Cridem Culture - Le 21 janvier dernier, le siège de Zaza Productions, situé à la Cité Plage, à Nouakchott, a accueilli une rencontre pour parler du projet musical « Brisons les frontières » qui réunit des artistes de plusieurs nationalités africaines.

L’album sorti au mois d'août dernier regroupe des artistes originaires de la Mauritanie, du Maroc, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Nigeria, de la Zambie, du Bénin, du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Sénégal, du Gabon et e la Guinée Conakry.

Au total, 88 rappeurs participent à cette compilation composée de douze titres avec un morceau dédié à chaque pays.

« Ce projet est un projet phare. C’est un projet qui [prône] l’unité africaine qui a été tant chantée par des musiciens, des hommes politiques », témoigne Souleymane Kidé, enseignant et écrivain. « Ce que les hommes politiques n’ont pas réussi à faire, ce projet musical l’a fait en réunissant des artistes panafricanistes », ajoute-t-il.

« Les artistes sont des héritiers de l’histoire », rappelle Souleymane Kidé.

MC Mallet a participé au projet. Il est également le point focal du projet « Brisons les frontières » en Mauritanie. Devant l’assistance, il a expliqué que le projet a été lancé le 24 mai 2022 par l’artiste sénégalais Shaka Babs. « L’un des objectifs du projet est la promotion de l'unité africaine à travers le hip hop », a indiqué MC Mallet.

En plus de MC Mallet, les artistes mauritaniens Black System, MC Sarr, HP, Flow RIM et Waner Girl ont participé à la compilation.

Présent à cette rencontre, Khaly Mamadou Diallo, député à l’Assemblée Nationale, a salué ce projet musical « Brisons les frontières ».

Il a, surtout, salué le courage des rappeurs mauritaniens, tout en mettant l’accent sur le fait que le Hip Hop mauritanien ait eu toujours son mot à dire sur la marche du pays et les problèmes auxquels sont confrontées les populations. « Le Hip Hop mauritanien a connu des périodes extraordinaires. Le rappeur mauritanien a été le plus grand dénonciateur des injustices dans son pays pour que les choses changent », a martelé le député Khally Mamadou Diallo.

« Le rap mauritanien doit s’engager », dit-il, avant d’inviter les rappeurs mauritaniens à ne pas rester « silencieux » face aux enjeux politiques et sociaux.

Par Cridem Culture

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