24-12-2012 22:57 - Blues du Fleuve à Boghé : 27 femmes formées en sérigraphie grâce à l’appui de l’UNFPA...
Sonorités Peulhs et arabes
Itinérant, le festival « Les blues du fleuve » a une fois encore voyagé. Il a déposé ces baluchons cette année, entre les deux rives du fleuve Sénégal. Les communes de Boghé sur la rive droite du fleuve et Démette sur la rive gauche a vibré les 7, 8 et 9 décembre 2012 aux rythmes des cultures halpulaar et arabes.
Musiciens sénégalais et mauritaniens se sont produits sur les différentes scènes de la septième édition de ce rendez-vous culturel annuel. Le lead vocal du Dande Lenol Baaba Maal reste la grande attraction de cette manifestation. Roi chez lui, l’enfant de Podor reste, force est de le constater, un mythe et un exemple.
Tous les artistes, mauritaniens comme sénégalais, qui se sont succédés sur scène l’ont chanté. Tous ont un titre composé à l’honneur de l’ambassadeur de l’OXFAM ou déjà fait un duo avec lui. C’est ainsi que Ousmane Hamady Diop, le jeune et promoteur Demba Guissé, Vèruz l’héritière de la diva mauritanienne Dimi Mint Abba, Hamady Gawdel Bâ, Pape Moussa et son groupe ont presté dans la nuit du samedi, 08 décembre à Boghé.
Nouvelle génération de sérigraphes
Parmi les résultats tangibles de cette 2ème édition du Festival du Fleuve qui coïncide avec l’organisation de la 8ème édition du Festival Les Blues du Fleuve délocalisée cette année par son promoteur à Boghé, M Baba Maal, on peut noter la formation de 27 femmes venues de différentes localités (Afniya, Waboundé, Roti, Dar El Khadra, Jedia, Niakaka, Dioullom, Sarandogou, Ari Hara, Thiénel, Boghé Dow entre autres et le démarrage de la campagne de reboisement à Ganki et Daghvec.
Pour la première activité, une cinquantaine de femmes étaient attendues mais seules 27 ont répondu à l’appel lancé par les organisateurs de l’évènement. L’absence des autres s’explique surtout par un manque de coordination et de communication entres les intéressées et les organisateurs.
Le lycée technique de Boghé sous la direction de M’Rabih O Abdel Razagh a pleinement joué sa partition en mettant à la disposition des organisateurs ses locaux (salles de formation et hangars d’ateliers). Les bénéficiaires de cette formation, ont suivi attentivement les modules dispensées par un formateur Sénégalais du nom e Nohine Laye.
Agées de 20 à 50 ans, les femmes de Boghé ont assimilées vite les théories et pratiques dispensées au cours de cette formation. Elles ont même produit des échantillons de tissus frappés de différents motifs (banderoles et tee schirts). La presse mauritanienne et étrangère a largement couvert l’évènement. Il faut signaler que cette session de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des OMD à l’horizon 2015 qui ne sera pas possible sans l’implication effective et active des femmes, à tous les niveaux et dans tous les domaines.
Cela implique la reconnaissance et la valorisation sociale et économique de leur contribution au développement, quelles que soient leurs sphères d’influences (privée, publique) et les différents champs d’exercice de leurs activités (domestique, communautaire, production, politique) rémunérées ou non rémunérées (soins à la personne, entretien du ménage, etc.).
Intégrer la question du genre transversalement dans tous les programmes et projets de développement. C’est dans le but de permettre aux femmes d’arriver à une autonomisation effective que l’UNFPA a décidé d’appuyer la commune de Boghé pour la réalisation de cette formation intégrée dans l’agenda du festival.
Jules Diop Cp Brakna de l’Eveil Hebdo