Le Quotidien de Nouakchott - Mohamed Ould M’ssaboue, l’accusé dans le dossier de la décennie, a déclaré qu’il ne pouvait pas justifier les sources de richesse qu’il ne possédait pas à l’origine, soulignant que 90 % des biens mentionnés dans les procès-verbaux d’enquête n’existent pas dans la réalité.

Ould M’ssaboue a confirmé lors de son interrogatoire aujourd’hui lundi 11 septembre par le tribunal de la corruption qu’il n’avait aucune connaissance d’une somme de 400 000 dollars détenue dans un compte bancaire en Turquie, et il n’avait aucune connaissance d’une maison et d’une palmeraie à Atar, ni de liens avec 30 boutiques au marché « Al-Murabitun » dans la capitale, Nouakchott.

Il a expliqué que toutes les propriétés enregistrées à son nom lui appartenaient, tandis que les autres propriétés mentionnées par les enquêteurs et enregistrées au nom d’autres personnes n’avaient aucun lien avec lui.

Il a ajouté qu’il possédait trois entreprises enregistrées à son nom en Mauritanie, ainsi que plusieurs biens immobiliers répartis entre Nouakchott et Nouadhibou, ainsi qu’un certain nombre de véhicules, dont neuf camions. Il possédait également un appartement en Turquie qu’il avait acheté il y a quelques années.

En ce qui concerne ses comptes bancaires, Ould M’ssaboue a confirmé qu’il possédait un compte bancaire en France, avec un montant d’environ 280 000 euros, ainsi qu’un compte bancaire en Mauritanie, avec un montant de 2,4 millions d’anciennes ouguiyas. Quant au compte turc, il n’a pas parlé des détails de son solde, se contentant de dire qu’il avait été créé à l’origine dans le but d’acheter une maison là-bas.

Les déclarations d’Ould M’ssaboue sont intervenues en réponse à une question du juge concernant la justification de ses sources de richesse, dans le cadre de l’accusation d’enrichissement illicite qui lui est adressée parmi d’autres chefs d’accusation.