Brakna Infos - Depuis plusieurs jours, la SNDE (Société nationale des eaux) livre à ses clients de Boghé, une eau trouble qui contient des matières terreuses en suspension visibles à l’œil nu et qui présenterait des risques sanitaires graves.

Aucune explication n’a été fournie officiellement pour expliquer ce dysfonctionnement dans le réseau de distribution de cette ressource précieuse mais des sources dignes de foi l’attribuent à une panne de la station de production de l’eau potable.

Inaugurée le 30 décembre par le Président de la République, M. Ghazouani, cette nouvelle station qui alimente la ville à partir du fleuve avait mis fin au long calvaire des populations qui se trouvaient dans l’obligation de s’approvisionner en eau par le biais de charretiers qui puisaient dans les forages des environs (Thienel, Hooré Monje) à des prix exorbitants.

Une défaillance signalée au niveau de cette station depuis plusieurs jours a replongé à nouveau les habitants de Boghé dans cette situation chaotique. On évoque aussi le licenciement, il y a plus de deux semaines, d’une jeune femme, Fatimata Djiby Djigo, agent labo, matricule 2233 sans aucune justification.

Cette femme qui assurait quotidiennement depuis 9 mois les traitements de l’eau n’a pourtant pas pu bénéficier d’un contrat d’embauche et mieux a été virée de la station depuis le début de ce mois. Elle a même adressé une lettre ouverte au DG de la SNDE pour se plaindre de « l’injustice dont elle a été victime ».

Dans tous les cas, les populations qui claironnaient l’une des œuvres des pouvoirs publics qui les avait débarrassées d’une eau calcique et salée vont vite déchanter si une solution urgente n’est pas trouvée. L’alerte doit être donnée au plus haut sommet de l’Etat au cas où les responsables de la SNDE ne réagiraient pas de façon diligente pour régler ce problème.

Cela est d’autant plus urgent si l’on sait que la gestion du laboratoire de traitement des eaux qui implique l’usage de produits chimiques et bactéricides doit être prise au sérieux pour la santé des populations.

Abdoulaye Dia