23-09-2023 16:47 - Mauritanie: les eaux de pluie noient le quartier de Sebkha dans les mêmes problèmes depuis 10 ans

Mauritanie: les eaux de pluie noient le quartier de Sebkha dans les mêmes problèmes depuis 10 ans

Le360afrique - Nouakchott est une ville située en dessous du niveau de la mer et dangereusement exposée aux inondations.

A Sebkha, populeuse commune de la banlieue sud-ouest de la capitale mauritanienne, la saison des pluies rappelle chaque année cette triste réalité. A Sebkha, populeux quartier de Nouakchott, les marchés, les places publiques, les rues et parfois même les maisons, sont envahis par les eaux de pluie, malgré les efforts de la mairie.

Les canalisations secondaires réalisées en 2022 sont, cette année, hors d’usage. Pire, c’est cette même manière de faire qui est dupliquée dans d’autres quartiers qui aboutissent évidement aux mêmes résultats. Dans, ce contexte, les autorités ont recours aux citernes pour évacuer les eaux stagnantes, alors que les populations réclament une solution durable.

. Omar Samba Pam, habitant de Sebkha en est témoin: «Nous vivons dans ce quartier depuis une vingtaine d’année. A chaque fois qu’il pleut, nous sommes confrontés au même problème d’évacuation des eaux de pluie. Les canaux secondaires qui avaient fonctionné l’année passée, sont actuellement bouchés. Le recours aux citernes pour évacuer les eaux stagnantes, n’est pas une solution. Nous réclamons la mise en place de canaux fonctionnels qui nous permettraient d’évacuer les eaux grâce à nos propres motopompes» propose ce riverain.

Mohamed, habitant de la Sebkha est du même avis: «Nous demandons à l’état d’assumer ses responsabilités par la mise en place d’un système d’évacuation des eaux stagnantes, pour régler un problème qui persiste depuis plusieurs années».

Bonco, habitante Sebkha, lui, en appelle à la plus haute autorité du pays: «Nous sommes confrontés au même phénomène des eaux stagnantes pendant l’hivernage depuis plus de dix ans. Ces eaux favorisent la multiplication des moustiques qui causent des maladies aux enfants. Nous interpellons le président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, pour la mise en place d’un système d’évacuation des eaux».

Dia, premier adjoint au maire de Sebkha, explique les efforts de la commune pour faire face aux inondations après les pluies, dans le cadre d’une opération tripartite avec la préfecture et l’Office National de l’Assainissement (ONAS), malgré des moyens très limités.

Cet élu loue l’activité de la mairie, la réactivité du maire et sa proximité avec les populations, dans le cadre de la gestion de l’épineux problème des inondations.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)





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Commentaires (2)

  • habouss (H) 24/09/2023 10:33 X

    Soyons sérieux la solution de ce problème n'est pas à la portée de l'état mauritanien ! S'il faut reconnaitre quelque chose au président Ould Taya, c'est d'avoir pris le taureau par les cornes au moment des premières inondations à la fin des années 80 en relogeant les premiers bénéficiaires de ce lotissement au quartier melakh. Sebkha devrait être une zone non habitable sans un assainissement adéquat en terme viabilisation de la zone.

  • Buwuelm (H) 23/09/2023 21:59 X

    Début juillet 2023, le porte-parole du gouvernement et ministre du pétrole, Nani Ould Chrougha, avait déclaré que les ministres ne travaillaient pas pour le peuple mauritanien, mais plutôt pour les intérêts du pays. Ces propos incompréhensibles, à eux seuls, résument l’ampleur de la méconnaissance de M. Nani, du rôle d’un serviteur comme lui. Si un ministre ne fait pas la différence entre « servir son peuple » et « se servir soi-même », cela devient inquiétant, et si cette mentalité est partagée par ses pairs, alors, aucun espoir de voir réalisé, un quelconque programme d’assainissement des quartiers de Nouakchott et d’autres grandes villes du pays. Pour aspirer à une bonne urbanisation, il faut nécessairement songer à un bon réseau d’évacuation des eaux pluviales et usées. Des populations qui n’aspirent qu’au bien-être social, souffrent chaque année, à cause d’inondations qui entrent jusque dans les maisons, refoulant souvent à la surface, le contenu des fosses septiques. Beaucoup de marcheurs sans bottes, obligés de se déplacer pour des raisons justifiées, se retrouvent avec des problèmes de santé. Selon les spécialistes des changements climatiques, les pluies à venir au cours des saisons prochaines, seront beaucoup plus dévastatrices. En conclusion, il est clair, que ce qui manque à la Mauritanie en premier lieu, ce sont de véritables visionnaires qui pourront changer le cours des choses, et le reste suivra. En attendant, les habitants envahis par les eaux pluviales, n’auront que leur salive et leurs bras, pour essayer d’évacuer des quantités énormes, d’un liquide de plus en plus effrayant.