14-07-2012 22:33 - Sécurité aéroportuaire en Afrique : L’Asecna annonce un plan d’action face à la menace terroriste.
Face à la hantise de la menace terroriste qui pèse sur le ciel et les aéroports africains, les Etats membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) ont pris la ferme résolution d’anticiper sur la question avec la mise en place d’un plan d’action.
Ils ont affirmé cet engagement hier, à Dakar, à l’occasion de la 54ème réunion du Comité des ministres des Etats membres
Anticiper, tel semble être l’option prise par les Etats membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) face à la menace terroriste qui pèse de plus en plus sur les airs et les plateformes aéroportuaires du continent.
Réunis à Dakar à l’occasion des réunions statutaires du Conseil d’administration et du Comité des ministres, les pays membres de l’Asecna et le Sud Soudan ont eu une attention particulière sur les questions de sécurité, entre autres sujets abordés au cours de cette rencontre.
La menace terroriste, prise désormais au sérieux par l’Agence, a été retenue par les Etats comme un des défis majeurs à relever dans toutes les plateformes aéroportuaires de l’Afrique et de Madagascar. Revenant sur les enjeux de la question, le ministre tchadien de l’Aviation civile et des Transports, Hassane Touka, en sa qualité de président sortant du Comité des ministres de l’Agence, a tenu à interpeler ses collègues sur la nécessité de mettre en place un plan d’action pour anticiper sur le fléau de la menace terroriste.
Mettre à contribution les autorités de l’aviation civile
Il estime qu’outre sa mission première de fourniture des services à la circulation aérienne dans les espaces, l’Asecna doit, aujourd’hui, élaborer un véritable plan d’action afin d’améliorer la sécurité et la gestion des investissements.
M. Touka a ainsi appelé les Etats membres à continuer de soutenir la direction générale de l’Agence dans les efforts qu’elle a entrepris en termes de nouvelles technologies de l’information et de la communication et d’équipements performants capables d’anticiper sur certaines questions liées à la sécurité de nos aéroports. Les Etats membres n’ont pas manqué d’inviter la Guinée Equatoriale à signer le traité autorisant la création d’Autorités africaines et malgaches de l’aviation civile (Aamac) tel qu’arrêté à la 53ème réunion du Comité des ministres tenue à Ndjamena en juillet 2011.
En effet, ces autorités créées par certains Etats de l’Asecna pourraient contribuer à mieux cerner les questions de sûreté dans l’espace en Afrique, a indiqué le ministre tchadien de l’Aviation civile.
C’est aussi l’avis du directeur de cabinet du Président de la République, le ministre Abdou Aziz Mbaye, qui, à l’ouverture de la rencontre de Dakar, est revenu sur certains efforts entrepris par le Sénégal en matière de sûreté dans les aéroports comme la modernisation des installations aéroportuaires, le renforcement institutionnel des structures chargées de la gestion de l’aviation civile sanctionné par la mise en place d’une nouvelle Autorité de l’aviation civile dénommée Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).
Ces initiatives devraient permettre, au cours des prochaines années, d’accroître le réceptif de passagers dans la zone et de relever le défi de la sûreté dans nos plateformes aéroportuaires, a indiqué M. Mbaye.
Seydou Prosper Sadio