17-12-2012 21:38 - Fleur de chagrin, un film qui raconte la vie d’un jeune homme se battant contre la douleur.

Fleur de chagrin, un film qui raconte la vie d’un jeune homme se battant contre la douleur.

La réalisatrice française Françoise Dexmier a présenté ce dimanche 16 décembre son film Fleur de chagrin au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott. Ce court-métrage a déjà été projeté au Festival de l’Image et du Fleuve, à Nouakshort Films (ex-Senaf) et bientôt au Maroc, en Espagne et en France.

Quelque part à Rosso, dans le sud de la Mauritanie, dans une maison, on entend le gazouillement d’oiseaux. Quelques visages surgissent. Puis celui de Mamadou Wane, qui a fait de la lutte contre la drépanocytose son cheval de bataille. La réalisatrice Françoise Dexmier filme les moindres détails de l’intérieur de la maison.

Les images sont enveloppées dans la voix nostalgique et triste d’Ami Diallo. Le bruit des gouttes d’eau ajoute au film un sentiment de douleur. La puissance de l’évocation de cette vision contemplative déchire l’emballage de la monotonie.

Entre poésie et documentaire, Fleur de chagrin montre le combat d’un jeune poète contre la drépanocytose qui "handicape douloureusement sa vie". "Après avoir perdu un œil, sa vie est une prière pour que jamais l’obscurité ne vienne assombrir le ruisselet de lumière qui lui reste. Lui l’amoureux du soleil, des couleurs, d’un brin d’herbe, d’un grain de peau".

On y découvre un jeune homme qui se bat contre la douleur quotidiennement. Le film nous fait pénétrer dans les zigzags d’une vie pleine de bouleversements, de souffrance, de chagrin, de fragilité, de lamentation. Ce film qui décrit "un homme en pleurs" et "le cœur brisé" est également un film d’espérance, une vision contre la fatalité.

"Dieu !Faites que je devienne l’oiseau pour m’envoler. Faites que le monde et les océans me portent sur leurs ailes". Fleur de chagrin est le premier film qui raconte la vie d’un drépanocytaire, de la drépanocytose qui demeure encore en Mauritanie une maladie banale. "On ne doit pas rester les bras croisés face à la drépanocytose" qui est une maladie héréditaire, a lancé Mamadou Wane, auteur du recueil de poèmes La rive des lamentations publié en 2011, après la projection du film.

Babacar Baye Ndiaye








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Commentaires (1)

  • Homme Noir (H) 17/12/2012 22:13 X

    Ce film n'est pas à la hauteur non plus la poésie et les acteurs