03-12-2020 19:46 - Enseignement : "les problèmes viennent du manque de motivation et de formation des enseignants"(Ministre)

Enseignement :

Le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de la Réforme, Mohamed Melaïnine Ould Eyih, a renouvelé mercredi sa volonté d’« améliorer la qualité de l’enseignement et de la réforme, en général ».

Lors d’une conférence de presse qui a suivi le Conseil des Ministres, M. Ould Eyih a insisté sur l’importance des autorités du pays de « placer » l’enseignant mauritanien « au centre de leur vision », rappelant que les problèmes de l’enseignement venaient du manque de motivation et de formation des enseignants.

En conseil des ministres, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de la Réforme, de celui de la Fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration et de celui de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication ont présenté une communication conjointe relative à la restructuration de la formation initiale des enseignants du fondamental au niveau des écoles normales des instituteurs (ENI).

Cette communication propose une formule de restructuration de la formation initiale au niveau des ENI, centrée sur le profil "métier" de l'enseignant au niveau de l'enseignement fondamental en introduisant un filtre qui empêche l'accès aux écoles des candidats n'ayant pas les prérequis et le potentiel nécessaires pour le métier d'enseignant tout en interdisant aux élèves maîtres ne satisfaisant pas au référentiel de formation d'obtenir le certificat.

Cette restructuration devra contribuer à résoudre les problèmes identifiés par les différentes évaluations réalisées en ce qui concerne la faiblesse du produit de l'éducation et la détérioration de la qualité au niveau de l'enseignement fondamental.

« Nous avons décidé d’intervenir à quatre niveaux : la réduction de la durée de la formation dans les ENI à deux ans, suivis d’une année de stage sanctionnée par une évaluation. Le stagiaire est intégré si le résultat de son évaluation est positif. Sinon, il reste stagiaire jusqu’à l’obtention du niveau exigé. L’admission aux ENI suivra une procédure assurant que seuls les méritants obtiennent le diplôme d’instituteur », a expliqué lors d'une conférence de presse M. Ould Eyih.

Le Ministre de l’Education nationale a annoncé un recrutement de 800 enseignants et la désignation de 30 formateurs des ENI par concours interne, en plus du recrutement de 100 diplômés. Des annonces qui entrent dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, a précisé Ould Eyih.

Par LDJ avec AMI, pour Cridem – www.cridem.org



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Commentaires (5)

  • serranus (H) 07/12/2020 09:23 X

    Merci Mr. Ahmedabdallah d'avoir tout dit sur la réalité de l'enseignement en Mauritanie. L'autorté, les enseignants, les élèves et les parents d'élèves (société civile); tous connaissent la réalité des choses. L'honneteté et la volonté manquent encore pour ouvrir les yeux et trouver le bon chemein.

  • hamadel (H) 04/12/2020 10:33 X

    nous avons des enseignants qui savent rediger leur correspondance et disposent de la famille au ministère qui se permettent d'affecter leur directeur qui exigent leur présence a l’école vous le savez mr le ministre des enseignantes beydaniyates nullards qui ne veulent rien faire et veulent de l'argent facile et qui sont plus puissantes que vous

  • Mokhoni (H) 03/12/2020 23:45 X

    Désolé Mr le Ministre le seule problème de l enseignement c'est le recrutement comme ailleurs dans d autres secteurs des recrutements ethniques tribalistes et régionalistes

  • Ahmedabdallah (H) 03/12/2020 22:41 X

    Monsieur Ould Eyih, je vous le dis très clairement, l'école mauritanienne continuera à tourner en rond, et même à s'enfoncer dans les méandres de la nullité tant qu'elle ne sera pas débarrassée des idéologies panarabes assassines de l'Avenir de tout un pays en plein 21ème siècle!! Voilà le vrai diagnostic de la maladie de l'école mauritanienne! Il faut un retour rapide et pleinement assumé au bilinguisme, et même au multilinguisme qui sont fondamentaux pour la jeunesse de notre Mauritanie dans sa diversité enrichissante! Tout le reste n'est qu'acrobaties langagières futiles et sans lendemain! Apprenons nos enfants des savoirs véhiculés par les langues de leur choix, et ne songeons jamais à leur imposer des choix motivés par les idéologies susmentionnées! Une fois que nous aurons franchi cette étape d'une importance capitale, attaquons-nous à mettre du sérieux et de la rigueur dans notre organisation scolaire, notamment une fermeté absolue vis-à-vis des enseignants qui ont le plus souvent considéré, sauf de très rares exceptions, leur statut d'enseignants comme un moyen simple de gagner un salaire à la fin du mois; et qui, de ce fait, ne vont quasiment jamais à l'école pour dispenser des cours qu'eux-mêmes ne comprennent d'ailleurs pas! Des enseignants qui, dans le même temps, vont sillonner les brousses mauritaniennes les plus reculées pour cueillir des sacs d'acacias gommiers et de "TIJMAKH" et qu'ils s'empressent d'emmener, par camions entiers, à Nouakchott pour les revendre, en attendant de toucher, à la fin de chaque mois, leurs salaires indus versés, les pesanteurs tribales aidant, par le département ministériel de tutelle, au nez et à la barbe du gouvernement, lequel est englué dans son incurie habituelle! Il faut vraiment qu'il soit rapidement mis fin aussi à tout ce désordre et à ce laisser-aller! A bon entendeur, salut!

  • hachmi (H) 03/12/2020 21:44 X

    Vous avez parfaitement raison, mais vous arriverez difficilement de trier le grain de l'ivraie tant c'est la course à la fonction publique par des canaux autre que le mérite !