché à coté des gilets jaunes, il a haussé les épaules en disant qu’une vielle ne devait pas être là…Pour lui la place d’une mémère c’est au lit, à coté de lui. Maintenant, il encourage à caricaturer notre prophète, pour ne pas être l’objet lui-même d’acerbes caricatures satiriques que Charlie-Hébdo distribuait aux dirigeants politiques d’une manière amusante et toujours sans haine ni rancune. Macron doit boire moins de vin et cesser de péter fort ! Il doit se préoccuper de l’intérêt de la France et non, exclusivement, de son égo.