Le Figaro - Des députés conservateurs accusent la travailliste d'avoir donné de fausses informations lors de la vente de son logement en 2015. L’ouverture de l’enquête intervient quelques mois avant les législatives, pour lesquelles le Labour est donné largement favori.

La police britannique a annoncé vendredi enquêter sur des accusations d'infraction à la loi électorale visant la numéro 2 de l'opposition, la travailliste Angela Rayner, pour des faits remontant à une dizaine d'années. Des députés conservateurs accusent Angela Rayner d'avoir donné de fausses informations lors de la vente de son logement à Manchester en 2015 afin d'éviter de payer des impôts.

Selon eux, elle avait déclaré dans le registre électoral qu'il s'agissait de sa résidence principale alors qu'elle vivait en réalité au domicile de son mari.

Angela Rayner, âgée de 44 ans, nie toute infraction et accuseles conservateurs au pouvoir d'avoir «fabriqué» ces accusations à quelques mois des élections législatives pour lesquelles le Labour est donné largement favori dans les sondages.

Keir Starmer en soutien

La police de Manchester avait dans un premier temps indiqué qu'elle ne ferait pas d'enquête mais a changé d'avis après avoir reçu une plainte de James Daly, le vice-président du parti conservateur.

Il a signalé à la police que, selon des voisins, Angela Rayner ne vivait plus au domicile qui a été vendu. «Nous enquêtons pour savoir si des infractions ont été commises», a déclaré un porte-parole de la police. «Cela fait suite à une réévaluation des informations qui nous ont été fournies par M. Daly».

Le chef du parti travailliste Keir Starmer a dit être «convaincu» qu'Angela Rayner n'avait pas enfreint les règles. «Nous nous félicitons de cette enquête car elle permettra de tirer un trait sur cette affaire», a-t-il ajouté.

Il a cependant refusé de dire si elle devrait démissionner de son poste s'il s'avérait qu'elle avait enfreint la loi. Le parti travailliste qui est dans l'opposition depuis quatorze ans est donné grand favori pour les législatives qui doivent avoir lieu d'ici la fin de l'année. Le Premier ministre Rishi Sunak a indiqué que ces élections se tiendront au second semestre cette année, sans toutefois donner de date précise.

Le Figaro avec AFP