29-03-2025 12:00 - Hommage à mon oncle Deh Mamoudou, ancien Inspecteur Principal du Trésor

Il est des êtres rares dont la vie tout entière semble n’avoir été qu’une mission sacrée.
Mon oncle, DEH Mamoudou, faisait partie de ceux-là .
Un homme d’une générosité lumineuse, animé par une vocation profonde : celle de servir, d’aider, d’aimer… sans jamais rien attendre en retour.
Il incarnait cette bonté discrète, celle qui agit sans bruit ni fioriture, mais qui touche les cœurs profondément.
Toujours tourné vers l’essentiel, Kaw Deh ne s’attardait pas dans les salutations cérémonieuses.
Il préférait offrir son énergie à des actes sincères, à des gestes concrets, à des élans de cœur. Il voulait soulager, apaiser, offrir un sourire, une aide, un instant de paix.
Kaw est parti trop tôt, à l’âge de 68 ans, laissant derrière lui un vide immense… mais aussi l’empreinte indélébile d’un homme profondément bon.
Mes pensées les plus tendres accompagnent aujourd’hui ses sœurs, qui furent pour lui bien plus que des sœurs : de véritables mères de cœur.
À sa veuve,Gogo Ami.. .Seydi Wane..., à ses enfants, à ses neveux, à ses amis, à tous ceux qui ont tenté de faire barrage au décret divin, je prie Allah de leur donner la force, le courage et la sérénité que seule la mémoire de son amour peut offrir.
La disparition de Deh Mamoudou laisse un vide immense, une blessure profonde dans le cœur de la Mauritanie, de sa région natale, et surtout de son cher village, Tokomadji qu’il chérissait plus que tout.
De la chaleur d’Atar et d'Aleg, aux rivages de Nouadhibou, en passant par l’effervescence de Nouakchott, Deh avait tissé des liens sincères, solides, avec toutes les communautés du pays.
Partout, il était accueilli comme un frère, un fils, un père… Un être rare que chacun revendiquait comme l’un des siens.
Il est des hommes dont le simple nom évoque la fierté de tout un village, impose le respect ou même inspire une crainte mêlée d’admiration. Deh appartenait à cette lignée d’âmes puissantes, qui marquent les mémoires et façonnent l’histoire d’un lieu.Pour Tokomadji, il était bien plus qu’un simple ressortissant : il était une légende vivante, un repère, un pilier.
Aujourd’hui, les cœurs pleurent, mais l’âme de Deh continue de briller dans le silence des dunes et le murmure du fleuve. Car ceux qui aiment profondément ne s’éteignent jamais vraiment. Ils demeurent à jamais gravés dans nos regards, dans nos récits et dans nos prières.
Et puis, pardonnez-moi d’en parler, il y a Abdoulaye, son premier petit-fils adoré. Celui qu’il surnommait tendrement le Coq, avec cette affection rare qui illumine les cœurs.
A Nouakchott, on ne les voyait jamais l’un sans l’autre. Ils parcouraient ensemble les rues de la capitale comme on chemine à travers l’existence : main dans la main, portés par un amour inaltérable, le regard tourné vers l’essentiel et l’âme tissée d’une complicité silencieuse.
Songer aujourd’hui à la peine de cet enfant, privé de son repère, suffit à faire perler les larmes au coin des yeux.
Notre oncle DEH Mamoudou était un homme de lumière.
Puisse cette lumière continuer à briller dans le Saint Paradis d'Allah.
Que son âme repose en paix.... Seydi DEH.
Son neveu, Ousmane Youssouf Ciré. Djidi