Les groupes criminels liés aux cartels de la drogue deviennent de plus en plus puissants en Mauritanie. Ils ne se contentent pas seulement du trafic de drogue, leurs intérêts s'étendent au trafic des médicaments, des armes …etc. Je le répète encore une fois : les criminels mauritaniens ont déjà des banques, bateaux de pêches, sociétés de manutention, bureaux d’échanges ou (Saraf), d’ailleurs ces criminels font généralement appel aux “Saraf”, qui assurent la collecte de l’argent de la drogue et son injection dans l’économie légale. Ils sont notamment en contact avec les courtiers pour l’acquisition des terrains, voitures, maisons, appartements, hôtels …etc. Aujourd’hui , il y a beaucoup d'éléments qui nous laissent penser qu'il y a eu et qu'il y a encore un certain type d'accord entre les réseaux de trafic de drogue en Mauritanie et les organisations criminelles étrangères, pour faire transiter la cocaïne , ces groupes criminels mauritaniens se sont affiliés aux cartels colombiens , berceau de tous les grands narcotrafiquants. Aujourd’hui, à Nouakchott et Nouadhibou, la coke coule à flots. Quelques dizaines de minutes suffisent pour en prendre commande sur une messagerie cryptée type WhatsApp et la faire porter chez soi comme une pizza. Les consommateurs préfèrent passer par une plateforme de messagerie et se faire livrer chez eux par un mec qui ressemble à monsieur tout le monde que d'aller dans un coin un peu sordide en banlieue de Nouakchott ou Nouadhibou. Ces groupes mafieux mauritaniens pilotent la réception de la drogue dans les ports (Nouadhibou, Tanit et Nouakchott) et aux frontières terrestres, confiée à des petites mains du cru au nom d'un strict cloisonnement des tâches. Leurs moyens sont considérables car le trafic de cocaïne offre une rentabilité sans pareil .Un bénéfice qui autorise toutes les corruptions. Dockers, agents portuaires ou chauffeurs-routiers, agents de sécurités sont achetés pour laisser les "petites mains" récupérer le butin dans les conteneurs et navires de pêches.