27-11-2020 00:00 - Brakna : Le ROSA en caravane de sensibilisation sur la citoyenneté [PhotoReportage]

Brakna : Le ROSA en caravane de sensibilisation sur la citoyenneté [PhotoReportage]

Journal Le Terroir - Une caravane de sensibilisation sur la citoyenneté et les droits humains a été organisée le 23 et 24 novembre 2020 par le Réseau des Organisations sur la Sécurité Alimentaire (ROSA).

Cette caravane s’est rendue dans les communes de Débaye Hijaj, El Vorea, Bababé, Aéré Mbar, Darel Avia, Darel Barka et Boghé. Cette caravane s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet intitulé "CONVENIO 4" ou "justice sociale et résilience à travers la réduction des inégalités en Mauritanie"financée par Oxfam et la coopération Espagnole.

Elle a été supervisée par l’équipe technique de l’ONG composée de Diouldé Niang(Animatrice ROSA) et Yerime Diop (Technicien juridique). Mais aussi des femmes leaders, telles Mariata Abdallahi Dia, Defa Wane, Hawa Ngom, Famtimata Ba et des personnes ressources Amadou Sileye Sal et Aldiouma Ndiaye (animateur).

Après l’introduction des facilitatrices qui ont abordé les voies juridiques pour accéder à la terre, à la nationalité avant d’insister sur la nécessité d’exploiter les terres en se référant aux conséquences engendrées par la COVID-19 dans le monde de façon générale et même le blocus de la route du Sahara tout récemment et bien sûr sans oublier la CEDEF concernant les violences à l’égard des femmes ; les femmes relais ont repris la parole en fournissant plus de détails sur le comportement d’un bon citoyen. Exemples ; avoir une conduite exemplaire, participer aux activités citoyennes, rendre service dans le cadre du volontariat ou défendre les intérêts de son pays.

La citoyenneté, droit à l’état civil, droit à la terre passé à la loupe

Elles ont égerment abordé les principaux droits de la personne humaine et de la femme comme la liberté d’expression, le droit de vote, le droit à la promotion sociale et à la santé, le droit à la propriété à la terre, le droit à la nationalité.

Mais aussi, les devoirs d’un citoyen qu’est de respecter la loi ou la notion de la citoyenneté et décliné en détail les dispositions garanties par l’article 10 de la constitution mauritanienne. Après une demi-heure de débat, la caravane a continué dans la commune d’El Vorea empruntant un chemin très accidenté.

Dans la salle de l’hôtel de ville, une présence moyenne des femmes. Là le secrétaire général de la commune d’El Vorea, prononce l’allocution de bienvenue devant l’assistance avant d’être relayée par Hawa NGOM suivi des femmes relais qui ont reproduits presque le même discours véhiculé à DebayHijaj.

L’accès et l’exploitation des terres nationales ont été largement abordés par les intervenants. Le secrétaire général a profité de l’occasion pour faire un long exposé sur la citoyenneté dans notre pays.

Quant à Mariata DIA, Diouldé NIANG qui ont conduit la délégation à Bababé et Boghé ville, elles ont insisté sur les voies d’obtention des papiers d’état civil, d’accès à la terres après le mot de bienvenue prononcé par Ousmane DIA, adjoint au maire.

Diewo Diallo, femme relais à Bababé a ensuite pris la parole pour détailler les droits des femmes. Elle n’a pas manqué de souligner les difficultés auxquelles cette couche reste confrontées. Notamment, l’enrôlement et l’accès à la terre. Le lendemain, le 24 novembre, cette même équipe a supervisé la caravane à Boghé qui était ouverte par le maire adjoint Dia Mamoudou.

Le 24 novembre, la caravane est arrivée aux environs de 9 heures à Darel Barka accueillie par Mohamed Mahmoud O Blal, adjoint au maire. Devant l’assistance, les deux facilitatrices de Rosa, Fatimata Ba et Hawa NGOM ont développé la même thématique exposée antérieurement à DebayHijaj et El Vorea.

A ce sujet, Fatimata Ba a affirmé que le droit de la personne humaine doit être arraché avant de poursuivre, il faut d’abord le connaître. Elle a rappelé les différents droits de la femme, le droit à posséder une terre notamment ainsi que le droit de participer à l’élaboration d’un budget communal surtout pour les handicapés.

Maîmouna Bâ est une femme relais qui a répondu à certaines interpellations émises par certaines femmes qui se plaignaient de ne pas bénéficier de comptes rendues d’ateliers organisés à Boghé (capitale départementale) par les femmes relais.

S’exprimant à ce sujet, elle a affirmé que le compte rendu auxquelles, elles font allusion, c’est celui relatif à la session de formation organisée par la GIZ au Lycée Technique en partenariat avec la commune de DarelBarka.

La primauté de l’information à cet effet affirme t-elle revient au maire et c’est que nous avons fait a-t-elle conclu. Les femmes ont profité de l’occasion pour exprimer les obstacles qui se dresse sur le chemin de l’obtention d’agréments à leurs coopératives. Un intervenant dans la salle leur a recommandé de voir du côté de la mairie.

Sinon le prestataire Bouna Koulibay qui est à Boghé et fait connaître que de ce point de vue, le pays a connu des avancées récentes ; la reconnaissance des associations relève désormais du régime déclaratif.

Revendication exprimée par les femmes de Darel Avia

Vers 11 heures, la caravane est accueillie à DarelAvia par Oumar O Badieyn. Aussitôt, les membres de la délégation prennent place dans la salle de réunion. Le maire ouvre la séance en remerciant l’ONG ROSA qui a toujours été prés des citoyens. Avant le début des travaux, Yérim DIOP demande aux femmes relais et hommes de passer devant l’assistance pour exposer le motif de la caravane.

Ainsi, Marième Ba, Nejib O Ahmed, et Diariata Kalidou Bâ se pointent devant l’assistance et exposent les mêmes thèmes développés à DebayHijaj, El Vorea et DarelBarka. Etat civil, accès à la terre, droits des femmes et CEDEF prédominent dans leur exposé. Fatimata Bâ et Hawa Ngom vont compléter en abordant les droits économiques, culturels, politiques etc……

Les femmes venues de Miftah El Kheîr ont posé le problème de clôture et d’eau auquel reste confronté la coopérative maraîchère de la localité. Oumar O Badieyne a indiqué ces problèmes sont spécifiques à toutes les localités situées dans le dièri de façon générale. L’ONG ROSA est interpellée dans ce cas !

La caravane a fait une pause déjeuné à 13 H au carrefour de Boghé et continué à 17 H dans la commune d’Aéré Mbar. Dans cette localité, c’est Défa Wane, Aldiouma NDIAYE et Diouldé Niang qui ont conduit la délégation. Après l’accueil et l’installation, l’adjoint au maire Dieng a souhaité la bienvenue à l’assistance.

Là, Dioulde NIANG a campé le décor avant le commencement en citant les principaux sujets qui seront abordés : droit à l’état civil, droit foncier et droit à la protection contre les violences basées sur le genre. Ensuite, madame DIALLO née Défa Wane et Aldiouma NDIAYE ont détaillé la thématique développée au préalable dans les autres localités.

Le sujet brulant de l’état civil a dominé les débats. Salme Komé, femme relais a particulièrement insisté sur l’enrôlement. Quant à M. Guèye et Amadou Tidjane TALL, conseiller municipal, ils ont rappelé l’importance de l’agriculture, de l’état civil.

L’organisation de ces caravanes axées sur la sensibilisation des femmes sur les droits humains permet la conscientisation de cette couche vulnérable et de réduire l’écart de développement entre les hommes et les femmes.













Compte rendu de Daouda AK DIOP



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