La Dépêche - Alors que notre pays entame encore l’étude de sa charte d’hydrogène vert, l’Espagne annonce, via des média spécialisés, l’octroi à notre pays d’un soutien financier de 200 millions d’Euros.

« Afin d’encourager le commerce et les investissements avec la Mauritanie, nous mettons à disposition, de la part de mon pays, jusqu’à 200 millions d’euros de soutien financier au cours des cinq prochaines années à travers différents instruments, ce qui facilitera le développement de projets d’hydrogène vert avec la participation d’entreprises espagnoles, qui sont des leaders mondiaux dans le domaine des énergies renouvelables. ».

Ici c’est Pédro Sanchez qui s’exprime sur cette enveloppe en relation avec sa visite –avec la présidente de la commission européenne- à Nouakchott. Une aubaine devant rendre plus souple la position des autorités mauritaniennes quant à la mise en place d’un centre de rétention des réfugiés provenant de ce pays et pour lequel l’UE débourse aussi 210 millions d’Euros.

Personne ne doute pourtant de l’intérêt que porte la Mauritanie pour son projet d’hydrogène vert pour lequel elle a déjà scellé plusieurs accords (TotalEnergies, CWP, Chariot, Bp…) d’une capacité de près de 100 gigawatts. Mais personne ne pouvait parier que son financement viendrait aussi des retombées de la lutte contre l’immigration clandestine.

L’enveloppe espagnole de 200 millions d’euros (215 millions de dollars) sera déboursée lors des cinq prochaines années –second mandat du président Ghazaouni qui devrait sortir vainqueur de la prochaine élection- pour aider au développement de cette énergie mais décuplé les possibilités d’exportation vers l’Europe.

Une idée bien chère à la présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen qui espérait que la Mauritanie utilise une partie de son hydrogène vert pour produire du fer et de l’acier verts, et exporte ces métaux vers l’Europe.

JD