24-10-2014 22:00 - Humeur de Aichetou Ahmedou : L’écriture …

Adrar-Info - Elle me tire de ma léthargie, de mon incertitude, de la solitude de mon esprit, d’une tristesse latente dont je n’arrive pas à déterminer la source, pour la tarir à jamais ou m’en désaltérer à mourir. Sans elle, je suis là , indécise, sans savoir exactement pourquoi.
Je tâtonne dans les méandres d’un jour blême qui refuse de se découvrir à moi, qui me tend les mains pour abandonner les miennes tout de suite après. Je ne sais plus si c’est l’incertitude et un vague désespoir qui me tiennent sous leur coupe ou si c’est moi qui les tiens. J’en tresserais bien un collier dont j’ornerais la frontière de mes sensations.
Ecrire …
Le vague à l’âme qui nous effleure et nous enivre. C’est un long cri d’amour, qui traverse les siècles, nargue le temps et l’espace. La tristesse insondable qui parfois nous étreint le cœur en est le catalyseur.
Cette tristesse qui est toujours là , à l’affût d’une étincelle, d’un mot, d’une image, pour que telle une déferlante, elle ravage tout sur son passage. Un bonheur et un chagrin emmêlés, inextricables. Devons-nous pleurer de bonheur ou rire de chagrin ?
Je ne sais pas, je sais seulement et c’est de plus en plus clair pour moi, que les écrivains sont de la race malheureuse des artistes, des écorchés vifs, des mélancoliques, des insatisfaits, des incorrigibles rêveurs, des idéalistes aux mains vides et aux cœurs riches de la vie, de l’amour, de la beauté. Et nous ne dirons jamais notre dernier mot …
Je suis juste allée faire un tour
Du côté de mes désirs,
A la recherche de quoi,
Je ne saurais le dire…
Enfanter dans la douleur,
Enfanter dans le plaisir…
Oui, c’est toujours cela écrire …
Le partager est une
Partie de ce délire …
Source : http://aichetouma.com