12-05-2024 21:45 - Faits divers...Faits divers...Faits divers...

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Le Calame - Meurtre à Sebkha

Sebkha fait partie de ce que l'on peut appeler le Harlem de Nouakchott. Une zone de criminalité ou l'insécurité est quasi-permanente. La majorité de ses habitants est constituée de ressortissants étrangers ; des africains subsahariens à l’ordinaire, souvent délinquants ou criminels récidivistes.

Certains sont des évadés de prison qui purgeaient de lourdes peines dans leur pays. Des dizaines de dangereux hors-la-loi circulent dans cette zone en attente de s'embarquer clandestinement vers le vieux continent...

La fameuse « Villa africaine » ou se terraient – se terrent toujours ? – des meurtriers ayant fui leur pays se trouve dans ce populeux quartier. Deux nigérians qui avaient violé et tué des touristes italiennes au Sénégal y furent été arrêtés en 2008. Il y a quelques jours, le cadavre d'un jeune malien a été découvert non loin du Cinéma Saada.

La police n'a pas tardé à mettre la main sur un de ses concitoyens qui vivait avec lui. Il a reconnu l'avoir poignardé et tué à la suite d'une rixe à propos du montant du loyer qu'ils avaient à partager.

Le taximan et le voyou

A.S. est un jeune chômeur originaire de l'Est mauritanien. Débarquant à Nouakchott, il y a quelques années de cela, en l’espoir d’un horizon plus clément que celui de la badiya, il se lança tout d’abord dans un commerce à l'étal qui ne fit pas long feu. Il devint ensuite vigile et commença à amasser des économies en vue de s’acheter un taxi.

Mais il perdit son boulot alors qu'il était encore loin du compte. Un de ses proches lui apprit alors à conduire et le mit en contact avec un commerçant qui lui confia un véhicule, moyennant le versement quotidien d’une certaine somme jusqu'au paiement complet de sa dette.

Après deux mois à verser chaque jour ledit montant, notre taximan a croisé, la semaine dernière, un jeune homme qui lui a proposé de lui louer sa voiture pour quelques heures contre 15 000 MRO, frais de carburant en sus.

Attiré par l’apparente bonne affaire, A.S. n'y réfléchit pas à deux fois et embarque avec son client qui lui dit de s'arrêter à la première station-service venue. « Voilà les quinze mille que je te donne en avance et cinq mille de plus pour le carburant ».

Et, alors qu’A.S. discute avec le pompiste en train d’alimenter le réservoir, son locataire lui passe encore deux mille ouguiyas, en lui demandant d’aller acheter des boissons.

Tout heureux que les choses se passent si bien, notre taximan s’exécute… sans penser à prendre les clefs de contact du véhicule ! Tout va alors très vite : une fois l’approvisionnement en gasoil achevé, le voyou se met au volant, démarre et disparaît tranquillement avec la voiture.

A.S. a déclaré le vol en divers commissariats ; une fois informé, le commerçant a porté plainte contre lui. Et, bien que les caméras de surveillance de la station-service aient enregistré tous les détails de la scène c’est bel et bien le pauvre taximan qui se retrouve derrière les barreaux… tandis que le voleur court toujours.

Le quartier des sales coins

Autre populeux quartier de Nouakchott, El Mina abrite également des milliers de ressortissants Ouest-africains. L'insécurité y prévaut vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Circuler dans ses rues qui étaient, naguère, un havre de paix constitue aujourd'hui la plus grande des menaces, même en plein jour.

Les réseaux pervers et autres sales coins se comptent par dizaines, au vu et su de tous. Plusieurs filières étrangères de prostitution y prolifèrent et se ramifient un peu partout.

Soum-soum et autres alcools y coulent à flots, avec notamment les réseaux de Mariem 4 heures, Fatou Mar, Sidi le marabout et Beïbatou. Les deux premières géraient tout dernièrement encore leurs filières à partir de la prison des femmes.

Mosy




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Commentaires (1)

  • Buwuelm (H) 13/05/2024 00:37 X

    Au chapitre « Meurtre », c'est vrai que toute la racaille de la sous-région a trouvé en la Mauritanie, un eldorado pour ses crimes et Nouakchott est devenu son centre de gravité. Il semble que tant de criminels sont entrés dans le pays comme par enchantement. Robert Badinter est mort, et avec lui, devait mourir le moratoire accordé aux assassins, qui selon lui, ont le droit à la vie comme si, ceux qui sont assassinés, n’avaient pas ce droit. La peine de mort est la seule solution pour dissuader les meurtriers. A défaut, pourquoi ne pas copier le « deuxième amendement » de la Constitution des États-Unis d’Amérique, qui garantit à tout citoyen le droit de détenir une ou plusieurs armes pour se défendre. L’État doit faire face à des tueurs (en série ?), en utilisant la méthode forte, pour essayer d’endiguer ce fléau qui risque de se maintenir dans la durée, si un frein n’est pas vite, trouvé.