Kassataya - Incontestablement le ministre mauritanien des affaires économiques a le vent en poupe depuis son entrée dans le Gouvernement 2 de Ould Bilal. Ousmane Kane incarne le nouveau souffle de la politique économique dictée par le président Ould Ghazouani pour redresser le pays après plus d’une décennie de gabegie et de corruption du régime de Ould Aziz.

Ousmane Kane a ainsi la confiance du chef de l’exécutif pour l’acquisition des financements nécessaires pour les secteurs productifs. En première ligne, l’agriculture et l’élevage, l’hydraulique et l’assainissement et les industries extractives, secteurs prioritaires du plan de relance économique. C’est le cœur du programme quinquennal qui peine à décoller à cause de la lenteur administrative.

L’ancien ministre des Finances et ancien gouverneur de la banque centrale mauritanienne est sans doute le bon ministre des Affaires économiques et un des technocrates le plus apprécié par Ould Ghazouani et il est l’homme du gouvernement 2 de Ould Bilal.

L’ancien patron de la SNIM cumule suffisamment d’expériences et de compétences pour apporter un nouveau souffle sur le front économique. Dès sa nomination, il s’est attaqué à remettre sur pied la zone Franche de Nouadhibou avec un diagnostic clair qui portera ses fruits avant la fin du quinquennat.

L’ingénieur mauritanien n’est pas étranger à l’émergence de la nouvelle politique du développement agricole dessinée par le chef de l’Etat et qui passe par la mise en valeur des terres agricoles de la vallée source de conflit avec les populations depuis la réforme foncière et domaniale de 1983.

C’est Kane Ousmane qui a réussi à faire annuler la concession de 3200 ha accordée à l’Autorité arabe pour le développement de l’Investissement agricole, pour mettre fin à l’accaparement injustifié des terres des populations de la vallée du fleuve du Sénégal. Il est le négociateur tout indiqué pour attirer les investisseurs français et arabes en Mauritanie.

Lors de ses déplacements dans les pays du golfe, il n’hésite pas à convaincre les financeurs du pays comme le Koweït à investir davantage pour le financement des projets importants de l’heure sur l’accès des populations à l’eau potable.

Son Fonds pour le développement vient de donner son feu vert pour l’alimentation de la ville de Kiffa en eau potable à partir du fleuve Sénégal. Une bonne nouvelle pour les populations pour sortir de ce cycle de soif depuis des années.

Cherif Kane