Derrière cette annulation se cache une histoire bien sombre. En effet, la commission de passation de marché de la ZF a tout fait pour attribuer ce marché à un homme d’affaires proche de la zone franche de Nouadhibou déjà bénéficiaire de plusieurs marchés gré à gré avec l’autorité. 

Le centre de régulation de la zone franche dévoile une information de taille dont j’avais déjà eu écho, mais faute de preuves, j’ai préféré m’abstenir de toute publication dans ce sens. 

L’entreprise bénéficiaire a soumissionné pour l’évacuation de 120 mille mètres cubes de déchet annuel alors que le dossier d’appel d’offre en demandait 150 mille mètres cubes. L’erreur a pourtant été constatée par les membres de la commission mais aucune modification n’a été apportée. 

Dans quel but me diriez-vous? Eh bien, tenez-vous bien, une fois corrigée, l’offre n’est plus la moins-disante. Ainsi, la commission a laissé passer l’erreur sachant que l’entreprise aurait dû être éliminée pour offre non conforme.

Deuxième annulation du centre de régulation en une année 

Cette annulation n’est aucunement une surprise pour les avertis. Déjà, en janvier 2022, un groupement avait bénéficié du même marché. Le Centre de régulation avait suspendu l’attribution pour non-respect du délai légal à cause des réclamations des perdants puis le DAO déclaré infructueux.  

La zone franche de Nouadhibou est pourtant une institution qui dépend directement de la présidence de la République. Plus de 14 cadres supérieurs touchent un salaire mensuel de 1 million MRO. Il est de ce fait inimaginable que personne au sein de l’institution ne soit capable de monter un dossier d’appel d’offre correct.  

Cette nouvelle annulation du centre de régulation montre encore une fois l’incapacité de l’autorité à aller au bout de ses projets. Les choses se répètent, le temps passe et les ordures s’accumulent dans la ville. 

Djigo Souleymane
Journaliste