10-10-2024 17:22 - L'Égypte dément avoir mené des frappes aériennes au Soudan, pays voisin en guerre
RFI-Afrique - L'Égypte a démenti les « allégations » du chef des paramilitaires soudanais qui l'accuse d'avoir mené des frappes aériennes au Soudan, contre ses forces en guerre depuis le 15 avril 2023 contre l'armée régulière de ce pays.
L’Égypte dément avoir bombardé des positions des Forces de soutien rapide (FSR), au Soudan. Le ministre des Affaires étrangères a répondu par communiqué, aux accusations du général Hemedti, à la tête de ces paramilitaires.
Dans son communiqué le ministre égyptien des Affaires étrangères demande « des preuves » au général Hemedti, et une enquête de la communauté internationale. « Ces allégations interviennent alors que l’Égypte a pris des mesures intensives pour mettre un terme à cette guerre », écrit-il.
« Huit avions de guerre »
La veille, le général Hemedti a accusé Le Caire d’avoir bombardé ses positions, à Jabal Moya, dans l’État de Sennar, dans le Centre du Soudan. Selon lui, l’Égypte, a également fourni à l’armée soudanaise « huit avions de guerre et des bombes de fabrication américaine ».
Et Le Caire ne serait pas le seul allié secret des forces armées soudanaises. Toujours d’après le général Hemedti, l’Iran fournirait des drones, l’Ukraine des mercenaires. Et des combattants viendraient d’Azerbaïdjan, du Tigré éthiopien et de l’Érythrée.
Malgré ses récentes défaites à Jabal Moya et Khartoum, le général Hemedti ne baisse pas les bras. « Un plan B » est en cours de préparation, qui mobilisera, selon lui, près d’un million de combattants.
À Khartoum, les combats se sont en tout cas intensifiés ce 9 octobre 2024. L’armée a bombardé plusieurs positions des FSR, à Bahri, dans la banlieue nord de la capitale et dans le centre-ville.
Le conflit au Soudan, exacerbé par les ingérences extérieures, oppose l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan aux FSR. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de dix millions de personnes, selon l'ONU.
Avec notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix