14-06-2021 17:12 - France - Défense : qui est le général Thierry Burkhard, futur chef d’état-major des armées?
Sud Ouest - Le chef d’état-major de l’Armée de Terre, le général Thierry Burkhard, prendra le commandement des armées après le 14 juillet 2021.
L’armée française s’apprête à changer de chef : François Lecointre, chef d’état-major des armées depuis 2017, quittera ses fonctions après les célébrations du 14 juillet. Il sera remplacé par le général Thierry Burkhard, 58 ans, chef d’état-major de l’armée de terre (Cemat) depuis 2019.
Militaire marqué par le terrain, passé notamment par le commando parachutiste de Calvi ou la légion étrangère à Dijbouti, il a connu plusieurs zones de conflit et terres d’intervention de l’armée française : l’Irak, l’ex-Yougoslavie, le Tchad, le Gabon, la Côte d’Ivoire ou l’Afghanistan.
Dans les années 2010, Thierry Burkhard a intégré l’état-major, notamment au service communication, avant de devenir commandant du Centre de planification et de conduite des opérations, autrement appelé « la Cuve ». C’est en tant que conseiller du coordonnateur national du renseignement à l’Élysée, qu’il a déjà croisé Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint du cabinet du président François Hollande.
Changement de stratégie
En juin 2020, le Cemat dévoilait sa vision stratégique à horizon 2030. « Mon ambition est que la France dispose d’une armée de Terre durcie, prête à faire face aux chocs les plus rudes jusqu’à l’affrontement majeur et apte à emporter la décision » affirmait-il, insistant sur la nécessité de « mieux employer les ressources. L’état-major de l’armée de Terre travaille sur deux pistes : la remise des matériels majeurs au cœur des régiments et l’emploi davantage différencié des unités en fonction de leurs spécificités. »
Le successeur du général François Lecointre devra aussi orchestrer un bouleversement stratégique. « Ça fait plus de dix ans que l’armée s’est concentrée sur la menace du moment qu’était le terrorisme militarisé », expliquait-il en novembre. « L’armée de Terre doit changer d’échelle et se préparer à des conflits plus durs, de haute intensité ».
Un virage qui impose notamment un rajeunissement du parc de blindés et de l’artillerie, mais aussi notamment de l’aviation, de la guerre informationnelle et des drones.
Par Sudouest.fr