Le projet SAFIRE (Sécurité Alimentaire Formation Insertion Résilience et Emploi) est un projet financé par l’Union européenne et mis en œuvre par 3 consortia qui regroupent 14 ONG internationales et nationales. Le consortium dont la Croix rouge française est le chef de file compte ECODEV, Terre des Hommes-Italie et le GRDR.

Dans le cadre de ses activités, une nouvelle promotion de 30 jeunes vient de finir son cycle d’apprentissage à l'Espace test agricole du projet SAFIRE au PK 17, dans la commune de Riyad, à Nouakchott. Ce jeudi 18 novembre, les 30 jeunes de la deuxième promotion ont reçu leurs attestations sanctionnant leur formation.

Le maire de Riyad, Abdallahi Idriss, s’est dit heureux que cette nouvelle promotion soit marquée par une forte présence des femmes « qui ont laissé leurs ménages pour venir se former » dans le domaine de l’élevage et du maraichage.

Tout en leur souhaitant une bonne intégration dans la vie active, le maire de la commune de Riyad a notamment fait un plaidoyer en faveur notamment des femmes pour leur accès aux terres.

« C’est extrêmement important pour une commune comme Riyad où 80 % des ménages sont dirigés par les femmes. J’espère qu’avec nos partenaires qui sont là et qui connaissent la précarité dans laquelle se trouve cette zone où nous sommes, ils pourront nous aider à trouver des solutions aux problèmes des terres et des financements pour ces femmes pour qu’elles puissent travailler. »

Thomas Léonard, coordinateur national du GRDR en Mauritanie, a saisi l’opportunité pour remercier Agri-Sahel et l’équipe du projet qui ont assuré le suivi et l’accompagnement des activités de l’espace test agricole.

Il a rappelé que pendant 9 mois, les apprenants de l’espace test agricole ont acquis des connaissances techniques et pratiques dans le domaine agricole, du maraîchage et de l’entreprenariat, tout en saluant le sérieux qui a caractérisé cette formation qui leur a permis de se familiariser avec les techniques de production maraichère depuis la pépinière jusqu’à la récolte en passant par la gestion de l’irrigation.

Revenant sur les résultats de l’espace test agricole mis en place à l’initiative du GRDR et d’Agri-Sahel, il a rappelé que 60 apprenants ont été accompagnés, dont 42 producteurs sont actuellement en train de mettre en exécution leurs projets professionnels.

« Malgré ces réussites, l’accès au foncier reste un défi auxquels font face les apprenants maraichers. Des plaidoyers ont été faits dans ce sens avec l’appui du maire de Riyad pour permettre aux apprenants sortants d’acquérir des terres au niveau de la zone de PK 17. Nous espérons qu’avec le projet de la Région de Nouakchott qui planifie de mettre à disposition 10 hectares à vocation maraichère pour une phase test, les apprenants sortants pourront bénéficier d’une facilité d’accès à ces parcelles puisqu’ils répondent parfaitement aux critères de sélection », a indiqué Thomas Léonard.

Pour sa part, Jean-Marc Dewerpe, chargé de coopération à l’Union européenne, s’est félicité que l’espace test agricole soit devenu un modèle, rappelant dans ce sens, que le conseil régional de Nouakchott vienne de démarrer une expérience similaire.

Selon lui, l’accompagnement de l’Union européenne sera continu pour permettre à la nouvelle promotion de mieux s’installer afin de contribuer à l’augmentation de la production locale. « L’accès à l’emploi décent, notamment pour les jeunes, est en effet l’une des grandes priorités partagées par l’UE et par la Mauritanie », a rappelé M. Dewerpe.

La journée a aussi été dédiée au lancement officiel de la 3ème et dernière promotion de 30 apprenants maraichers de l’Espace Test Agricole de PK17 du projet SAFIRE.

Pour rappel, cet espace test agricole a été mis en place en 2019 par le GRDR avec le prestataire Agri-Sahel pour soutenir la création d’emplois et l'insertion socioprofessionnelle durable pour les catégories les plus vulnérables de la population.

Avec la sortie de cette promotion, au total, soixante (60) apprenants maraichers ont été formés au sein de l’Espace Test Agricole de PK17.

Ces formations de neuf mois se font sur la conduite des techniques maraichères modernes (depuis la pépinière jusqu’à la récolte), la gestion de l’irrigation et des fermes agricoles en général. Il permet aussi, aux apprenants maraichers, de sortir avec leur plan d’affaires bien élaboré et qui est prêt à être financé pour sa mise en œuvre.

Par Isselkha Idoumou Ivly
Pour Cridem

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