Depuis quelques jours, des attroupements d’étudiants ont lieu dans certains établissements et structures de l’enseignement supérieur, notamment le CNOU, jumelés à la publication par certains médias de communiqués et de déclarations dénigrant les politiques du MESRS.

Ces attroupements, qui ont lieu devant le Ministère depuis le lundi 08 janvier 2024, sont le fait de l’Union Nationale des Etudiants Mauritaniens(UNEM) et ne nous semblent pas justifiés.

En effet, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui s’emploie, en application des engagements de Son Excellence le Président de la République et des instructions du Premier Ministre, à tout mettre en œuvre pour assurer à nos étudiants les meilleures conditions d’études,a toujours gardé la porte ouverte à ces derniers, à travers tous leurs syndicats, discuté avec eux dans un esprit constructif et satisfait leurs revendications objectives.

C’est ainsi que, depuis 2019, une résidence universitaire d’une capacité de 4000 lits a été ouverte, accueillant cette année 2500 étudiants dont 500 filles et le nombre de bourses a été augmenté, atteignant 8700 bourses en 2023.

En outre, le service de restauration des étudiants a été sensiblement amélioré, en quantité et en qualité, leur transport aussi, avec la mobilisation de 40 bus. De même, leur suivi sanitaire renforcé avec l’ouverture de deux postes de santé sur le Campus et une ligne budgétaire a été créée pour leurs activités culturelles et sportives.

Sur le plan académique, la capacité d’accueil a augmenté de 11000 places grâce à la construction d’un nouveau complexe universitaire, l’effectif des doctorants s’est accru de 190% et un grand nombre de parcours de formation a été ouvert, permettant à nos étudiants de suivre des formations de qualité dans leur propre pays.

Toutes ces réalisations ont été accomplies dans un climat de dialogue et d’entente avec les étudiants et tenant compte de leurs desiderata.

A ce sujet, la dernière réunion tenue avec le syndicat dit UNEM, a eu lieu le 13 novembre 2023 et des réponses claires ont été données au Secrétaire général de ce syndicat, notamment sur la volonté du Département de maintenir la transparence des orientations qu’il a initiée depuis quelques années, de poursuivre l’amélioration des conditions de restauration, d’hébergement et de transport des étudiants et d’œuvrer à la tenue des élections estudiantines au niveau de certains établissements d’enseignement supérieur. Depuis lors, aucune demande d’audience de la part de ce syndicat, ou d’un autre, n’est parvenue au Ministère.

D’autre part, et toujours dans le but de renforcer la concertation avec les étudiants, l’ensemble des syndicats estudiantins ont été invités à participer aux journées de réflexion sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, organisées par le Ministère les 15, 16 et 17 décembre 2023 à Tiguint.

Les attroupements actuels, qui perturbent les cours au niveau des établissements, ainsi que le travail au Ministère, ne sont donc nullement justifiés par le refus du Département de répondre aux sollicitations des étudiants, ni de satisfaire leurs doléances légitimes.

En exprimant son étonnement devant la surenchère engagée par l’UNEM, pour des motivations sans rapport avec le climat d’entente entretenu par le Ministère ni même avec les intérêts des étudiants, le MESRS tient à préciser ce qui suit :

1- La transparence du processus d’orientation et d’attribution des bourses est un choix irréversible du Département et toute allégation soutenant le contraire relève de l’intoxication.

2- L’UNEM a soumis, le 30 novembre 2023, une plateforme revendicative de 50 points, dont au moins 40, comme la décentralisation des établissements, l’ouverture de bureaux estudiantins dans les ambassades et l’immixtion dans les procédures de visas des pays amis, sortent du cadre estudiantin.

3- Les doléances légitimes et objectives des étudiants ont toujours été – et seront –attentivement examinées par le Ministère et satisfaites dans la mesure du possible.

4- Les étudiants doivent éviter l’instrumentalisation de leurs revendications par des parties ayant des agendas sans rapport avec les conditions d’études et la vie estudiantine.

5- La porte du MESRS est ouverte devant les syndicats estudiantins, y compris l’UNEM qui cherche pourtant à perturber l’année universitaire sans raison objective.

Nouakchott, le 10 janvier 2024