Président du Haut Conseil d’Etat (HCE), chef de l’Etat, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a présidé, ce mercredi à Kaédi, la capitale régionale du Gorgol, une prière pour demander, de vives voies, pardon aux veuves et aux orphelins des événements douloureux de 1989.

Après l’arrivée des différentes délégations à l’aéroport de Kaédi, ville sise à 470km sud de Nouakchott, l’on a écouté la lecture du Saint Coran, les déclarations du maire de la ville, des représentants des victimes, du commissaire aux Droits de l’homme et la société civile, du ministre de la Justice ainsi que le chef de l’Etat.

Dans son discours, le général Ould Abdel Aziz a déclaré: « Je remercie particulièrement la jeunesse sur laquelle le pays fonde de grands espoirs pour l’émergence d’une Mauritanie nouvelle fondée sur la justice, l’équité et la fraternité ».

Puis, a-t-il souligné, « ce n’est qu’un devoir qu’autre chose en venant à Kaédi partager avec vous, chers citoyens, l’affliction causée à des dizaines de familles par l’ignorance et la barbarie de l’homme ».

Le chef de l’Etat a par ailleurs martelé dans son allocution, « Fidèles à nos traditions séculaires et aussi à l’amour de la patrie, nous avons décidé courageusement de panser nos blessures encore béantes et de tourner, ici, une page faite à la fois d’atrocité et de grandeur d’âme. Une page où le pardon et le miséricordieux ont emporté sur l’aveuglement et l’obstination. Aucune indemnisation, aucune compensation n’équivaudrait à une vie humaine ».

La cérémonie a pris fin par la prière de deux rakats sous la houlette de l’imam Tidiane Alpha Diagana.

Il faut rappeler que c’est à la suite de ces événements dits sénégalo-mauritaniens que de nombreux Mauritaniens ont quitté la Mauritanie pour aller se réfugier au Sénégal et au Mali.

GN/CM/DCD/09

Avec Cridem, comme si vous y étiez...