La Voix du Nord - Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, est revenu sur les doutes exprimés par un bon nombre de Français face aux vaccins contre le Covid-19.

Qui acceptera de se faire vacciner contre le Covid-19 ? Alors que des campagnes ont déjà débuté au Royaume-Uni, la France devrait commencer la sienne en janvier, pour les résidents des Ehpad.

Toutefois, selon un sondage Elab pour BFMTV, 52 % des Français refuseraient de se faire vacciner. Des doutes qu’Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, comprend.

Un contexte de « grande nouveauté »

« Il faut répondre aux craintes, qui sont absolument légitimes », indique « M. Vaccin », auditionné jeudi par le Sénat. « Que 50 % de la population exprime des doutes sur la vaccination, je considère que c'est légitime, compte tenu du contexte de grande nouveauté dans le développement de ces vaccins. Mais notre responsabilité collective c’est qu’on réponde à ces hésitations pour que les gens puissent à nouveau réfléchir de façon informée et dans ce contexte-là accepter cette vaccination », a-t-il expliqué.

La certification des vaccins est « regardée très sérieusement »

Il assure que le processus de certification de ces vaccins par les autorités sanitaires « est regardé très sérieusement ». « Il faut arriver à convaincre nos concitoyens que c’est bien le cas, et qu’on n’a pas facilité ou accéléré les processus de certification. La rapidité, elle est liée au fait que beaucoup d’équipes de recherches se sont lancées après que le virus lui-même a été identifié très vite », a assuré Alain Fischer.

Quant au calendrier de cette campagne, Alain Fischer indique qu’il sera progressif. « Je crois savoir que les premières vaccinations se feront dans un tout petit nombre d’Ehpad choisis, qui serviront de test pour s'assurer que tout fonctionne, et ensuite adapter la vaccination pour la rendre la plus fluide possible. Ce travail progressif, c’est comme une montée d’escaliers », décrit « M. Vaccin ».

A.M. |