29-06-2013 18:44 - Chasseurs d’Images : Un métier prospère mais risqué

Chasseurs d’Images : Un métier prospère mais risqué

Depuis l’avènement des appareils photos numériques et des téléphones portables ayant option image, tout le monde fait de la photo. Mais certains, plus ambitieux, veulent faire carrière dans ce métier et n’ont pas peur du danger. D’autres préfèrent évoluer dans la mode.

Le métier de photographe attire de plus en plus des nombreux jeunes mauritaniens. Et tout le monde est devenu photographe. Les cérémonies professionnelles et familiales sont surtout les terrains de prédilection de cette nouvelle frange de photographes.

Et les appareils photos numériques y sont sûrement pour quelque chose pour l’engouement des uns et des autres pour les images photographiques. Mais certains jeunes mauritaniens refusent de faire comme tout le monde et se démarquent de cette ambiance ambiante des branleurs.

Si certains d’entre eux veulent devenir photoreporters, d’autres particulièrement les filles, veulent s’orienter vers la photographie de mode. Comme en atteste le propos de l’artiste-plasticienne, Amy Sow, qui est tout récemment revenue d’une résidence photo en Tunisie : «Mon seul et unique souhait est de devenir, un jour, une artiste photographe de mode. Je sais que c’est un métier qui n’est pas du tout facile, mais c’est mon souhait».

Depuis le mardi dernier, la jeune artiste mauritanienne, Malyka Diagana, fait partie des jeunes artistes-photographes africains et étrangers sélectionnés par l’Institut français du Sénégal pour exposer leurs photos prises dans la rue dans les locaux de la Galerie Manège de Dakar dans une exposition collective sous le thème : «Des objectifs qui fixent les Piétons de Dakar».

Selon nos informations, Malyka est allée s’installer dans la capitale sénégalaise pour s’adonner à sa passion de la créativité dans les domaines de l’infographie, photographie et vidéographie. Et elle travaille pour le compte de Linguère Artwork depuis un certain temps.

Deux photoreporters qui ont le goût du risque

Yero Djigo et Béchir Malum sont deux jeunes mauritaniens qui sont amis dans la vie et qui ont un goût très prononcé pour le reportage photo. En effet, le premier, qui est un cameraman travaillant pour plusieurs agences de presse, a ainsi fini par jeter son dévolu sur le métier de la photographie.

Parce que pour, Djigo trouve tout simplement que ces deux métiers du reporter d’images (vidéo et photos) ne sont que les deux «faces complémentaires» d’un même travail. Pour cause, Yero Djigo, muni de ces deux appareils de travail, ne rate aucune manifestation à Nouakchott. Et il est toujours à l’affut de la moindre image et/ou photo pour avoir une image insolite pourquoi pas un scoop d’images.

Pis, le jeune reporter mauritanien était au Nord Mali pour le compte, semble-t-il, du système des Nations-Unies. Et le travail du terrain n’est pas du tout gai. «Nous sommes des chasseurs d’images qui sont chassés et pourchassés par la police lors des manifs. Nous sommes arrêtés parfois, nonobstant ces différentes arrestations, je vais toujours continuer à faire des photos.

Parce que tout le monde a besoin de la photo, même le président a son photographe», s’est-il défendu. A en croire Béchir Malum, un artiste-peintre mauritanien, qui ne cesse de faire bouger les lignes de l’art mauritanien, il s’est lancé dans la photographie professionnelle pour être «plus proche» de la réalité. Et depuis, il s’approche de plus en plus à la dure réalité du métier de photoreporter.

Il a travaille pour le compte des ONG nationales qui ont besoin des images palpables pour étayer leurs affirmations. Béchir Malum travaille également pour le compte des organismes internationaux. Et il était à Bassiknou pour montrer la vie des réfugiés dans ces camps.

Le métier de photoreporter est une profession en ascension en Mauritanie, mais il n’est pas sans risque. Et pourtant d’autres jeunes rêvent de faire carrière dans cette profession, mais ils n’ont pas encore franchi le pas.

Camara Mamady


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